L'Encyclopédie sur la mort


Épitaphe

Ausone

Ausone ou Decius ou Decimus Magnus Ausonius, né à Bazas (Gironde) vers l'an 309 et mort vers 394 dans une villa où il s'était retiré près de Bordeaux, était un poète de langue latine. (Wikipedia)

Œuvres
d'Ausone. Épitaphes des héros qui ont pris part à la guerre de Troie. Épitaphes de quelques autres. Texte numérisé et mis en page par François-Dominique Fournier, XXX. Didon
http://remacle.org/bloodwolf/historiens/ausone/epitaphes.htm
«Pauvre Didon, nul époux ne t'a donné le bonheur. Celui-ci meurt, tu fuis ; celui-là fuit, tu meurs.»

Notes
Cette épitaphe a été bien des fois traduite en vers français, d'abord par P. Corneille, et de deux manières :

Misérable Didon, pauvre amante séduite,
Dedans tes deux maris je plains ton mauvais sort,
Puisque la mort de l'un est cause de ta fuite,
Et la fuite de l'autre est cause de ta mort.
Quel malheur en maris, pauvre Didon, te suit
Tu l'enfuis quand l'un meurt, tu meurs quand l'autre fuit.

Puis par Leibnitz :
Quel mari qu'ait Didon, son malheur la poursuit :
Elle fuit quand ]'un meurt, et meurt quand l'autre fuit.

Le Père Bouhours, dans sa Manière de bien penser (cité par Rollin, Traité des Études, liv. IV, ch. 3), rapporte avec éloges cette autre traduction dont il ne nomme pas l'auteur :

Pauvre Didon, où t'a réduite
De tes maris le triste sort !
L'un en mourant cause ta fuite,
L'autre en fuyant cause ta mort.

L'abbé, Desfontaines la blâme, au contraire (Disc. sur la traduction des poètes, en tête de sa trad. de Virgile), et il traduit ainsi à sa manière :

Hélas ! que tes époux te causent de malheurs,
Didon ! L'un meurt, tu fuis ; l'autre fuit, et tu meurs.

Enfin, Souchay cite une sixième traduction qui se rapproche beaucoup de celle de l'abbé :
Didon, tes deux maris te comblent de douleurs :

Le premier meurt, tu fuis ; le second fuit, tu meurs.
Date de création:-1-11-30 | Date de modification:-1-11-30

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