Gabriel García Márquez est né le 6 mars 1927 en Aracataca, un petit village situé dans les montagnes du Caraïbe colombien. Il s’est retiré de la vie publique pour raison de santé: cancer lymphatique. Son agent a annoncé que l'auteur mettrait un terme à sa carrière d'écrivain et n'écrirait rien de plus, le 31 mars 2009. Mais comme il le disait durant le salon du livre du Mexique : «Cela représente beaucoup de travail pour moi d'écrire. » Gerald Martin, son biographe, ajoutait ces mots : «Je crois aussi que Gabo n'écrira pas d'autres livres, mais je pense que ce n'est pas trop regrettable, parce qu'il a connu un destin d'écrivain qui peut se satisfaire de son parcours littéraire, tout à fait cohérent.» A présent il semble que son état se soit aggravé. Il a laissé une lettre d'adieu à ses amis. Nous vous recommandons sa lecture.
«Si pour un moment Dieu pouvait oublier que je suis une marionnette de chiffon et me donner en cadeau une parcelle de vie, j’en profiterais le plus possible.
Je ne dirais probablement pas tout ce que je pense mais sûrement je penserais tout ce que je dis.
Je dormirais peu, je rêverais davantage, sachant que pour chaque minute pendant laquelle nous fermons les yeux nous perdons soixante secondes de lumière.
Je marcherais alors que les autres s’arrêtent ; je me réveillerais quand les autres s’endorment.
Aux hommes je leur prouverais combien ils se trompent en pensant qu’ils cessent d’être amoureux en vieillissant, sans savoir qu’ils vieillissent quand ils cessent d’être amoureux.
A un enfant je lui donnerais des ailes, mais je le laisserais apprendre à voler tout seul.
J’ai tant appris de vous, les hommes...,J’ai appris que tout le monde veut vivre au sommet de la montagne sans savoir que le vrai bonheur est dans la manière de l’escalader.
J’ai appris que lorsqu’un nouveau-né serre pour la première fois dans sa petite main le doigt de son père il le garde attrapé pour toujours.
Il y a tant de choses que j’ai pu apprendre de vous ! Mais réellement peu me serviront parce que quand elles seront rangées dans cette valise malheureusement je serai en train de mourir.
Dis toujours ce que tu ressens et fais ce que tu penses.
Si je savais que ce sont les dernières minutes que je te vois je te dirais: "Je t’aime" et j’ignorerais, honteusement, que tu le sais déjà.
Il y a toujours un lendemain et la vie nous donne une autre opportunité de faire les choses bien; mais si je me trompe et que ce jour-ci est le seul qui nous reste, j’aimerais te dire combien je t’aime et que je ne t’oublierai jamais.
Le lendemain n’est assuré pour personne, jeune ou vieux. Aujourd’hui ce peut être la dernière fois que tu vois ceux que tu aimes. N’attends donc pas davantage, agis aujourd’hui parce que demain n’arrivera peut-être jamais et que sûrement tu regretteras le jour où tu n’as pas pris le temps d’un sourire, d’une étreinte, d’un baiser et où tu as été trop occupé pour leur adresser un ultime souhait.
Garde auprès de toi ceux que tu aimes; dis-leur à l’oreille que tu as besoin d’eux; aime-les et soigne-les bien; prends le temps de leur dire “je te comprends”, “pardonne-moi”, “s’il te plaît”, “merci” et tous les autres mots d’amour que tu connais.
Personne ne se souviendra de toi pour tes pensées secrètes. Demande au Seigneur la force et la sagesse de les exprimer. Démontre à tes amis et êtres chers combien ils comptent pour toi.
Il y a tellement de choses que j'ai pu apprendre de vous autres...Mais en fait, elles ne serviront pas à grande chose, car lorsque l'on devra me ranger dans cette petite valise, malheureusement, je serai mort. »
(Texte traduit de l’Espagnol par A.S.)
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en.artintern.net
Je ne dirais probablement pas tout ce que je pense mais sûrement je penserais tout ce que je dis.
Je dormirais peu, je rêverais davantage, sachant que pour chaque minute pendant laquelle nous fermons les yeux nous perdons soixante secondes de lumière.
Je marcherais alors que les autres s’arrêtent ; je me réveillerais quand les autres s’endorment.
Aux hommes je leur prouverais combien ils se trompent en pensant qu’ils cessent d’être amoureux en vieillissant, sans savoir qu’ils vieillissent quand ils cessent d’être amoureux.
A un enfant je lui donnerais des ailes, mais je le laisserais apprendre à voler tout seul.
J’ai tant appris de vous, les hommes...,J’ai appris que tout le monde veut vivre au sommet de la montagne sans savoir que le vrai bonheur est dans la manière de l’escalader.
J’ai appris que lorsqu’un nouveau-né serre pour la première fois dans sa petite main le doigt de son père il le garde attrapé pour toujours.
Il y a tant de choses que j’ai pu apprendre de vous ! Mais réellement peu me serviront parce que quand elles seront rangées dans cette valise malheureusement je serai en train de mourir.
Dis toujours ce que tu ressens et fais ce que tu penses.
Si je savais que ce sont les dernières minutes que je te vois je te dirais: "Je t’aime" et j’ignorerais, honteusement, que tu le sais déjà.
Il y a toujours un lendemain et la vie nous donne une autre opportunité de faire les choses bien; mais si je me trompe et que ce jour-ci est le seul qui nous reste, j’aimerais te dire combien je t’aime et que je ne t’oublierai jamais.
Le lendemain n’est assuré pour personne, jeune ou vieux. Aujourd’hui ce peut être la dernière fois que tu vois ceux que tu aimes. N’attends donc pas davantage, agis aujourd’hui parce que demain n’arrivera peut-être jamais et que sûrement tu regretteras le jour où tu n’as pas pris le temps d’un sourire, d’une étreinte, d’un baiser et où tu as été trop occupé pour leur adresser un ultime souhait.
Garde auprès de toi ceux que tu aimes; dis-leur à l’oreille que tu as besoin d’eux; aime-les et soigne-les bien; prends le temps de leur dire “je te comprends”, “pardonne-moi”, “s’il te plaît”, “merci” et tous les autres mots d’amour que tu connais.
Personne ne se souviendra de toi pour tes pensées secrètes. Demande au Seigneur la force et la sagesse de les exprimer. Démontre à tes amis et êtres chers combien ils comptent pour toi.
Il y a tellement de choses que j'ai pu apprendre de vous autres...Mais en fait, elles ne serviront pas à grande chose, car lorsque l'on devra me ranger dans cette petite valise, malheureusement, je serai mort. »
(Texte traduit de l’Espagnol par A.S.)
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