Amérindiens
«On retrouve au Québec quarante communautés faisant partie des Premières Nations, expression qui désigne au terme de la loi les Indiens inscrits et vivants dans les communautés autochtones. Le groupe Inuit comprend pour sa part quatorze communautés distinctes. S'ajoutent à ces groupes les communautés métisses qu'il faut éviter de confondre avec les Indiens non inscrits. Les Métis sont surtout présents dans l'Ouest du Canada bien qu'on en parle de plus en plus au Québec en raison de la diversité des réalités des ressortissants des Premières Nations, de la migration vers les villes, du métissage, ainsi que par l'effet de la Loi sur les Indiens qui reconnaît désormais les Indiens aussi bien selon leur lieu de résidence que selon leur ascendance généalogique.
Les Premières Nations 1
Il y a dix nations au Québec:
— la nation Abénaquise localisée sur la rive-sud du Saint-Laurent, à la hauteur de Drummondville;
— la nation Algonquine dont le territoire traditionnel s'étend du Lac des Deux-Montagnes jusqu'en Abitibi-Témiscamingue;
— la nation Attikamek qui occupe des territoires du centre du Québec (Lanaudière, Haute-Mauricie);
— la nation Crie, occupant le bassin de la Baie James;
— la nation Huronne-Wendat, regroupée à Wendake, près de la ville de Québec;
— la nation Innue (ou Montagnaise), présente sur la Côte-Nord ainsi qu'au Lac Saint-Jean et près de Schefferville;
— la nation Naskapie, regroupée dans la communauté de Kawawachikamach, dans le secteur de Schefferville;
— la nation Malécite, que l'on retrouve sur la rive-sud du Saint-Laurent, près de Rivière-du-Loup;
— la nation Mohawk, regroupée dans quelques communautés dans la région de Montréal;
— la nation Mi’gmaq, présente dans la péninsule gaspésienne.
Les familles linguistiques
Ces différentes nations forment deux grandes familles linguistiques 2:
— la famille iroquoienne comprend les Hurons-Wendat ainsi que les Mohawks;
— la famille algonkine regoupe le reste des autres nations autochtones.
Il faut noter que la famille iroquoienne s'étend, au point de vue géographique, jusqu'aux États-Unis alors que la famille linguistique algonkine s'étend jusqu'aux Rocheuses.»
Extrait de la conférence de Marjolaine SIOUI et Patrice LACASSE, "Le réseau familial, la fratrie et le cousinage: la réalité des Premières nations", Colloque "Regards sur la diversité des familles", organisé par le Conseil de la famille et de l'enfance, mai 2005