Le principe fondamental selon Hugo: «Vous venez de consacrer l’inviolabilité du domicile, nous vous demandons de consacrer une inviolabilité plus haute et plus sainte encore, l’inviolabilité de la vie humaine.» (Assemblée constituante, 1848)
Pour consulter les arguments de Victor Hugo contre la peine de mort: la question sociale, la question morale, la question philosophique, la question religieuse:
http://lettres.ac-rouen.fr/francais/dernier/table.htm
Pour consulter les arguments de Victor Hugo contre la peine de mort: la question sociale, la question morale, la question philosophique, la question religieuse:
http://lettres.ac-rouen.fr/francais/dernier/table.htm
Genève et la peine de mort, 1862
Depuis trente-cinq ans, je le répète,
j’essaye de faire obstacle au meurtre en place publique.
J’ai dénoncé sans relâche
cette voie de fait de la loi d’en bas sur la loi d’en haut.
J’ai poussé à la révolte la conscience universelle ;
j’ai attaqué cette exaction par la logique,
et par la pitié, cette logique suprême ;
j’ai combattu, dans l’ensemble et dans le détail,
la pénalité démesurée et aveugle qui tue ;
tantôt traitant la thèse générale,
tâchant d’atteindre et de blesser le fait dans son principe même, et m’efforçant de renverser, une fois pour toutes, non un échafaud, mais l’échafaud ;
tantôt me bornant à un cas particulier,
et ayant pour but de sauver tout simplement
la vie d’un homme.
J’ai quelquefois réussi, plus souvent échoué.
Le dernier jour d'un condamné
Avant-propos de la première édition 1829:
Il y a deux manières de se rendre compte de l'existence de ce livre.
Ou il y a eu, en effet, une liasse de papiers jaunes et inégaux sur lesquels on a trouvé, enregistrées une à une, les dernières pensées d'un misérable ; ou il s'est rencontré un homme, un rêveur occupé à observer la nature au profit de l'art, un philosophe, un poète, que sais-je ? dont cette idée a été la fantaisie, qui l'a prise ou plutôt s'est laissé prendre par elle, et n'a pu s'en débarrasser qu'en la jetant dans un livre.
De ces deux explications, le lecteur choisira celle qu'il voudra.
Consulter le texte intégral: http://lettres.ac-rouen.fr/francais/dernier/dernier0.htm
Claude Gueux, 1834
Fin du texte:
La tête de l’homme du peuple, voilà la question. Cette tête est pleine de germes utiles. Employez pour la faire mûrir et venir à bien ce qu’il y a de plus lumineux et de mieux tempéré dans la vertu.
Tel a assassiné sur les grandes routes qui, mieux dirigé, eût été le plus excellent serviteur de la cité.
Cette tête de l’homme du peuple, cultivez-la, défrichez-la, arrosez-la, fécondez-la, éclairez-la, moralisez-la, utilisez-la ; vous n’aurez pas besoin de la couper.
Depuis trente-cinq ans, je le répète,
j’essaye de faire obstacle au meurtre en place publique.
J’ai dénoncé sans relâche
cette voie de fait de la loi d’en bas sur la loi d’en haut.
J’ai poussé à la révolte la conscience universelle ;
j’ai attaqué cette exaction par la logique,
et par la pitié, cette logique suprême ;
j’ai combattu, dans l’ensemble et dans le détail,
la pénalité démesurée et aveugle qui tue ;
tantôt traitant la thèse générale,
tâchant d’atteindre et de blesser le fait dans son principe même, et m’efforçant de renverser, une fois pour toutes, non un échafaud, mais l’échafaud ;
tantôt me bornant à un cas particulier,
et ayant pour but de sauver tout simplement
la vie d’un homme.
J’ai quelquefois réussi, plus souvent échoué.
Le dernier jour d'un condamné
Avant-propos de la première édition 1829:
Il y a deux manières de se rendre compte de l'existence de ce livre.
Ou il y a eu, en effet, une liasse de papiers jaunes et inégaux sur lesquels on a trouvé, enregistrées une à une, les dernières pensées d'un misérable ; ou il s'est rencontré un homme, un rêveur occupé à observer la nature au profit de l'art, un philosophe, un poète, que sais-je ? dont cette idée a été la fantaisie, qui l'a prise ou plutôt s'est laissé prendre par elle, et n'a pu s'en débarrasser qu'en la jetant dans un livre.
De ces deux explications, le lecteur choisira celle qu'il voudra.
Consulter le texte intégral: http://lettres.ac-rouen.fr/francais/dernier/dernier0.htm
Claude Gueux, 1834
Fin du texte:
La tête de l’homme du peuple, voilà la question. Cette tête est pleine de germes utiles. Employez pour la faire mûrir et venir à bien ce qu’il y a de plus lumineux et de mieux tempéré dans la vertu.
Tel a assassiné sur les grandes routes qui, mieux dirigé, eût été le plus excellent serviteur de la cité.
Cette tête de l’homme du peuple, cultivez-la, défrichez-la, arrosez-la, fécondez-la, éclairez-la, moralisez-la, utilisez-la ; vous n’aurez pas besoin de la couper.