Liberté sur l'argent
Jeudi le 17 juin 1999
Compte rendu du numéro 239 de la revue Liberté (octobre 1998)
Dans sa présentation, Francine Gagnon aborde les questions radicales qui concernent la valeur de l'argent:«Comment réagir à la marchandisation de tous les moments de l'existence? Que signifie perdre son temps?». Une dizaine de collaborateurs signent différentes pièces littéraires traitant de ce «moyen de circulation» devenu «l'instrument de mesure de la valeur de tout».
Le texte d'ouverture de René Lapierre est une remarquable description de notre «consommation-spectacle». Il interroge ce comportement aberrant menant véritablement à une nouvelle misère dont le corollaire idéologique est ce qu'on nomme désormais The Big Bank Theory (variation sur la théorie du Big Bang probablement).
Pour sa part, Jean-Pierre Lorange livre une analyse proprement historique et philosophique de l'argent à l'époque de la Grèce antique. La réforme d'un Solon y est brossée en termes à la fois nets et crus: «Il s'agissait de libérer les hommes que des banquiers sans scrupules avaient dépossédés de leurs terres et conduits à une vie de servitude.»
L'argent crée la misère. Les collaborateurs à ce numéro ne manquent pas de le souligner. Jean-Marie Tison, véritable écrivain de la rue et vendeur du journal L'Itinéraire, témoigne de son indigence. Francine Gagnon remonte du luxe à l'itinérance, en passant par le confort, et qui aboutit au désoeuvrement comme mode de vie.
Marc Fortier, auteur d'un ouvrage récent sur l'économie sociale, s'interroge sur le déficit zéro de l'an 2000 annoncé par le gouvernement québécois. Jean Dion, enfin, se scandalise à bon droit de la «montagne de fric» qui sert de véritable podium au sport professionnel européen comme américain.
Quelques poèmes (Yves Préfontaine, Gilles Cyr) et une nouvelle de Judith Cowan complètent ce recueil thématique dont l'esprit est bien résumé dans cette paronomase de la présentatrice: «L'argent n'est plus une commodité, il est une commandite.»
Le texte d'ouverture de René Lapierre est une remarquable description de notre «consommation-spectacle». Il interroge ce comportement aberrant menant véritablement à une nouvelle misère dont le corollaire idéologique est ce qu'on nomme désormais The Big Bank Theory (variation sur la théorie du Big Bang probablement).
Pour sa part, Jean-Pierre Lorange livre une analyse proprement historique et philosophique de l'argent à l'époque de la Grèce antique. La réforme d'un Solon y est brossée en termes à la fois nets et crus: «Il s'agissait de libérer les hommes que des banquiers sans scrupules avaient dépossédés de leurs terres et conduits à une vie de servitude.»
L'argent crée la misère. Les collaborateurs à ce numéro ne manquent pas de le souligner. Jean-Marie Tison, véritable écrivain de la rue et vendeur du journal L'Itinéraire, témoigne de son indigence. Francine Gagnon remonte du luxe à l'itinérance, en passant par le confort, et qui aboutit au désoeuvrement comme mode de vie.
Marc Fortier, auteur d'un ouvrage récent sur l'économie sociale, s'interroge sur le déficit zéro de l'an 2000 annoncé par le gouvernement québécois. Jean Dion, enfin, se scandalise à bon droit de la «montagne de fric» qui sert de véritable podium au sport professionnel européen comme américain.
Quelques poèmes (Yves Préfontaine, Gilles Cyr) et une nouvelle de Judith Cowan complètent ce recueil thématique dont l'esprit est bien résumé dans cette paronomase de la présentatrice: «L'argent n'est plus une commodité, il est une commandite.»