Japon, 2008, Couleur, 131 min.
Okuribito (Départs) réalisé par Yojiro Takita parle de passages : celui de la vie à la mort, celui de l’enfance à l’âge adulte, celui de la réalisation de sa vie, celui du deuil des départs ou des décès, celui de temps, celui de mentor à élève ainsi que le passage d’une génération à l’autre. Un jeune homme, Daigo Kobayasha joué par Masahiro Motoki, doit abandonner le violoncelle, faute de travail, faute de talent, aussi. Il se retrouve, question de destin comme lui explique son nouveau patron, à travailler dans un salon funéraire à préparer les corps pour leur passage de la vie à la mort. Il n’ose pas avouer tout de suite son travail à sa femme mais finit par comprendre pleinement toute l’importance de ce rituel pour les familles et tous ceux que les défunts laissent derrière eux.
C’est drôle, émouvant et interpelle universellement. Le film est japonais mais pourrait se dérouler n’importe où, si ce n’était ce soin, plutôt cet art, de préparer les corps. C’est une danse, une chorégraphie que le personnage principal finit par apprécier dans le respect et la beauté du geste. D’ailleurs, le générique de fin défile avec l’accomplissement du rituel en toile de fond. Les acteurs sont bons, la direction photo réussie mais rien d’éblouissant. Tous les éléments sont modestement au service d’un excellent scénario qui livre avec émotion, dans une économie de gestes et de mots, la belle histoire d’un homme qui se retrouve.
Source: http://cinefrac.wordpress.com/2008/08/23/okuribito/
Le jury du 32e Festival des Films du Monde 2008, présidé par le cinéaste américain Mark Rydell, a attribué le Grand Prix des Amériques à Okuribito (Départs).