C’est en cours de rédaction d’un Guide préliminaire de surveillance pour le cimetière Notre-Dame-des-Neiges que les responsables de l’Écomusée de l’Au-Delà ont davantage pris conscience de l’ampleur de la production artistique du sculpteur québécois Émile Brunet, aussi bien au cimetière*qu’ailleurs dans le domaine public, à Montréal, au Québec et au Canada. L’artiste a en effet signé au moins quarante monuments funéraires.
Émile Brunet a fait une carrière enviable, sollicitée pendant un demi-siècle par les institutions religieuses, les gouvernements et les particuliers, qui lui ont commandé nombre d’oeuvres, offertes pour la plupart au regard de tous, pour peu que ces derniers soient sensibilisés à leur existence. À sa mort en 1977, il laissait plus de 200 œuvres à l’appréciation du public canadien. Pourtant, Brunet est tombé dans l’anonymat, contrairement à d’autres sculpteurs qui ont fait l’objet d’expositions ou de publications tels les Hébert et Laliberté. L’Écomusée a donc décidé de coordonner une recherche sur l’artiste pour le faire mieux connaître.
État de la recherche
L’Écomusée de l’Au-Delà a obtenu, par entente et pour cinq ans, l’exclusivité de reproduire la documentation en possession de la veuve du sculpteur, en vue de l’intégrer en tout ou en partie, à une exposition, de la publier chez un éditeur agréé et de l’utiliser à des fins documentaires ou de fiction biographique. Cette documentation comprend la photographie des oeuvres de Brunet, quelque 500 dessins et esquisses, la correspondance de la famille et avec quelques artistes, des diplômes et des certificats, des cartons souvenirs d’inauguration, etc. Quant à la documentation écrite, elle consiste en des sources secondaires, essentiellement des articles de journaux et de revues, qui résument la formation et l’oeuvre de l’artiste, souvent à l’occasion d’un événement particulier, telle l’inauguration d’un monument. S’ajoute enfin à ces sources la transcription d’une série d’entretiens avec madame Brunet. La consultation de la documentation actuellement assemblée a surtout montré la richesse de l’oeuvre du sculpteur, l’intérêt de la connaître davantage et de la faire connaître à un plus large public.
La recherche à venir
Si on exclut l’importante série de photos, de dessins et d’esquisses mise à la disposition de l’Écomusée, la documentation colligée ne donne qu’une connaissance superficielle de la carrière et de l’oeuvre d’Émile Brunet. Peu de renseignements en somme sur ses antécédents, sa formation, ses influences, ses modèles de travail, ses collaborateurs et sur son oeuvre en général. Après le classement de quelque 1 000 pièces acquises, la première opération a consisté à répertorier de façon systématique les sources documentaires qui portent sur l’artiste.
La deuxième démarche sera l’investigation des fonds d’archives pertinents, notamment les archives de l’UQAM, fonds Société Saint-Jean-Baptiste (Conseil des arts et manufactures), du Musée des beaux-arts de Montréal (Art Association), de l’université de Montréal, fonds Michel Brunet (historien et neveu de l’artiste), du Musée national des beaux-arts du Québec (aussi dépositaire du contenu de l’atelier de Paris), de la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré, les Archives nationales du Québec et du Canada, celles de la Ville de Montréal et les dossiers d’artiste que possèdent divers musées. Certains fonds d’archives privées seront également dépouillés, car on sait que des collectes étaient organisées pour l’édification de monuments. Enfin, des recherches seront menées sur ses contemporains et sur ses collaborateurs, par exemple, Alexandre Morlon, médailliste de la monnaie de France; Maurice Lord, qui a réalisé les oeuvres conçues par Brunet à Sainte-Anne-de-Beaupré; etc., de même que sur son passage à Chicago (Chicago Art Institute) et à Paris (École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris).
La recherche n’en est qu’à ses débuts. Dans le cadre du Programme de soutien au développement des organismes culturels montréalais, et à la suite d’une Entente à cet effet, la Ville de Montréal et le ministère de la Culture et des Communications du Québec ont accordé à l’Écomusée de l’Au-delà, en juillet de cette année, une aide financière qui servira à réaliser la recherche précitée, des résultats de laquelle on tirera un dépliant ou un fascicule sur les monuments funéraires signés par le sculpteur au cimetière Notre-Dame-de-Neiges. Des visites guidées seront alors offertes au public. Ce projet porte sur deux ans. D’autres développements sont prévus, qui devraient approfondir nos connaissances sur l’artiste.
État de la recherche
L’Écomusée de l’Au-Delà a obtenu, par entente et pour cinq ans, l’exclusivité de reproduire la documentation en possession de la veuve du sculpteur, en vue de l’intégrer en tout ou en partie, à une exposition, de la publier chez un éditeur agréé et de l’utiliser à des fins documentaires ou de fiction biographique. Cette documentation comprend la photographie des oeuvres de Brunet, quelque 500 dessins et esquisses, la correspondance de la famille et avec quelques artistes, des diplômes et des certificats, des cartons souvenirs d’inauguration, etc. Quant à la documentation écrite, elle consiste en des sources secondaires, essentiellement des articles de journaux et de revues, qui résument la formation et l’oeuvre de l’artiste, souvent à l’occasion d’un événement particulier, telle l’inauguration d’un monument. S’ajoute enfin à ces sources la transcription d’une série d’entretiens avec madame Brunet. La consultation de la documentation actuellement assemblée a surtout montré la richesse de l’oeuvre du sculpteur, l’intérêt de la connaître davantage et de la faire connaître à un plus large public.
La recherche à venir
Si on exclut l’importante série de photos, de dessins et d’esquisses mise à la disposition de l’Écomusée, la documentation colligée ne donne qu’une connaissance superficielle de la carrière et de l’oeuvre d’Émile Brunet. Peu de renseignements en somme sur ses antécédents, sa formation, ses influences, ses modèles de travail, ses collaborateurs et sur son oeuvre en général. Après le classement de quelque 1 000 pièces acquises, la première opération a consisté à répertorier de façon systématique les sources documentaires qui portent sur l’artiste.
La deuxième démarche sera l’investigation des fonds d’archives pertinents, notamment les archives de l’UQAM, fonds Société Saint-Jean-Baptiste (Conseil des arts et manufactures), du Musée des beaux-arts de Montréal (Art Association), de l’université de Montréal, fonds Michel Brunet (historien et neveu de l’artiste), du Musée national des beaux-arts du Québec (aussi dépositaire du contenu de l’atelier de Paris), de la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré, les Archives nationales du Québec et du Canada, celles de la Ville de Montréal et les dossiers d’artiste que possèdent divers musées. Certains fonds d’archives privées seront également dépouillés, car on sait que des collectes étaient organisées pour l’édification de monuments. Enfin, des recherches seront menées sur ses contemporains et sur ses collaborateurs, par exemple, Alexandre Morlon, médailliste de la monnaie de France; Maurice Lord, qui a réalisé les oeuvres conçues par Brunet à Sainte-Anne-de-Beaupré; etc., de même que sur son passage à Chicago (Chicago Art Institute) et à Paris (École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris).
La recherche n’en est qu’à ses débuts. Dans le cadre du Programme de soutien au développement des organismes culturels montréalais, et à la suite d’une Entente à cet effet, la Ville de Montréal et le ministère de la Culture et des Communications du Québec ont accordé à l’Écomusée de l’Au-delà, en juillet de cette année, une aide financière qui servira à réaliser la recherche précitée, des résultats de laquelle on tirera un dépliant ou un fascicule sur les monuments funéraires signés par le sculpteur au cimetière Notre-Dame-de-Neiges. Des visites guidées seront alors offertes au public. Ce projet porte sur deux ans. D’autres développements sont prévus, qui devraient approfondir nos connaissances sur l’artiste.