Tatiana Roy, née SOUKHOROUKOFF en Bulgarie de parents immigrés russes, a écrit et publié pendant plusieurs décennies. Journaliste, traductrice, poète, écrivaine, ayant touché à de nombreuses expressions artistiques, elle est décédée et inhumée à Vézelay en août 2012.
Tatiana a écrit Bonheurs quotidiens, Paris, Éditions Tirésias, 2000
« Être l'épouse d'un grand écrivain est une situation à la fois terrible et merveilleuse, tel devrait être notre avis, certes sommaire, mais Tatiana Roy, toute en finesse, avec malice et un immense talent, nous livre, jour après jour, ses relations jamais atones avec Jules Roy et nous irradie cette drôle d'aventure. Elle nous narre ses émois, ses peurs à rassurer, ses allégresses à partager l'ombre et la lumière de « son » Julius; alors l'écriture devient comme une empreinte à cette vie si peu commune. Elle nous dit sans fard, avec une vraie nudité, cruelle et pourtant si belle, non exhibitionniste, ses regrets de femme de lettres, parfois son calvaire de femme sensible, sensuelle, se sentant abandonnée, mais toujours chantant son amour pour celui qu'elle nomme « son grand écrivain de mari ». Avec elle, nous traversons sa première rencontre, un peu rude, et avec elle, nous sommes désarçonnés de l'accueil qui lui est fait, à la limite de la maniaquerie, elle si nonchalante. De page en page, elle va nous apprendre à aimer cet homme, à prendre conscience de son oeuvre, de sa sensibilité et de sa place dans l'histoire de la littérature française, de cette fin du XXe siècle ». (Éditeurs)
Unica unicae , Correspondance amoureuse entre Jules et Tatiana Roy
par Jules Roy, Tatiana Roy, Paris, Tirésias, 2007.
« Unique, tel au féminin, tel au masculin, est le souhait Unica Unicae de Jules Roy, qui nous porte dans ces pages de lettre en lettre, d'année en année. Des mots, des sentiments, des vies, des instantanés, avec les interrogations domestiques, les petits riens qui font une vie belle ou empoisonnante. Ces faits qui marquent et coulent à la rigole de la plume nous sont offerts comme une page d'écriture ou encore une maison à entretenir, une correspondance à tenir, l'empreinte du temps, l'errance d'un parcours, les angoisses de l'écrit, l'avant difficile d'un livre à faire naître et toutes ces pensées qui obsèdent l'esprit de celui qui écrit et qui pourtant espère convaincre, de sa force littéraire, tous les lecteurs. Et Jules Roy écrit et dit, et Tatiana, qui n'est pas un réceptacle, ni de ses plaintes, ni de ses joies, ni de son succès, ni de ses douleurs, devient un miroir à double face, qui renvoie à son mari son état d'écrivaine, la naissance de mots faisant oeuvre pour la littérature. Nous lirons les dépenses et ses angoisses, le train de vie, la maison à entretenir de la ville, qui est désuète et surannée, et à celle à la campagne, champêtre, à laquelle on doit garder sa magie de rêverie. Toutes ces obsessions, comme une misère sur cette quête de reconnaissance, sur ces mots à inscrire, comme pour marquer le respect que l'on porte à l'autre, comme si on prenait soin de sa propre personne ». (Éditeurs)
Ne restera qu’un peu de vent
Poèmes de TATIANA ROY
Ce troisième recueil de poèmes de Tatiana Roy, qui vit à Vézelay depuis vingt-cinq ans, témoigne d’une inaltérable sensibilité au lieu, à son charme entêtant. C’est le Vézelay d’automne et
d’hiver qui est transcrit ici, pluvieux et presque « slave », habité de rares figures, plus animales qu’humaines. Les poèmes sont imbibés de mélancolie sans pathos : une ambiance singulière se dégage, alliage de simplicité et de profondeur. La perspective de la mort n’est pas niée ou rejetée, elle est intégrée au paysage, à sa place…
En attendant l’éternité, poèmes, Grasset, Paris, 1972
Châteaux d’Exils, roman, Balland, Paris, 1988
Chants de l’inaccueillie, poèmes, préface de Jacques Lacarrière, Domens, Pézenas, 1997
L’Ane sur la colline, récit, L’Or des Etoiles, Vézelay, 2001