Né en juin 1913 à Basse-Pointe, en Martinique, Aimé Césaire, fait des études à Paris à l'Ecole Normale en 1935. Durant son séjour en France, il rencontre Rimbaud et est fasciné par le surréalisme. Poète inventeur avec Léopold Sédar Senghor* de la «négritude», il fréquente les milieux intellectuels africains et négro-américains de Paris. Il participe à la revue d'étudiants noirs, liée aux idéaux surréalistes et marxistes. Fou de sa langue, française et créole, secoué par le sort de son peuple aux Caraïbes il rédige son Cahier d'un retour au pays natal de 1936 à 1938. Il retourne effectivement au pays en 1939 et devient député de la Martinique de 1945 à 1993, maire de Fort-de-France de 1945 à 2001, conseiller général à deux reprises de 1945 à 1949 et de 1955 à 1970. Hospitalisé le mercredi 8 avril 2008, il décède le 17 avril 2008 à Fort-de-France à l'âge de 94 ans.
Son oeuvre exprime toute la révolte du peuple noir. Poème composé en prose et publié en 1939, le Cahier d'un retour au pays natal est son oeuvre la plus célèbre. Surréaliste, fait de mémoire et fiction, ce «grand cri nègre» commençant par «Au bout du petit matin», inspirera les intellectuels noirs et connaîtra une destinée universelle tant par la beauté et la richesse poétique des mots que par la colère qui en émane. Le Cahier parle de vie et de mort, de répression et de servitude, de misère physique et sociale, de nostalgie et de libération, de cruauté et de paix La violence des paroles du texte termine sur un esprit de réconciliation et d'espoir ainsi que de bannissement de la haine.
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