Rapides comme l'éclair, des événements surgissent inattendus et disparaissent aussitôt dans une fraction de temps comme des instantanées de la vie à l'état pur dont l'intensité est brûlante, éclatante ou douce, comme l'éternité dans le présent. La poésie est l'art de trouver le mot juste pour dire l'au-delà de la vie qui se révèle dans les être et les choses, la poésie est l'art de «me dire te dire re dire se dire».
Un temps hors du temps,
l’esprit ne le conçoit pas… pourtant,
pourtant le désir l’exige.
Mario Luzi « Stat » - À l’image de l’homme, 1999 (pour le texte original)
© Nathalie Riera - Autoportrait
Dans une fraction de temps
retrouver cœur
dans l’immensité
qui vous a parlé de mort ?
jardinier le destin
sans ornement
parler qui veut dire
n’assombrit jamais l’air
c’est toujours au-delà du poème
au-delà de la vie
au plus lointain
je n’ai rien retenu
***
Les ruisseaux sont paisibles
sans feu sans sel
je cherche le mot juste
à ta voix
avive mes doigts
approche-toi
l’eau à la lumière de ce qui ne reste pas
dans une fraction de temps
me dire te dire re dire se dire
le voyage
est toujours prélude
accalmies et ressacs
une lettre
une ombre
une aile
pollen
dans le désordre
mémorables herbes
alcôves
bouillonne
au-dedans de moi
toi toujours
plus proche
déborde
me comble
je sais le soleil
***
dans une fraction de temps
brûlant
éclatant
éperdu
intensément là
hélianthe
poire de terre
chou de Siam
rayons de miel
fin du gel
dans une fraction de temps
©Nathalie Riera, inédit 2009
Toute reproduction interdite, sauf accord de son auteur.
Sur le site Bribes en ligne de Raphaël Monticelli
■ Liens : http://www.bribes-en-ligne.fr/spip.php?article700
l’esprit ne le conçoit pas… pourtant,
pourtant le désir l’exige.
Mario Luzi « Stat » - À l’image de l’homme, 1999 (pour le texte original)
© Nathalie Riera - Autoportrait
Dans une fraction de temps
retrouver cœur
dans l’immensité
qui vous a parlé de mort ?
jardinier le destin
sans ornement
parler qui veut dire
n’assombrit jamais l’air
c’est toujours au-delà du poème
au-delà de la vie
au plus lointain
je n’ai rien retenu
***
Les ruisseaux sont paisibles
sans feu sans sel
je cherche le mot juste
à ta voix
avive mes doigts
approche-toi
l’eau à la lumière de ce qui ne reste pas
dans une fraction de temps
me dire te dire re dire se dire
le voyage
est toujours prélude
accalmies et ressacs
une lettre
une ombre
une aile
pollen
dans le désordre
mémorables herbes
alcôves
bouillonne
au-dedans de moi
toi toujours
plus proche
déborde
me comble
je sais le soleil
***
dans une fraction de temps
brûlant
éclatant
éperdu
intensément là
hélianthe
poire de terre
chou de Siam
rayons de miel
fin du gel
dans une fraction de temps
©Nathalie Riera, inédit 2009
Toute reproduction interdite, sauf accord de son auteur.
Sur le site Bribes en ligne de Raphaël Monticelli
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