Éternel retour du même: sur la route en spirale, marcher avec légèreté gardant les yeux grands ouverts; voir apparaîre et disparaître les êtres et les choses dans leur altérité. Et effacement de soi: fermer les yeux , se dissoudre et se perdre, parvenir à être fou, se recueillir, creuser en profondeur pour atteindre l'éternité de l'instant et le dire ou l'écrire.
Il faudra comme
s’effacer
s’effacer de soi
pour que surgisse vraiment
l’ampleur des paysages
et l’inconnu
l’entier visage de l’autre rive
Identifier en quelque sorte
le sujet
par ce qui le dissout
Tissant nos écritures
de tant de paroles perdues
Se mettre à penser enfin
depuis les profondeurs du crâne
depuis la terre qui le recouvre
jusqu’au fin fond des galaxies
perdues
dans les lueurs premières
Parvenir à être fous
à yeux grands ouverts
Nous n’étions sans doute que ça
Parvenir à être fous
à yeux grands ouverts
Nous n’étions sans doute que ça
la trace d’une évanescence
sur la vieille route de l’homme
Gérard Larnac..................................................................................
Sur la route
sans aube sans fontaine
à la penser dans ses houles
ses voiles
on the road
mes lèvres mes tresses mes rides
je vous écris
la route est un cercle
pour la parole et la passion
parola e passione
des vagues et des tags
je vous écris
l’eau de l’encre est spirale
jamais larme
l’eau à mes pieds
l’eau enchevêtrée
quand la route nous ferme les yeux
mon silence vous écrit
qu’allons-nous chercher
que pouvoir espérer
est-ce la même route que nous répétons
l’orge
lumière
je passe
spectre
ange
sous la pluie
je vous suis
démunie
une prière sur la route est fleur
ce que je vois est chair
ce que je sens est encens
la route est sans portes
le regard très long
ce que j’écris
vers vous
vers où je marche
sourire est ma seule légereté
... vers l’éternité
Nathalie Riera……................................................................
«En esquisse». Textes inédits
© Tous droits réservés – juin 2009 – Les Carnets d’Eucharis
s’effacer
s’effacer de soi
pour que surgisse vraiment
l’ampleur des paysages
et l’inconnu
l’entier visage de l’autre rive
Identifier en quelque sorte
le sujet
par ce qui le dissout
Tissant nos écritures
de tant de paroles perdues
Se mettre à penser enfin
depuis les profondeurs du crâne
depuis la terre qui le recouvre
jusqu’au fin fond des galaxies
perdues
dans les lueurs premières
Parvenir à être fous
à yeux grands ouverts
Nous n’étions sans doute que ça
Parvenir à être fous
à yeux grands ouverts
Nous n’étions sans doute que ça
la trace d’une évanescence
sur la vieille route de l’homme
Gérard Larnac..................................................................................
Sur la route
sans aube sans fontaine
à la penser dans ses houles
ses voiles
on the road
mes lèvres mes tresses mes rides
je vous écris
la route est un cercle
pour la parole et la passion
parola e passione
des vagues et des tags
je vous écris
l’eau de l’encre est spirale
jamais larme
l’eau à mes pieds
l’eau enchevêtrée
quand la route nous ferme les yeux
mon silence vous écrit
qu’allons-nous chercher
que pouvoir espérer
est-ce la même route que nous répétons
l’orge
lumière
je passe
spectre
ange
sous la pluie
je vous suis
démunie
une prière sur la route est fleur
ce que je vois est chair
ce que je sens est encens
la route est sans portes
le regard très long
ce que j’écris
vers vous
vers où je marche
sourire est ma seule légereté
... vers l’éternité
Nathalie Riera……................................................................
«En esquisse». Textes inédits
© Tous droits réservés – juin 2009 – Les Carnets d’Eucharis