Les cimetières de la Réunion, Océan éditions, «Histoire», 1994. Ce livre tente de montrer comment dans un département de la République, les croyances et coutumes des peuples qui composent la Réunion, se sont adaptées au contact des lois et des règlements. Prosper Eve y a réalisé un travail d'inventaire très détaillé des cimetières de la Réunion. Il ne s'agit pas ici d'un guide mais d'un travail plutôt ethnologique. La partie historique repose sur un grand nombre de documents d'époque, détaillés et analysés. L'ensemble donne une bonne idée des mentalités du Réunionnais en général face à la mort, notamment en ce qui concerne l'insertion des groupes ethniques dans la société créole.
La mort est un silence total et définitif. Elle crée un vide. Le cimetière est là pour dissimuler le néant de l’après-mort. «Ce lieu destiné au passage de l’organique au minéral reste habitué par l’obsession du retenir». Le cimetière n’est pas qu’un miroir. C’est un type d’intégration des morts dans notre univers social par l’imaginaire collectif.
Comment l’île Bourbon (devenue ensuite La Réunion) colonisée définitivement en 1665 opère-t-elle l’intégration de la mort et des morts à la société des vivants compte tenu du fait qu’elle a tout au long de son histoire accueilli des hommes venant d’aires culturelles différentes (Europe, Inde, Madagascar, Afrique, Asie) ? Quels mots, quels signes, quelles images, quels symboles ont été utilisés dans cette petite île du Sud-Ouest de l’océan Indien pour faire du bruit au cœur du silence de la mort ? Répondre à ces questions dans cette société réunionnaise en mutation où la capitale confrontée au problème de l’explosion urbaine vient d’adopter la crémation*, ce qui ne signifie pas que «le champ du repos» n’est pas toléré, puisque là où l’espace ne manque pas, les équipes municipales choisissent de l’agrandir comme à Bras-Panon, d’en créer un nouveau comme à Champ-Borne ou de l’humaniser comme au Port avec la solution du cimetière paysager, revient à saisir forcément son originalité.
Prosper Eve, professeur d'histoire à l'Université de la Réunion, a écrit aussi Naître et mourir à l'Île Bourbon à l'époque de l'esclavage, Paris, L'Harmattan, 2000. En partant des réalités telles qu'elles se présentent, Porsper Eve décrit l'évolution et les structures de la population de l'île Bourbon (aujourd'hui la Réunion) avant d'analyser les trois composantes essentielles des comportements démographiques : la nuptialité, la natalité et la mortalité.
Comment l’île Bourbon (devenue ensuite La Réunion) colonisée définitivement en 1665 opère-t-elle l’intégration de la mort et des morts à la société des vivants compte tenu du fait qu’elle a tout au long de son histoire accueilli des hommes venant d’aires culturelles différentes (Europe, Inde, Madagascar, Afrique, Asie) ? Quels mots, quels signes, quelles images, quels symboles ont été utilisés dans cette petite île du Sud-Ouest de l’océan Indien pour faire du bruit au cœur du silence de la mort ? Répondre à ces questions dans cette société réunionnaise en mutation où la capitale confrontée au problème de l’explosion urbaine vient d’adopter la crémation*, ce qui ne signifie pas que «le champ du repos» n’est pas toléré, puisque là où l’espace ne manque pas, les équipes municipales choisissent de l’agrandir comme à Bras-Panon, d’en créer un nouveau comme à Champ-Borne ou de l’humaniser comme au Port avec la solution du cimetière paysager, revient à saisir forcément son originalité.
Prosper Eve, professeur d'histoire à l'Université de la Réunion, a écrit aussi Naître et mourir à l'Île Bourbon à l'époque de l'esclavage, Paris, L'Harmattan, 2000. En partant des réalités telles qu'elles se présentent, Porsper Eve décrit l'évolution et les structures de la population de l'île Bourbon (aujourd'hui la Réunion) avant d'analyser les trois composantes essentielles des comportements démographiques : la nuptialité, la natalité et la mortalité.