Le 28 septembre 2009, un salarié du groupe Frane Télécom (FT) a mis fin à ses jours en sautant d'un pont près d'Alby-sur-Chéran, en Haute-Savoie. Les syndicats affirment que la direction avait déjà été informée de sa fragilité. C'est le 24e suicide dans l'entreprise depuis février 2008. Créé en 2007, l’Observatoire du stress recueille des témoignages alarmants. D'autres mobiles peuvent entrer en ligne de compte, mais certains gestes sont indéniablement liés au travail
Le 28 septembre 2009, un homme de 51 ans s'est jeté du haut d'un viaduc surplombant l'autoroute A41, en Haute-Savoie. Marié et père de deux enfants, cet employé travaillait au sein d'une centrale d'appel à Annecy. Selon la préfecture, l'homme a laissé dans sa voiture «une lettre à l'attention de son épouse, dans laquelle il explique que c'est le climat au sein de son entreprise qui a rendu propice le passage à l'acte». Le PDG, Didier Lombard, s'est rendu «immédiatement» sur place. Le ministre du Travail Xavier Darcos lui a demandé d'accélérer les «négociations sur la prévention des risques psychosociaux» au sein de l'entreprise. «L'inspection du Travail a engagé une enquête», a précisé le cabinet du ministre.
Didier Lombard a annoncé à Annecy que l'opérateur téléphonique mettait fin «au niveau national au principe de mobilité des cadres, systématique tous les 3 ans». Le PDG a également annoncé sa décision de «suspendre immédiatement les objectifs individuels sur le plateau sur lequel travaillait le salarié qui s'est suicidé, le temps d'y améliorer les conditions matérielles». Il a assuré que «l'ensemble des propositions des délégués du personnel» d'Annecy seraient prises en compte lors des négociations nationales sur le stress au travail.
Texte intégral:
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/09/28/01016-20090928ARTFIG00568-
nouveau-suicide-d-un-salarie-chez-france-telecom-.php
Depuis sa création, l’Observatoire du stress recueille des témoignages alarmants. Les salariés en détresse savent qu’ils seront écoutés sans être jugés, que les actes relaieront leur parole. « Ils préfèrent s’adresser à nous plutôt qu’aux cellules d’écoute de la société, qui n’offrent aucune garantie de confidentialité, explique Jacques. Faire appel à la cellule d’écoute, c’est obligatoirement se signaler à la DRH et après, on ignore si la personne en situation de fragilité ne sera pas plus vite poussée dehors. Les résultats du questionnaire de l’Observatoire démontrent que les 50 ans et plus souffrent beaucoup. » Affectés par les mutations, la mise en concurrence avec des jeunes et les changements de métier, les anciens de FT s’avouent « démoralisés ».
À l’Observatoire du stress de France Télécom (FT), créé en 2007 pour analyser les causes de la souffrance au travail, et y remédier, Jacques juge le phénomène « inquiétant » : «Nous en avons assez de compter les personnes décédées et d’entendre toujours le même discours à FT, du style «est-ce qu’il n’était pas alcoolique», «malade» ou «en instance de divorce» ? La direction cherche sans cesse un motif personnel pour fuir ses responsabilités. Certes, il peut y avoir débat. Même si nous étions juges, nous aurions du mal à statuer: les causes d’un suicide s’entremêlent parfois. Mais certains gestes sont indéniablement liés au boulot, et la hiérarchie le sait !»
Texte intégral:
http://www.francesoir.fr/enquete/2009/05/18/suicides-france-telecom.html
«Le service médical de l’entreprise fonctionne depuis quatre ans sans l’agrément des pouvoirs publics et sans que le ministère n’ait tapé du poing sur la table» (Revue Santé et Travail (Sante-et-travail.fr)
Didier Lombard a annoncé à Annecy que l'opérateur téléphonique mettait fin «au niveau national au principe de mobilité des cadres, systématique tous les 3 ans». Le PDG a également annoncé sa décision de «suspendre immédiatement les objectifs individuels sur le plateau sur lequel travaillait le salarié qui s'est suicidé, le temps d'y améliorer les conditions matérielles». Il a assuré que «l'ensemble des propositions des délégués du personnel» d'Annecy seraient prises en compte lors des négociations nationales sur le stress au travail.
Texte intégral:
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/09/28/01016-20090928ARTFIG00568-
nouveau-suicide-d-un-salarie-chez-france-telecom-.php
Depuis sa création, l’Observatoire du stress recueille des témoignages alarmants. Les salariés en détresse savent qu’ils seront écoutés sans être jugés, que les actes relaieront leur parole. « Ils préfèrent s’adresser à nous plutôt qu’aux cellules d’écoute de la société, qui n’offrent aucune garantie de confidentialité, explique Jacques. Faire appel à la cellule d’écoute, c’est obligatoirement se signaler à la DRH et après, on ignore si la personne en situation de fragilité ne sera pas plus vite poussée dehors. Les résultats du questionnaire de l’Observatoire démontrent que les 50 ans et plus souffrent beaucoup. » Affectés par les mutations, la mise en concurrence avec des jeunes et les changements de métier, les anciens de FT s’avouent « démoralisés ».
À l’Observatoire du stress de France Télécom (FT), créé en 2007 pour analyser les causes de la souffrance au travail, et y remédier, Jacques juge le phénomène « inquiétant » : «Nous en avons assez de compter les personnes décédées et d’entendre toujours le même discours à FT, du style «est-ce qu’il n’était pas alcoolique», «malade» ou «en instance de divorce» ? La direction cherche sans cesse un motif personnel pour fuir ses responsabilités. Certes, il peut y avoir débat. Même si nous étions juges, nous aurions du mal à statuer: les causes d’un suicide s’entremêlent parfois. Mais certains gestes sont indéniablement liés au boulot, et la hiérarchie le sait !»
Texte intégral:
http://www.francesoir.fr/enquete/2009/05/18/suicides-france-telecom.html
«Le service médical de l’entreprise fonctionne depuis quatre ans sans l’agrément des pouvoirs publics et sans que le ministère n’ait tapé du poing sur la table» (Revue Santé et Travail (Sante-et-travail.fr)