CUI-CUI # 7 : Quand on s'en prend aux enfants!

Pierre Biron

Lors des essais cliniques contrôlés en cours (qui se termineront entre 2022 et 2024 pour les vaccins les plus utilisés), on avait exclu à l’entrée les moins de 18 ans. La vaccination de masse est une expérimentation en phase IV, c.a.d après une commercialisation autorisée en urgence avant l’homologation réglementaire habituelle

Lors des essais cliniques contrôlés en cours (qui se termineront entre 2022 et 2024 pour les vaccins les plus utilisés), on avait exclu à l’entrée les moins de 18 ans. La vaccination de masse est une expérimentation en phase IV, c.a.d après une commercialisation autorisée en urgence avant l’homologation réglementaire habituelle.

Oui les adultes servent de cobayes, des cobayes pour la plupart convaincus d’atteindre une telle protection personnelle et collective qu’on pourra mettre fin aux restrictions que l’on subit actuellement. La logique incite à vacciner les plus à risque, on les connaît bien maintenant : en Chsld, chez les aînés, chez les minorités, dans certains métiers et certaines maladies.

Même si on sait que chez les vieux la réponse immunitaire est plus faible ainsi que les réactions défavorables moins importantes (les deux semblent souvent liées), il est incontestable que l’âge est le plus important facteur de risque.

On peut prendre un vaccin de façon « égoïste », pour emprunter la formulation de Luc Perino, pour se protéger soi-même, ou de façon « altruiste » pour protéger les autres.

Des autorités ont décidé, sans preuve à l’appui mais sur des conjectures à propos de vaccins nouveau genre pleins de surprises (alias variants) et encore au stade clinique expérimental, qu’une couverture vaccinale de 75% mettrait fin à la 3e vague et aux contraintes préventives. Pourtant des experts se demandent si cette stratégie vaccinale ne sera pas contreproductive, l’avenir nous dira s’ils ont raison.

C’est devenu un objectif politique, c’est à quel chef poitique reviendra le prestige d’arriver parmi les premiers à atteindre le chiffre magique d’une couverture de 75%. Biden rivalise avec Netanyahou. Les fabricants vaccinaux n’ont plus à dépenser en frais de publicité; les médias, les professions et les autorités la font allègrement pour eux et jusque dans les écoles. De produit pharmaceutique le vaccin se métamorphose en produit politique !

On incite présentement les adultes à se faire vacciner « en masse » pour protéger la population (on ne met plus l’emphase sur l’efficacité clinique personnelle). Donc de façon altruiste (malgré l’absence de preuves concernant la contagiosité) et en assumant les rares risques vaccinaux pour les individus, fussent-ils parfois très graves (genre thrombose). Pour atteindre le 75%.

Il y a en effet à ce jour des centaines de milliers d’effets suspectés notifiés qui sont graves dont des milliers sont des décès, répertoriés dans les archives de vaccino-vigilance étatsunienne et européenne (VAERS et Eudravigilance, respectivement). Il est bien connu que plus on est jeune, plus il y a d’effets indésirables et plus il y a de réponse immunitaire.

Même si la causalité n’était probante que dans 10% (une sous-estimation pour le bénéfice de cette discussion), sachons que les rapports ne concernent que <10% des cas survenus car la sous-notification – non rémunérée et compliquée  à souhait - est notoirement rampante, on l’estime être entre 95 et 99%.

Les adultes qui se font vacciner sont donc consentants (je n’ai pas dit informés), leur geste est « égoïste » s’ils croient à l’efficacité clinique en espérant éviter les séquelles, l’hospitalisation, la réanimation et le décès, et « altruiste » s’ils répondent comme des citoyens patriotes exemplaires aux campagnes de vaccination qui promettent « un passeport vers la liberté », le slogan concocté par des publicitaires à la solde des autorités.

Adolescents

Quant on décide en haut lieu de vacciner les ados (12-18), la protection ne peut qu’être minime car le taux de mortalité y est minime, et celui qu’on rapporte pour les hospitalisations est biaisé car il inclut 4 fois sur 10 des admissions non liées à la covid mais chez des jeunes déjà immunisés naturellement et testés positifs.

Il n’y a donc pas d’urgence, et on ignore les conséquences à long terme d’une thérapie génique nouveau genre sur un organisme en plein développement chez qui les effets indésirables ne font que commencer à poindre. Déjà Israël le 26 mai 2021 estime que l’incidence des myocardites vaccinales pourrait être aussi fréquente que 1/3000 chez les moins de 30 ans et le même jour le Connecticut en recense déjà 18 cas chez des jeunes. Ça ne fait que commencer.

Il n’y a pas chez les jeunes de vaccination « égoïste ». Ce sur quoi la FDA s’est basée pour autoriser en urgence (sic) l’indication chez les moins de 18 ans, c’est un essai aux effectifs (quelques milliers) et de durée (quelques mois) limités, de très pauvre rigueur méthologique (on le découvre en lisant minutieusement l’essai pivot et ses annexes), visant surtout à vérifier la réponse immunitaire dans le sang mais pas les conséquences cliniques (pathogénicité) et épidémiologiques (contagiosité) à moyen et long terme. Autrement dit, des poussières… Que nos dirigeants à tous les niveaux de la société respirent à plein nez.

Il s’ensuit donc que la vaccination des jeunes est doublement « altruiste ». D’abord pour satisfaire les adultes, qui eux, veulent satisfaire les autorités, afin de retrouver une vie normale. Les jeunes ainsi utilisés sont-ils des « consentants informés » ? Rien n’est moins sûr. Le 27 mai 2021 les parents du Québec reçoivent ce message qui confirme cette appréhension :

« Comme vous le savez, le gouvernement a ouvert la vaccination contre la COVID-19 aux jeunes de 12 et plus. Précisons que les jeunes doivent avoir 12 ans au moment de la vaccination.  Pour permettre aux enfants de 12 ans de se faire vacciner rapidement, des plages AVEC et SANS rendez-vous leur ont été réservées dans nos cliniques. Puisque la vaccination des enfants de cet âge nécessite un consentement parental, votre présence en tant que parent est requise lors de leur vaccination et fera office de consentement. Si votre enfant atteindra l’âge de 12 ans plus tardivement, nous vous encourageons à  prendre pour lui un rendez-vous en ligne dès son anniversaire »

Qu’en pensent les autres ?   

D’abord le cri d’indignation du médecin généraliste Éric Murat sur le site de l’Association Internationale pour une Médecine Scientifique, Indépendante et Bienveillante (AIMSIB) le 23 mai 2021: Sacrifier des enfants pour rien, ça se payera un jour… Sa Rédaction l’endosse totalement :

« L’enfer est-il pavé de bonnes intentions? Il semblerait vraiment que oui, tant cette histoire de vaccination anti-Covid des enfants semble relever du plus pur cauchemar industriel, repris sans l’ombre d’une hésitation par toute cette fraction de « scientocrates » qu’aucune roulette russe -jouée sur la tempe des autres- n’effraie...

Déjà des milliers de décès post-vaccinaux d’adultes, et chercher à vacciner les enfants qui n’ont aucun bénéfice à tirer de cette mesure, sérieusement? Toute l’AIMSIB se range derrière l’indignation portée par l’article du Dr Eric Ménat, membre AIMSIB et du Conseil Scientifique Indépendant. Que la société civile et les médecins réfléchissent et se soulèvent avant que l’irréparable absolu ne soit commis » (https://www.aimsib.org/2021/05/23/sacrifier-des-enfants-pour-rien-ca-se-payera-un-jour/)

Ensuite, permettons-nous un retour historique au contexte et aux objectifs évidemment très différents. Dans les anciennes civilisations on faisait des offrandes aux dieux, par exemple en sacrifiant des animaux, et on est même allé jusqu’à sacrifier des jeunes vierges. Espérant que les dieux seraient bienveillants pour leur population.

Dans la même veine, quand les Anglais commencèrent la révolution industrielle, il devint apparent que la main d’œuvre la moins chère serait constituée d’enfants et on les envoya dans les mines et les ateliers dangereux. Pour augmenter le PIB de l’Angleterre et le niveau de vie. On voit le même phénomène dans le tiers-monde, notamment aux Indes, en Asie de l’est et en Amérique du sud, dans les manufactures en ville, dans les récoltes à la campagne.

Le seul point commun, on utilise les enfants dans l’intérêt des autres, pas dans leur intérêt à eux.
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On lira en anglais Lavine et coll. sur https://www.bmj.com/content/bmj/373/bmj.n1197.full.pdf. Ils estiment, avec la rédaction du renommé journal BMJ à Londres, que la vaccination des enfants contre le SRAS-CoV-2 est difficile à justifier actuellement (printemps 2021) pour la plupart des enfants dans la plupart des pays. Pour plusieurs raisons:
a) Protection ? Négligeable. Les enfants présentent une pathogénicité très faible, similaire à celui de la grippe.
b) Transmission ? Le bénéfice dans les chaînes de transmission est probablement marginal en raison de la gamme de types antigéniques et de la faiblesse relative de l'immunité vaccinale comparée à l’immunité naturelle

c) Conséquences involontaires : La réduction de la circulation du virus augmente l'âge de la primo-infection, et comme l'âge est associé à la pathogénicité, cela entraînerait probablement des taux de létalité plus élevés dans le futur. L'immunité induite par le vaccin et celle induite par l'infection sont différentes. Si la durée de l'immunité induite par le vaccin est faible et le taux de changement antigénique viral élevé, la vaccination des enfants pourrait augmenter la fréquence des grandes épidémies saisonnières ».

Au grand bonheur des firmes qui développent déjà des vaccins contre les nouvelles souches et qu’on qualifiera de doses de rappel à des prix que l’on n’ose imaginer.
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« Depuis des mois, nous sommes plongés dans une expérience scientifique. Même un ardent défendeur du processus vaccinal actuel admet qu'on a fusionné la phase 2 et la phase 3, mais qu'on n'est loin d'avoir un produit dûment homologué (il ne le sera pas avant 2022-23).

Or, il y a un principe majeur en éthique qui va probablement être transgressé: on ne donne pas de médicaments expérimentaux aux mineurs (sauf s'ils sont en danger de mort imminente), soit pas avant d'avoir complété la phase 3 et la phase 4 structurée exigée. 

Malheureusement, la campagne de peur instrumentalisée autant pour favoriser l'adhésion aux mesures sanitaires que pour poursuivre cette expérimentation imposée sur la base de l'urgence sanitaire conduit nombre d'adultes effrayés à l'idée d'être hospitalisés et à encourager, voire faire pression, sur les jeunes scolarisés.

On l'a récemment vu avec la centaine d'adolescents amérindiens forcés de se faire vacciner (avant leur tranche d'âge) pour retourner à l'école au Nouveau-Brunswick (CA) et pour les jeunes de plus de 16 ans qui animeront des camps d'été ». (Joël Monzée, QC, Mai 2021, neuro-scientifique indigné) I

Inquiétudes de médecins praticiens

* Une prudence particulière sera requise en ce qui concerne la vaccination potentiellement généralisée des enfants avant qu'il n'y ait de véritables données sur la sécurité ou l'efficacité de ces vaccins dans les essais pédiatriques qui ne font que commencer (lettre de Patrick Whelan, rhumatologue pédiatrique, University of California at Los Angeles, adressée à la FDA le 8.12.2020).

« La vaccination des enfants avec un vaccin expérimental dont les effets secondaires sont inconnus et non colligés, faisant courir un risque à une population (jeunes) non atteinte dans le but très hypothétique et scientifiquement non documenté de protéger une autre tranche de population constitue une formidable dérive qui bafoue non seulement les principes de santé fondamentaux ( primum non nocere) mais les droits des jeunes.
Un jeune de 14 ans me disait récemment: je suis obligé d’être vacciné sinon toutes les activités de l’été seront compliquées et j’aurai à passer des tests de COVID! » (René Lavigueur, généraliste en région, Qc)

Lecture additionnelle

On lira l’Annexe covidienne mots à maux, actualisée dans l’Agora, pour plus de détails.

Pierre Biron, Montréal, 5 juin 2021

 

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