Dès l'âge de 12 ans, Naomi Bronstein, née à Montréal en 1946, «missionnaire dans l'âme fait du bénévolat dans son entourage. Pendant la guerre du Vietnam, elle organise des convois de nourriture et de vêtements qu'elle fait transporter par l'armée canadienne. Elle fonde un orphelinat au Cambodge en 1972, mais doit le quitter trois années plus tard à cause des conditions politiques défavorables. De 1976 à 1981, elle oeuvre au Guatemala. Elle fait soigner le plus grand nombre d'enfants possible au Canada et aux États-Unis, en plus d'en adopter sept, qui s'ajoutent aux cinq qu'elle a déjà. Son travail est reconnu par la médaille de la Confédération, en 1992, un doctorat honorifique de l'Université du Québec, ainsi qu'un prix de 250 000 $ de la Banque Royale.» (La Presse, 27 juillet 1997, p.A8)
En 1969, elle devient la co-fondatrice de l'organisation Families for Children pour secourir les orphelins au Vietnam et au Cambodge, en les faisant adopter en Amérique du Nord.
Au Vietnam, plus d'une centaine d'orphelins qui devaient s'envoler pour l'Amérique sont morts dans l'écrasement d'un avion, sur la piste de Saïgon en 1975, à bord duquel Naomi aurait aussi dû se trouver, avant un changement de dernière minute. «Elle a toujours senti qu'elle aurait dû être sur ce vol [...] Elle a passé le reste de sa vie à penser qu'elle avait été épargnée et qu'elle devait "redonner" quelque chose.» (Heidi Bronstein, fille de Naomi Bronstein) «Naomi était incapable de voir quelqu'un souffrir et elle croyait que tous les enfants avaient le droit de vivre, a dit sa fille Heidi Bronstein le 30 décembre 2010. Elle est la preuve qu'une seule personne peut faire la différence.»
De 1981 à 1986, la famille Bronstein a cofondé l'organisme Heal the Children, à Ottawa, pour accueillir et faire soigner au Canada des enfants qui avaient besoin de chirurgies vitales.Elle a passé les dernières années de sa vie au Guatemela, où elle travaillait à assurer une assistance médicale aux enfants guatémaltèques en se déplaçant à bord d'un vieil autobus scolaire reconverti en hôpital mobile. Au cours de sa vie, Mme Bronstein serait venue en aide à plus de 100 000 enfants. Elle a elle-même adopté sept enfants, en plus de ses cinq enfants biologiques.
Celle que l'on surnommait «la mère Teresa du Canada» est morte au Guatemala pendant son sommeil le 23 décembre 2010 au terme d'une longue maladie cardiaque. Ses funérailles ont eu lieu vendredi le 31 décembre 2010 à Montréal.
Elle a reçu plusieurs titres honorifiques pour son travail humanitaire au Vietnam, au Cambodge, en Corée et au Guatemala, dont l'ordre du Canada, en 1983, un doctorat honorifique de l'Université du Québec, en 1986, et la médaille de la Confédération, en 1992. En 1985, La Presse, quotidien de Montréal, lui a décerné le titre de personnalité de l'année tant son parcours est exceptionnel.
«Naomi Bronstein, une grande altruiste s'en va»
http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2010/12/30/005-naomi-bronstein-funerailles.shtml
Catherine Handfield, «Naomi Bronstein, une grande Montréalaise, s'éteint»
La Presse, 31 décembre 2010.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/regional/montreal/201012/31/01-4356475-naomi-bronstein-une-grande-montrealaise-seteint.php