«Chez le mélancolique, le moi s'abandonne parce qu'il se sent haï et persécuté par le surmoi au lieu d'être aimé. Vivre est donc, pour le moi, synonyme d'être aimé, être aimé par le surmoi. [...] Le surmoi représente la même fonction de protection et de salut que jadis le père et plus tard, la providence et le destin.» (Jean-Michel Quinodoz, «le Moi et le Ça, 1923, dans Lire Freud, PUF, 2004)
Pour Freud*, le «moi» forme le noyau central de la personnalité, ce qui permet de dire «je». Le «ça» constitue le réservoir des pulsions d'où partent les pulsions sexuelles et agressives qui font pression sur le moi. Quant au «surmoi» - nommé aussi «conscience morale» ou «critique de la conscience» -, il représente les interdits imposés au «moi» dans le monde intérieur, reflet des interdits provenant des parents, des éducateurs, de la société.
[...]
Dans les perturbations de la vie psychique, les rapports entre ça, moi et surmoi sont modifiés , voire bouleversés. Par exemple, dans la dépression*, le surmoi n'exerce plus sa fonction protectrice envers le moi. Le patient semble écrasé de culpabilité*, il ne cesse de se dévaloriser. Ces autoreproches constituent l'expression inconsciente d'un moi écrasé par les reproches d'un surmoi extrêmement sévère. Dans des cas plus graves, comme dans la dépression mélancolique, le sadisme extrême du surmoi peut conduire le patient au suicide, c'est pourquoi Freud a qualifié le surmoi du mélancolique* de «pure culture de pulsion de mort».
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Dans les perturbations de la vie psychique, les rapports entre ça, moi et surmoi sont modifiés , voire bouleversés. Par exemple, dans la dépression*, le surmoi n'exerce plus sa fonction protectrice envers le moi. Le patient semble écrasé de culpabilité*, il ne cesse de se dévaloriser. Ces autoreproches constituent l'expression inconsciente d'un moi écrasé par les reproches d'un surmoi extrêmement sévère. Dans des cas plus graves, comme dans la dépression mélancolique, le sadisme extrême du surmoi peut conduire le patient au suicide, c'est pourquoi Freud a qualifié le surmoi du mélancolique* de «pure culture de pulsion de mort».