Soudan: un organisme humanitaire chrétien sauve 2 000 esclaves
L'organisation, qui a payé 50 dollars pour racheter chaque esclave, a utilisé un intermédiaire arabe pour l'achat, dans le nord du pays. Les esclaves rachetés ont raconté après leur libération qu'ils avaient été utilisés par leurs "patrons", les hommes comme pasteurs et les femmes comme employées dans les maisons. Ils ont tous subi des violences, des viols et autres humiliations.
Le phénomène de l'esclavage n'est pas une nouveauté au Soudan. Les premiers a le dénoncer furent deux enseignants de l'Université de Jartum. Défiant la censure du régime, ils avaient révélé que depuis 1985 il existait un authentique trafic d'esclaves au Soudan. Selon les associations humanitaires internationales, il existe des milliers d'esclaves dans le nord du pays.
Dans le passé, la Christian Solidarity International a été critiquée par les Nations Unies pour le rachat des esclaves. Carole Bellamy, de l'UNICEF, a déclaré récemment que cette pratique déchaîne un cercle vicieux "d'offre et de demande".
De son côté, l'Ordre des Trinitaires, né il y a 800 ans pour la libération des esclaves, est en train de créer une institution pour libérer les esclaves au Soudan. Cette initiative pourrait voir le jour entre le 17 et le 23 août, à l'occasion du chapitre général extraordinaire de l'ordre. Le chapitre devrait par ailleurs approuver les statuts de SIT (Solidarité Internationale Trinitaire), un organisme de collaboration de toute la famille trinitaire au service de ceux qui vivent dans l'esclavage et qui sont victimes de persécutions à cause de leur foi, notamment les chrétiens.
ZENIT (13 juillet 1999) - www.zenit.org/french. Droits réservés.