Source: «Les usages détournés des médicaments ou les dilemmes soulevés par l'agir sur le temps qui reste dans l'accompagnement de la fin de vie à l'hôpital» dans Accompagnement : le lien social sous tension
CAIRN, n° 22 –2009/3, p. 77-87
http://www.cairn.info/revue-pensee-plurielle-2009-3.htm
CAIRN, n° 22 –2009/3, p. 77-87
http://www.cairn.info/revue-pensee-plurielle-2009-3.htm
Résumé de l'article
L’accompagnement des mourants proposé par les soins palliatifs se fonde sur l’autonomie* du patient impliquant un discours ouvert autour de la mort qui approche. Afin de déployer leur offre à l’hôpital, les professionnels des soins palliatifs souhaitent formaliser l’entrée dans la phase palliative de manière à ce qu’elle soit mieux anticipée et coordonnée, mais aussi plus explicite pour le patient. Ce «passage» soulève des enjeux importants, notamment au niveau de la collaboration interprofessionnelle entre une équipe mobile de soins palliatifs et ceux de «première ligne» d’un hôpital, tout en nécessitant un accompagnement «renforcé» du patient autour de l’annonce de la fin de vie. Dans cet article, nous nous intéressons de près à certains traitements (opiacés, sédatifs utilisés lors de sédations palliatives) dans la mesure où leurs prises génèrent des tensions et des négociations importantes dans l’accompagnement de la fin de vie. Plus précisément, les usages détournés de ces substances – permettant d’accélérer, de repousser ou encore d’altérer la fin de vie – nous renseignent sur ce que l’accompagnement de la fin de vie à l’hôpital implique respectivement pour les patients, leurs proches, ainsi que pour les professionnels de la santé. Le rapport aux opiacés et aux sédatifs, agissant sur le temps qui reste, laisse entrevoir les dilemmes et difficultés qu’occasionne l’accompagnement d’une fin de vie conscientisée et responsable prônée par les soins palliatifs.
Mots-clés : fin de vie, hôpital, médicaments, soins palliatifs.
L’accompagnement des mourants proposé par les soins palliatifs se fonde sur l’autonomie* du patient impliquant un discours ouvert autour de la mort qui approche. Afin de déployer leur offre à l’hôpital, les professionnels des soins palliatifs souhaitent formaliser l’entrée dans la phase palliative de manière à ce qu’elle soit mieux anticipée et coordonnée, mais aussi plus explicite pour le patient. Ce «passage» soulève des enjeux importants, notamment au niveau de la collaboration interprofessionnelle entre une équipe mobile de soins palliatifs et ceux de «première ligne» d’un hôpital, tout en nécessitant un accompagnement «renforcé» du patient autour de l’annonce de la fin de vie. Dans cet article, nous nous intéressons de près à certains traitements (opiacés, sédatifs utilisés lors de sédations palliatives) dans la mesure où leurs prises génèrent des tensions et des négociations importantes dans l’accompagnement de la fin de vie. Plus précisément, les usages détournés de ces substances – permettant d’accélérer, de repousser ou encore d’altérer la fin de vie – nous renseignent sur ce que l’accompagnement de la fin de vie à l’hôpital implique respectivement pour les patients, leurs proches, ainsi que pour les professionnels de la santé. Le rapport aux opiacés et aux sédatifs, agissant sur le temps qui reste, laisse entrevoir les dilemmes et difficultés qu’occasionne l’accompagnement d’une fin de vie conscientisée et responsable prônée par les soins palliatifs.
Mots-clés : fin de vie, hôpital, médicaments, soins palliatifs.