Une des premières découvertes de l’homo sapiens fut celle de la mort, et un de ses premiers soucis fut celui d’ensevelir les morts (Morin*, 1970). Avec la sépulture naît la culture, car elle porte les humains non seulement à disposer matériellement des cadavres mais aussi à restaurer le lien social, troublé par la mort, et à chercher une réponse spécifique à la question de la mort. Ainsi, il est juste de considérer la mort comme fondatrice de la culture (Baudry*,1995a). La découverte de la mort sonne aussi l’heure de la découverte du religieux, car les religions explorent le mystère de la mort qu’elles entourent de paroles et de gestes, de chants et de danses.
Dans le Québec* du XXe siècle, après une période relativement brève d’évitement de la mort, on assiste depuis les trois dernières décennies à la redécouverte de la mort et à de nouvelles interrogations religieuses. À vrai dire, la mort n’avait jamais disparu de l’univers de la littérature et de la poésie, de la prédication1 et de la liturgie, des manuels de théologie et de philosophie. Le nouvel intérêt pour la mort vient plutôt des historiens et des sociologues ainsi que des anthropologues. Il fut stimulé par « la simultanéité d’une émergence de curiosités » (Vovelle, 1998a), en France*, en Grande-Bretagne* et aux États-Unis* 2. Notre propos est d’examiner la production savante qui étudie les rapports entre la religion et la mort. À cause de la prolifération récente du discours sur la mort, nous limitons notre recherche au Québec du dernier quart du XXe siècle et à des questions relatives à l’avant-mort (au processus de mourir et à son accompagnement), à la mort elle-même (aux modalités de penser et d’imaginer la mort) et à l’après-mort (aux rites funéraires et à la survie de la communauté). Voici les thèmes, que nous aborderons ci-dessous : la crise de la mort au Québec (2), l’art de bien mourir (3), la vie après ou au-delà de la mort (4), la mort comme lieu de la sociabilité (5). Nous débuterons par un survol des oeuvres les plus significatives publiées au Québec (1) et nous conclurons par quelques prospectives pour la poursuite des études sur la mort (6).
Une fresque imposante de travaux
Au Québec, des oeuvres révélatrices du lien de la religion avec la mort jalonnent la littérature savante des dernières décennies du XXe siècle. Les études médiévales de l’U. de Montréal ouvrent le cortège par un ouvrage collectif sur le sentiment de la mort au Moyen-Âge (Sutto, 1979). Des travaux y sont consacrés à la mentalité des XIVe et XVe siècles, marqués du sceau de la mort (Hébert et Saint-Pierre). Les Manuels de l’Art de mourir ramènent la mort dans le lit du mourant et l’aident à vivre sa mort, comme ils exhortent l’homme à mourir sa vie (Chené-Williams). Dans les premières hagiographies latines, les dimensions morales et pathétiques de la mort cèdent la place à des dimensions sacrales d’admiration et de crainte. Enjolivée, la mort est finalement une mort niée (Boglioni). Tout à fait original par rapport à son temps est le sentiment de la mort chez Dante qui, éprouvant le vide et l’absence, est contraint à développer une stratégie du sens (Allard).
Coïncidence ou signe des temps, deux volumes paraissent en 1985 et rassemblent des textes issus de colloques tenus respectivement par la faculté de théologie de l’Université de Montréal (G. Couturier*, 1985) et par le Groupe de recherche en sciences humaines de la religion à l’Université. Laval à Québec (Lemieux et Richard, 1985). Les auteurs du premier de ces ouvrages — Essais sur la mort — s’interrogent sur la faisabilité d’un discours sur la mort, examinent le double phénomène observé de l’évitement et de la redécouverte de la mort, scrutent la mort en tant qu’expérience humaine, faite de rupture et dont la connaissance demeure toute relative. Face à la finitude de l’existence humaine, la mort et la résurrection de Jésus sont exemplaires du sens de la mort pour les humains qui aspirent à la plénitude d’être. La discontinuité réelle de la vie est vaincue par l’espérance de la nouveauté du Royaume de Dieu. Le second ouvrage — Survivre… La religion et la mort — donne à observer l’événement de la mort comme lieu de la production du sens pour la vie, à travers les rites de la disposition du corps. La gérance de la mort permet à la communauté des vivants de se structurer un nouvel espace relationnel et de remodeler le tissu social afin d’assurer sa continuité. Assumées traditionnellement par la religion et confiée désormais à la thanatopraxie, les obsèques effectuent un déplacement du sacré dans l’imaginaire de la mort, notamment dans la représentation du cadavre. Le projet d’« interrogation fondamentale » — ou de « théologie historique » — conçu par Serge Gagnon*dans Mourir hier et aujourd’hui (1987) est pour sa part de reconstituer l’expérience de la mort dans la campagne québécoise du XIXe siècle, à partir de la correspondance des prêtres et des mandements des évêques3. Des pages entières de cet essai sont consacrées à l’exclusion qui frappe le suicide.
Dans les années 1990-2000, la mort semble exercer autant d’attrait, sinon plus, en tant que champ privilégié du religieux, bien que celui-ci y soit davantage traversé par l’éthique. Ainsi Jean-Marc Larouche*(1991), dans son approche socio-historique du programme des études interdisciplinaires sur la mort à l’Unversité du Québec à Montréal, présente « la transformation du champ de la manipulation symbolique relative à la mort et au mourir » comme un phénomène de la « post-sécularisation » qui relance « la quête de sens d’un sujet éthique ». Dans Jeux mortels et enjeux éthiques (1992), Éric Volant présente pour sa part les valeurs et les normes comme des ruses inventées par les humains pour composer avec leur destin mortel. Vue dans cette perspective, l’éthique prend sa source dans la finitude de l’existence humaine. La mort n’est pas seulement une fin vers laquelle nous nous dirigeons mais elle constitue la finitude de notre savoir et de notre pouvoir. C’est pourtant à partir d’elle que les humains sont habilités à déployer leur vie terrestre et à bâtir des demeures appropriées à leur destin, fussent-elles transitoires. Ce livre fait suite à l’article « Éthos, demeure pour la vie mortelle », publié dans un numéro de Religiologiques (1991) entièrement consacré à la mort, avec une contribution importante de Louis-Vincent Thomas*.
Les monographies de deux théologiens, Paul Tremblay et Rémi Parent, attirent les lecteurs de la fin du XXe siècle. La première porte un regard critique de pasteur sur les célébrations funéraires auxquelles il reproche l’édulcoration de la mort et la disparition du tragique, la prolifération de la parole et l’évacuation du mystère (Tremblay, 1995). La spiritualité, que présente la seconde, cherche à intégrer la mort comme une réalité qui marque toute l’existence, à tous les jours et dans toutes ses activités (Parent, 1996)4.
La récolte des ouvrages des sciences de la religion sur le féminin et la mort est plutôt faible, si l’on fait exception du numéro (19, 1, 1994) de la revue Frontières consacré à ce thème, où figure un article d’Anita Caron. L’auteur y démontre, à travers la symbolique de la déesse-mère, comment l’image de la femme est étroitement associée à la dialectique de la mort et de la vie. Les mythes d’Inanna et de Dumuzi, d’Isis et de la Vierge-mère sont respectivement archétype, célébration et actualisation de la victoire de la vie sur la mort. « L’horrible fait divers » du meurtre collectif de quatorze jeunes femmes à l’École polytechnique de Montréal, le 6 décembre 1989, a plutôt été accueilli en silence et avec pudeur par les praticiens des sciences de la religion. Louis Rousseau (1991) a cependant commenté le « travail d’interprétation » public fait de cet événement dans la presse ; il risque son propre logos interprétatif d’ordre psychosocial. Comme le lui suggère la lettre laissée par le meurtrier suicidant, « l’entrée des femmes dans le territoire du pouvoir des mâles comme responsables de la clôture, forcée et non reçue, de son propre désir » est peut-être « la clef de ce théâtre délirant ».
Les études sur la mort volontaire, le sens et la symbolique du geste, sa légitimité, répondent aux interrogations de la communauté, alarmée par le nombre croissant des suicides. Des réflexions sur la morale chrétienne en regard du suicide paraissent sous la plume du père Edmond Robillard, o.p. (1983). Pour ce penseur peu banal, la religion donne une raison de vivre et justifie ceux qui affirment que les hommes n’ont inventé la religion que pour éviter de se donner la mort. Les propositions éthiques de Guy-M. Bertrand reformulent la morale chrétienne traditionnelle en tenant compte du contexte d’une médecine de plus en plus technicisée. L’article de Bertrand paraît dans un collectif, Les Suicides, édité par les Cahiers de recherche éthique en 1985 — décidément une année faste pour les publications sur la mort et la religion, au Québec. Dans ce collectif, d’autres auteurs signent des textes sur le suicide en rapport avec l’éthique de la Rome antique (Yolande Grisé5), la tradition judéo-chrétienne selon saint Augustin*(Andrii Krawchuck), les anciennes traditions de l’Inde (André Couture). Raymond Lemieux y présente le suicide comme un « geste intégratif », c’est-à-dire un ultime effort d’intégration sociale du suicidant au prix de son corps et de sa vie. Le psychanalyste Willy Apollon y développe une esthétique de la mort volontaire fondée sur la liberté radicale du sujet de décider lui-même, tandis que Hubert Doucet propose une anthropologie de communion en guise d’appréciation éthique du suicide. Dans une perspective éthico-religieuse, Jean-Jacques Lavoie*(1999a) réexaminera plus tard les textes fondateurs de l’Antiquité juive et chrétienne ainsi que le Talmud, pour en conclure qu’ils véhiculent « une éthique de l’ambiguïté ». En effet, on ne peut repérer dans ces sources diversifées de l’histoire et de la sagesse des appuis pour soutenir des thèses « pour » ou « contre » le suicide.
Dans son mémoire de maîtrise (1983), Michel Larocque démontre comment le concept littéraire de suicide conduit les personnages des romans d’Hubert Aquin dans une expérience limite de l’existence. Celui qui n’a plus de raison de vivre, car sa vie n’est plus prise dans un réseau d’appartenance, se donne la mort dans une tentative extrême d’attribuer un sens à sa vie (Bergeron, 1985). Le suicide étant « affaire de sens et de devenir du sens » (Pierre, 1990), les auteurs d’Adieu, la vie… (Volant (dir.), 1990) accordent à la lettre d’adieu un statut religieux. Objet sacré, entouré de révérence et de crainte, elle jouit du prestige de l’auteur dont la voix d’outre-tombe est destinée aux vivants. Ce livre présente une analyse structurale, selon A.-J. Greimas, du paradoxe de régression et de transformation détecté dans les lettres d’adieu (Jacques Pierre), les diverses images du moi posthume véhiculées par les suicidants (Éric Volant) ainsi qu’une histoire de l’éthique de la mort volontaire du point de vue des rapports de la personne avec la société (Michel Boulet 6. Une classification des lettres d’adieu selon la typologie de Baechler * (qui est, à son tour, empruntée au modèle de l’idéaltype de Weber) ouvre ce travail d’équipe qui cherchait un accès à l’imaginaire de la personne suicidaire (Marie Douville)7. L’ombre de Max Weber plane encore davantage sur l’étude de cinq histoires de vie de jeunes Québécois suicidés (Gratton, 1996), car le suicide y est ausculté comme étant un geste sensé, à caractère social, de la part du suicidant qui a ses raisons pour agir comme il le fait.
À arpenter ainsi le champ québécois des études sur la mort et la religion, il nous est apparu que les sentiers explorés par les auteurs révèlent un certain mode d’être de la conscience québécoise. On découvre, dans cette littérature savante, l’existence simultanée de la mentalité religieuse issue de la tradition, de la modernité technologique et séculière, mais aussi du mouvement social de la critique de la modernité. Les auteurs répondent à une attente, née de la perplexité croissante qui frappe de larges secteurs de la population devant la crise de la mort au Québec et dans l’Occident en général.
Texte intégral: http://www.erudit.org/livre/larouchej/2001/livrel4_div28.htm
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