Dans ce poème, l'imaginaire riche de la nature accueillante contraste avec le sinistre dessein de l'ami du poète (lèvera son couteau) et de sa bien-aimée à son égard (elle me chassera) qui consiste dans une refus de recevoir. Il contraste aussi avec son propre désir de s'imposer une mort fatale( je me pendrai): le néant du désir. De même, les images généreuses de la maison*, hospitalière et protectrice, s'opposent à celles d'une itinérance* malheureuse et délinquante (vagabond et voleur).
Je suis bien las de vivre en mon pays natal,
Je me languis des immensités de blé noir,
Je planterai-là ma cabane,
Je m'en irai vagabond et voleur.
Et je suivrai le jour aux boucles blondes,
J'irai chercher un misérable abri,
Mon ami le plus cher lèvera sur moi
Le couteau glissé dans sa botte,
Enrubanné de printemps, de soleil,
Le chemin jaune court la plaine,
Et celle en moi dont je garde le nom,
Me chassera du seuil de sa maison,
Je reviendrai sous le toit familial,
Avec la joie d'autrui je me consolerai,
Et par une soirée verte, avec ma manche,
Je me pendrai sous la fenêtre.
Je me languis des immensités de blé noir,
Je planterai-là ma cabane,
Je m'en irai vagabond et voleur.
Et je suivrai le jour aux boucles blondes,
J'irai chercher un misérable abri,
Mon ami le plus cher lèvera sur moi
Le couteau glissé dans sa botte,
Enrubanné de printemps, de soleil,
Le chemin jaune court la plaine,
Et celle en moi dont je garde le nom,
Me chassera du seuil de sa maison,
Je reviendrai sous le toit familial,
Avec la joie d'autrui je me consolerai,
Et par une soirée verte, avec ma manche,
Je me pendrai sous la fenêtre.