Chantal Sébire, née le 21 mars 1955 et décédée à son domicile le 19 mars 2008 à Plombières-lès-Dijon (Côte-d'Or), est une enseignante française exerçant sa profession dans la région de Grenoble, atteinte depuis 2002 d'une tumeur rare de la face (esthésioneuroblastome). La médiatisation de ses souffrances puis le décès ont ravivé le débat sur l’euthanasie* en France*. Sa demande d'euthanasie a été rejetée le 17 mars 2008 par le tribunal de grande instance de Dijon. Se sachant condamnée, elle décide de s'éteindre à son domicile, entourée des siens et en toute conscience, par le biais d'un produit létal, comme en Belgique*(par exemple Hugo Claus*), aux Pays-Bas ou en Suisse*.
Quand Ann-Gaëlle Matoksy, la journaliste de France 3 Bourgogne en qui elle avait toute confiance, a pénétré chez elle ce lundi 17mars, Chantal Sébire, rendue pourtant aveugle par sa maladie, l'a rudement interpellée : «Vous n'êtes pas seule, qui est avec vous ?» Depuis quelques jours, une quinzaine de reporters et de photographes planquaient nuit et jour à sa porte, Chantal craignait l'intrusion. Pas question de se laisser piéger par la machine médiatique* en train de s'emballer. «C'est une nouvelle reporter d'image, elle est avec moi», la rassurait la journaliste venue pour une ultime interview.
Chantal Sébire était un être vulnérable et autonome* à la fois, ne laissant à quiconque le droit de décider à sa place. Jusqu'à son décès, elle a cherché à maîtriser son message, comme elle voulait maîtriser son destin en réclamant une aide active à mourir. Emportée dans un tourbillon qu'elle a elle-même déclenché et se méfiant des journalistes, elle s'est révélée une redoutable communicante.
Sources:
Textes intégraux:
«Chantal Sébire, maîtresse de sa mort comme de sa vie Cécile Prieur» Le Monde, 21.03.08 -Mis à jour le 21.03.08.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/03/21/chantal-sebire-maitresse-de-sa-mort-comme-de-sa-vie_1025759_3224.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chantal_Sébire#Sources
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