Fils de Nana, jeune berger de Célènes en Phrygie. D'après Ovide, il fut aimé de la déesse Cybèle qui lui confie le soin de son culte à condition de garder une éternelle virginité. Atys viola sa promesse en s'unissant à la fille du fleuve Sangerius. Cybèle lui envoya un tel accès de frénésie qu'il se mutila. Revenu à lui-même, il voulut se tuer, mais Cybèle le métamorphosa en pin, arbre qui dès lors lui fut consacré.
Selon Diodore, Cybèle fut exposée par son père Mæon, roi de Phrygie, aux panthères qui vinrent l'allaiter. Recueillie par des bergères et devenue grande, elle aima Atys et l'épousa en secret. Apprenant ce mariage, le père de Cybèle fit tuer Atys par les bergères. Délirante de douleur, Cybèle se mit à parcourir les campagnes avec de grands cris. Cependant la peste et la stérilité visitent la Phrygie. L'oracle ordonna d'ensevelir Atys et de rendre à Cybèle un culte divin.
Suivant Pausanius, Atys, fils du Phrygien Calaüs, devenu adulte, passa en Lydie et y introduisit le culte de Cybèle, ce qui le rendit cher à la déesse. Irrité de cette prédilection, Jupiter envoya en Lydie un sanglier qui tua un grand nombre d'habitants parmi lesquels Atys.
On montra le tombeau d'Atys à Pessiponte, au pied du mont Agdistis. Associé au culte de Cybèle dans les temples de la déesse, on le célébra à l'entrée du printemps par des fêtes qui durèrent trois jours. Le premier jour, on pleurait sa mort, on abattait un pin auquel on suspendait son image et qui fut déposé dans le temple de Cybèle. Le deuxième jour fut consacré à une bruyante musique* et le troisième jour à la redécouverte de son corps qui donna lieu à des orgies frénétiques et sanglantes.
Atys fut surnommé Berecynthius, du nom du mont Berecynthe en Phrygie.
(les données ci-dessus sont empruntées à l'article «Atys, Attys, Attis, Attin,», Eduard Adolf Jacobi, Dictionnaire mythologique universel, publié par Firmin Didot frères, 1846. Copie de l'exemplaire l'Université du Michigan, Numérisé le 5 sep 2007, p. 58)
Dans Enquête, livre I, Hérodote considère Atys comme le fils unique de Crésus, roi de Lydie de 561 à 547 avant Jésus-Christ. Atys fut tué par accident lors d'une chasse par la javeline du Phrygien Adraste.
Les monuments antiques le représentent avec un chalumeau et une boulette. Son culte passa tardivement de Phrygie en Grèce. Selon l'archéologue et philologue allemand Karl August Böttiger (1760-1835), le dualisme des sexes ramené à l'unité primordiale serait le sens du mythe d'Atys.
Atys est une tragédie lyrique en cinq actes, livret et prologue de Philippe Quinault (1635-1688), musique de Jean-Baptiste Lully, né Giovanni Battista Lulli (1632-1687). L'oeuvre fut représentée pour la première fois devant le roi à St-Germain en Laye le vendredi 10 janvier 1676 et à Paris au mois d'août 1677 (Dictionnaire des théâtres de Paris, Paris, Librairie Rozet, 1767). Le 16 janvier 1987, à l’occasion du tricentenaire de la mort de Jean-Baptiste Lully, William Christie et Jean Marie Villégier créent Atys à l’Opéra-Comique (salle Favart) de Paris.
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design pour Atys par Lully
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