Ce poème de Goethe est dédié à Marianne von Willemer. La date figurant sur le manuscrit n'est pas celle de la composition du poème, mais celle d'une rencontre à la Gerbermühle qui a inspiré le poète, grand passionné de la botanique.
La feuille de cet arbre qui de l'Orient
A été confié à mon jardin
Donne à apprécier un sens caché
Capable d'édifier l'initié.
Est-ce un seul être vivant
Qui s'est scindé en lui-même?
En sont-ce deux qui s'élisent
Au point qu'on les connaît comme un seul?
Pour répliquer à de telles questions
J'ai sans doute trouvé le vrai sens :
Ne ressens-tu pas, à mes chants,
Que je suis un et double?
Goethe, extrait du Divan occidental-oriental
Traduction de Serge Meitinger
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