Émile Nelligan, né le24 décembre 1879 à Montréal et décédé le 18 novembre 1941 à Montréal. « L'oeuvre d'Émile Nelligan est avant tout celle d'un adolescent sensible et en quête de construire un univers. Pour aboutir à cet objectif, il n'a pas hésité au passage à l'imitation et à l'idéalisation de ses "pairs". Pourtant au-delà de cette exigence intime du poète existe l'affirmation d'une oeuvre qui assume, parmi d'autres thématiques, la mort et la souffrance comme chemins d'une poésie nouvelle. Ne serait-ce donc pas dans ce sacrifice de poète que se situerait sa force comme l'affirme Hégel dans son célèbre épitaphe: "La mort est ce qu'il y a de plus terrible et maintenir l'oeuvre de la mort est ce qui demande la plus grande force?" » (A. Buelvas Garay, La littérature québécoise et Émile Nelligan, dialnet.unirioja.es/
«Le poète refusait de confondre art et divertissement [...] Choisir l'art et la poésie de manière exclusive, c'était choisir à coût sûr la mort et la folie. Littérature et folie devenaient ainsi complices unis par un rapport obscur et constitutif. [...] Lorsque Nelligan écrivait "je veux être fou", il disait en même temps "je veux être poète" et vice versa» (Jacques Michon, Émile Nelligan, les racines du rêve, Montréal, Presses de l'université de Montréal, 1983, p. 30-31)
Bibliographie
André Vanasse. Émile Nelligan, le spasme de vivre, Montréal : XYZ, 1996.
http://agora.qc.ca/index/auteurs/nelligan_emile