Pise

André Fontainas
La plaine d’herbe rase et morne, solitaire,
Dort. Pise auprès suspend son souffle, éteint son bruit.
Le Dôme millénaire et le premier construit
S’allonge entre la Tour et le vieux Baptistère.

Et le rêve, surgi devant la face austère
Des monuments de marbre clair où le jour luit,
Frêle et profond, en pleine extase se poursuit
Dans le cloître où des fleurs parent l’Unique Terre,

La Sainte Terre prise au sol du Golgotha
Et que la piété des Pisans rapporta
De la ville tombée aux mains de l’Infidèle !

Terre où pèse si peu l’ombre de tes cyprès !
Au portique la mort peint ses hideux secrets,
L’art est grave : sans lui, qui se souviendrait d’elle ?

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