L’un des grands secrets intellectuels du Québec réside en ce que peut-être l’un des plus grands philosophes que le Québec ait connu au XXe siècle, Charles de Koninck, soit aussi le plus mal étudié parmi les cercles censés s’intéresser au monde des idées. D’origine flamande, mais établi au Québec, où il a fait une longue carrière à l’Université Laval, Charles de Koninck a laissé une œuvre abondante, intrigante, touchant aussi bien à la philosophie de la connaissance et de la nature, à la théologie, qu’à la pensée politique et sociale. Après sa mort survenue au milieu de la Révolution tranquille – en 1965 – son œuvre a continué de susciter des recherches, notamment aux États-Unis, où il avait donné de nombreuses conférences et d’où provenaient beaucoup de ses étudiants. Mais voilà qu’après une période d’éclipse, l’œuvre de Charles de Koninck marque un retour notable sur la scène québécoise, avec la tenue d’un colloque portant sur le volet politique de ses travaux. Un colloque international se tiendra en effet du 1er au 3 octobre 2025 à la Faculté de droit de l’université Laval et mettra en lumière la contribution du philosophe à la pensée du « bien commun », notion centrale dans la philosophie thomiste dont il était un interprète chevronné, ainsi que son apport à la théorie du fédéralisme. Deux collaborateurs de l’Agora, Marc Chevrier et Georges-Rémy Fortin, présenteront des communications dans le cadre de ce colloque. Plus de détails dans le site de la Faculté de droit de l’Université Laval.

Voir Colloque Bien commun et fédéralisme chez Charles De Koninck Le constitutionnalisme entre philosophie et politique, du 1er au 3 octobre 2025.