Né à Avignon le 10 décembre 1908 et décédé à Clichy-la-Garenne le 27 avril 1992, Olivier Messiaen est un inlassable chantre de Dieu. Il a traversé le vingtième siècle en exaltant sa foi chrétienne dans un univers profondément original, celui d'un ermite en quête de vérité mystique, toujours enclin à s'extasier en musique sur les chants d'oiseaux, fruits de la création divine sur lesquels en fin ornithologue, il a acquis au fil des ans une connaissance encyclopédique, et sur la Bible, autre socle de son inspiration. Opus summum, son unique et immense opéra Saint François d'Assise (1983) symbolisera au mieux cette convergence entre le naturel et le spirituel.
D'abord pianiste, très vite organiste, avant de devenir l'un des plus éminents pédagogues du siècle dernier, notamment en tant que professeur au Conservatoire de Paris, source à laquelle viendront s'abreuver les Boulez, Stockhausen, Xenakis, ceux qui compteront dans l'après-guerre, Messiaen reste le plus célèbre titulaire des orgues de la Trinité, dont on lui a confié la charge en 1931. Première pièce écrite pour l'instrument à la suite de sa nomination, L'apparition de l'église éternelle (1932), d'une durée de sept courtes minutes, consiste en un gigantesque crescendo-decrescendo comparable à une apparition-disparition miraculeuse, saisissante par son pouvoir évocateur, que son auteur qualifiait de musique solide et compacte comme un bloc de pierre.
Oeuvres
Quatuor pour la fin des temps
Louange à l'immortalité de Jésus