Dégoûter pour guérir

Jacques Dufresne

« Quel sorte d'être est donc la maladie? », semblaient se demander les anciens...

Chez les Babyloniens, l'explication de la maladie par la possession démoniaque conduisait à des traitements qui rappellent les huiles de foie de morue et autres substances repoussantes dont bien des enfants font encore l'expérience de nos jours. On prescrivait les potions les plus dégoûtantes, jusqu'à des excréments, dans le but d'incommoder et de déloger l'intrus porteur de la maladie. Chez d'autres peuples, c'est l'explication par la perte de l'âme qui était retenue; il arrivait que l'on prescrive les mets les plus exquis en vue de ramener l'âme envolée dans le corps qu'elle avait rendue malade en le quittant. Qui voudrait soutenir que les bons plats n'ont pas conservé quelque valeur curative?

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