Alias Serge Alexandre, né en Ukraine, Stavisky (1886-1934) s’installa avec ses parents à Paris en 1900. Homme d’affaires, fondateur et directeur du Crédit municipal de Bayonne, maître d’œuvre d’une multitude d’opérations frauduleuses de grande envergure impliquant les hauts milieux de la politique et de la sécurité nationale, il fréquenta les grands salons mondains et, tour à tour, vécut dans la clandestinité. Il s’était même assuré le contrôle de La Volonté, journal radical. En fuite en Haute-Savoie pour échapper à son arrestation, il fut retrouvé par la police au Vieux Logis à Chamonix où il s’était troué la tempe droite d’une balle de revolver. Transporté à l’hôpital, il s’éteignit, vidé de son sang, à 3 h 15 du matin. Sa mort fut un des événements qui menèrent aux bagarres violentes du 6 février, place de la Concorde (A. Décaux, C’était le XXe siècle, vol. II, La course à l’abîme, Paris, Perrin, 1997, «Stavisky ou la corruption», p. 13-34 et «Six février, place de la Concorde», p. 37-79).
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