L'Encyclopédie sur la mort


Moutier Maxime-Olivier

Psychanalyste et romancier. Il a publié deux recueils de nouvelles, Potence machine et Risible et noir (Montréal, Triptyque, 1996 et 1997). Son roman Marie-Hélène au mois de mars (Montréal, Triptyque, 1998) est une fiction autobiographique. Dans une écriture aiguisée et dérangeante, il raconte sa tentative de suicide*, après une peine d’amour, et son séjour en institut psychiatrique. L’auteur est aussi un des interprètes du film de Mireille Dansereau, L’idée noire (2000), où, sur le mode poétique, deux parents s’interrogent sur le suicide à la suite d’une idée lancée par leur fils adolescent. Dans «une écriture de l’extrême», Moutier aborde la paternité, l’avortement, le suicide et l’engagement politique. Si le ton est cinglant, il n’a qu’un but : provoquer la réflexion ou à tout le moins la discussion. «Je ne suis pas fâché, je suis déçu» reconnaît-il, lors d’un entretien avec Marie-France Bazzo (Radio-Canada, 2002). Réunissant une trentaine de textes, Pour une éthique urbaine (Montréal, L’effet pourpre, 2002) est, selon le critique Jean Fugère, un livre bilan. Une autobiographie déguisée qui traduit la sensibilité et l’extrême fragilité de l’auteur (Radio-Canada, 2002.) Les trois modes de conservation des viandes (Montréal, Marchand de feuilles, 2006), est un hymne à « l’amour et à son inguérissable inquiétude » (p. 107). Le récit d’un amant et d’un père heureux qui dépeint, avec humour et ironie, la vie quotidienne d’un jeune couple contemporain qui fait « tout ce qu’il y a à faire, sans rien oublier » et qui gémit « de bonheur dans la clameur de la ville. » (p. 111). Le conteur est parfois hanté par les vieux démons de son angoisse du temps de ses treize ans et de la peur de l’avenir : « À ce degré de la pente douce, maintenant que tout est en place, ce que nous pourrions faire, c’est de tout fiche en l’air. » (p. 223).

Date de création:-1-11-30 | Date de modification:2012-04-12