Dans son recueil de poèmes Chercheurs de tête I (Montréal, Les Productions de l'Aurore, 1996), Gérald Brault, peintre, consacre une page à son ami peintre Jackson Pollock.
JACKSON POLLOCK
L'as du dripping venu du Wyoming
S'amène en boxeur de couleurs dans le ring
Sur la toile immense comme l'Ouest
Il trace à l'américaine l'Action Painting
De son poing sans BRUITS dans l'herbe
Il met K.O. le motif des peintres anciens
Inventeur pulsif de la peinture-bataille
Il bouge comme boxeur devant la toile
Déjà au plancher elle rend l'âme
Alors que la FEMME DE LA LUNE
Coupe le cercle réchampisseur d'azur
Puis il empâte le blanc PASIPHAÉ
Une gicleuse neige océane
En promenade ophidienne tourmente la toile
Pollock se saoule à fond dans NIGHT MlST
Dans la dérive graffitienne des pigments
Les navires du geste fendent les glaces
Jackson se réchauffe au feu amérindien
Face aux grandes toiles devenues voiles
Les sirènes houleuses font des vagues
Ce grand navire balafré de couleurs
Balotte sur les flots comme le radeau de la Méduse
Dans un bleu tango Pollock joue du foc
Pour retenir le vaisseau dans les eaux-mères
Quittant ces blêmes navigations insulaires
Jackson étreint le noir des routes
Cernant de près son amie Lee Krasner
En déroute face à tant de heurts
Un choc fatal coupe leur bonheur
À l'heure où sonne la renommée
Trop angoissé Jackson rend l'âme esseulé
Incapable de vivre plus loin ce cruel voyage
Il quitte à cette heure de gloire américaine
L'École de New York devenue depuis mondaine
Jackson dans les nuits mexicaines
Pleure ses amours amérindiennes
Ses grandes terres du Texas de la Californie
Où poussent désormais les nouveaux défis
De peindre un monde sans tuerie
Qui puisse chanter librement la lumière
L'as du dripping venu du Wyoming
S'amène en boxeur de couleurs dans le ring
Sur la toile immense comme l'Ouest
Il trace à l'américaine l'Action Painting
De son poing sans BRUITS dans l'herbe
Il met K.O. le motif des peintres anciens
Inventeur pulsif de la peinture-bataille
Il bouge comme boxeur devant la toile
Déjà au plancher elle rend l'âme
Alors que la FEMME DE LA LUNE
Coupe le cercle réchampisseur d'azur
Puis il empâte le blanc PASIPHAÉ
Une gicleuse neige océane
En promenade ophidienne tourmente la toile
Pollock se saoule à fond dans NIGHT MlST
Dans la dérive graffitienne des pigments
Les navires du geste fendent les glaces
Jackson se réchauffe au feu amérindien
Face aux grandes toiles devenues voiles
Les sirènes houleuses font des vagues
Ce grand navire balafré de couleurs
Balotte sur les flots comme le radeau de la Méduse
Dans un bleu tango Pollock joue du foc
Pour retenir le vaisseau dans les eaux-mères
Quittant ces blêmes navigations insulaires
Jackson étreint le noir des routes
Cernant de près son amie Lee Krasner
En déroute face à tant de heurts
Un choc fatal coupe leur bonheur
À l'heure où sonne la renommée
Trop angoissé Jackson rend l'âme esseulé
Incapable de vivre plus loin ce cruel voyage
Il quitte à cette heure de gloire américaine
L'École de New York devenue depuis mondaine
Jackson dans les nuits mexicaines
Pleure ses amours amérindiennes
Ses grandes terres du Texas de la Californie
Où poussent désormais les nouveaux défis
De peindre un monde sans tuerie
Qui puisse chanter librement la lumière