Le médecin grec vu par Caton
Dans son Traité de l'agriculture,Caton a lui-même indiqué comment chacun devait se soigner. Il considérait la maladie comme une épreuve destinée à former le caractère et peut-être aussi, sans le dire expressément, comme une forme de sélection naturelle. Fiez-vous d'abord à votre instinct, disait-il à ses compatriotes. Il indiquait ensuite quelques techniques chirurgicales élémentaires, que tout soldat devait connaître, et quelques herbes. Le remède par excellence, le remède universel, c'était le chou, qui était aussi l'une des plantes les plus répandues.
Mais les médecins grecs finirent par avoir gain de cause et, grâce à l'un d'entre eux, un hippocratique venu de Pergame, Galien, leur discipline s'assura une hégémonie de près de quinze cents ans en Occident. Galien avait cependant eu d'illustres prédécesseurs au Ier siècle apr. J.-C., Celse auteur du De Medicina et Pline l'Ancien, auteur d'une Historia Naturalis contenant de nombreuses descriptions de traitement en vogue dans la Rome traditionnelle. Ni Celse, ni Pline cependant n'étaient médecins.