Des instantanés du quotidien répressif où les humains se meuvent et se démènent, impuissants, en quête de lumière. Un mouroir dans lequel le destin se reflète comme dans un miroir.
Le trafic s’immobilise
Sur le pont enjambé
Un futur noyé
Parle au policier
Le silence spasmodique s'est effondré
Un homme hors de lui
D’un Taser touché
Contour d’une silhouette dessinée sur le trottoir
Un sans-abri
Sort de la soupe populaire
L'attend à la porte la misère
Les naines blanches
D'un mouroir aux rideaux tirés
Se revoient lors de leur premier ballet de naines brunes
Leur petite taille enserrée d'un tutu de vifs éclats de lumière
Tournoyant au bras de l'univers
février, 2009.