Atteinte de diabète chronique, une fillette de 9 ans s'est suicidée lundi soir le 17 janvier 2011 en sautant de la fenêtre de l'appartement familial situé au 5ème étage d'un immeuble de la commune de Pierre-Bénite, dans le Rhône. Transportée à l'hôpital Mère-Enfant de Bron, dans un état très grave, elle a succombé dans la nuit à ses blessures. Un «acte incompréhensible» qui a plongé toute la ville dans le désarroi, selon les médias* reflétant l'opinion publique.
Dans ce cas précis, «la tentative de suicide* ne fait aucun doute, même si c'est assez rare chez une enfant de cet âge», assure le procureur de la République de Lyon. La petite fille a, en effet, laissé un mot dans lequel elle explique la raison de son geste. Elle venait de se disputer avec sa nounou concernant son régime alimentaire et sur le fait qu'elle mangeait trop de bonbons. Elle dit qu'elle a en marre et qu'elle va se jeter par la fenêtre.
Selon le pédopsychiatre Stéphane Clerget, le suicide d'un enfant est plutôt rare. Il est difficile de faire la part des choses entre suicide et accident. Dans le cas du suicide de l'enfant à Lyon, c'est la lettre* qu'elle a laissée qui permet de conclure à sa volonté de mourir.
Les suicides surviennent-ils plus tôt qu'auparavant ? On peut se dire qu'effectivement, les jeunes se suicident de plus en plus tôt parce qu'ils souffrent plus, parce qu'il y a une moindre vigilance. Mais en même temps, de nos jours, on reconnaît davantage qu'il s'agit de suicides, alors qu'autrefois les parents, à cause du tabou*, l'aurait fait passer sous le terme d'«accident».
Selon Clerget, les enfants qui se suicident, contrairement aux adolescents, le font rarement de manière impulsive. Ce sont souvent des enfants déprimés* qui manquent d'estime d'eux-mêmes. Ils évoluent dans des familles en difficulté ou dans des familles dans lesquelles il y a déjà eu des suicides ou des comportement suicidaires. Une maladie chronique fragilise l'estime de soi et est facteur de dépression. Il faut également prendre en compte les traitements, et parfois leurs effets secondaires, qui peuvent agir sur l'humeur.
À partir de huit ans, la mort commence à être reconnue comme quelque chose d'irréversible. Parfois, chez certains enfants, cette réalité-là peut même survenir plus tôt. Mais aujourd'hui, il est beaucoup moins associé à la mort réelle. Autrefois, les enfants assistaient aux obsèques et veillaient les morts à la maison. A la campagne, ils étaient beaucoup plus confrontés aux animaux morts. Ils rencontraient donc la mort physiquement, concrètement. Aujourd'hui, la mort est quelque chose de très abstrait pour eux : la mort à la télévision et aux jeux vidéo demeure dans leur esprit une notion abstraite.
La défénestration évoque l'image d'échapper à un malheur ou à une détresse, de s'envoler et de se libérer* d'une contrainte excessive ou d'un enfermement étouffant. La mort par suicide est alors envisagée par l'enfant comme la solution tout indiquée pour sortir d'une situation devenue insupportable. Une fuite dans le vide...
Selon le pédopsychiatre Stéphane Clerget, le suicide d'un enfant est plutôt rare. Il est difficile de faire la part des choses entre suicide et accident. Dans le cas du suicide de l'enfant à Lyon, c'est la lettre* qu'elle a laissée qui permet de conclure à sa volonté de mourir.
Les suicides surviennent-ils plus tôt qu'auparavant ? On peut se dire qu'effectivement, les jeunes se suicident de plus en plus tôt parce qu'ils souffrent plus, parce qu'il y a une moindre vigilance. Mais en même temps, de nos jours, on reconnaît davantage qu'il s'agit de suicides, alors qu'autrefois les parents, à cause du tabou*, l'aurait fait passer sous le terme d'«accident».
Selon Clerget, les enfants qui se suicident, contrairement aux adolescents, le font rarement de manière impulsive. Ce sont souvent des enfants déprimés* qui manquent d'estime d'eux-mêmes. Ils évoluent dans des familles en difficulté ou dans des familles dans lesquelles il y a déjà eu des suicides ou des comportement suicidaires. Une maladie chronique fragilise l'estime de soi et est facteur de dépression. Il faut également prendre en compte les traitements, et parfois leurs effets secondaires, qui peuvent agir sur l'humeur.
À partir de huit ans, la mort commence à être reconnue comme quelque chose d'irréversible. Parfois, chez certains enfants, cette réalité-là peut même survenir plus tôt. Mais aujourd'hui, il est beaucoup moins associé à la mort réelle. Autrefois, les enfants assistaient aux obsèques et veillaient les morts à la maison. A la campagne, ils étaient beaucoup plus confrontés aux animaux morts. Ils rencontraient donc la mort physiquement, concrètement. Aujourd'hui, la mort est quelque chose de très abstrait pour eux : la mort à la télévision et aux jeux vidéo demeure dans leur esprit une notion abstraite.
La défénestration évoque l'image d'échapper à un malheur ou à une détresse, de s'envoler et de se libérer* d'une contrainte excessive ou d'un enfermement étouffant. La mort par suicide est alors envisagée par l'enfant comme la solution tout indiquée pour sortir d'une situation devenue insupportable. Une fuite dans le vide...