Cui-cui #8 : Échange épistolaire avec Santé Sécurité Québec sur la vaccination pédiatrique
LETTRE AU MINISTRE DE LA SANTÉ DU QUÉBEC
Sujet: Campagne massive de vaccination pédiatrique
Pierre Biron, 23 juin 2021
“ Il est contraire à la santé publique québécoise de vacciner les 12 et 13 ans sans consentement parental, c’est la loi. L'utilisation d'autobus de vaccination c19 pour rejoindre les ados jouant dans les parcs ne devrait-il pas exiger la preuve d'âge ? Les enfants sans leurs parents n'en ont probablement pas sur eux quand ils sont là pour jouer, et de toute façon ne pourraient-ils pas mentir et déclarer un an ou deux de plus aux vaccinateurs afin de « faire comme les amis » ?
S'en prendre aux enfants, dont le risque covidien est minime, alors que les effets à moyen et long terme sur des organismes encore en développement sont incertains pour les vaccins déployés, est déjà très controversé. Mais surtout on utilise cette population pour atteindre une couverture vaccinale devenue une condition pour les adultes de retrouver leurs libertés voire le bonheur selon certaines publicités, une opération politique qui mérite d’être débattue publiquement.
Utiliser des autobus, voire une loterie, de la crème glacée ou tout autre récompense, me semble dépasser les bornes de l'éthique médicale.
Vacciner est un acte médical, que la santé publique peut déléguer lors d'une crise comme celle que nous traversons, mais pas au point de vacciner sans consentement éclairé une tranche de la population où le bénéfice-risque est à peu près nul voire négatif, alors que la myocardite-péricadite commence à être rapportée chez les ados, comme chez ce jeune américain de 13 ans qui vient de mourir 3 jours après sa 2e dose (Pfizer) au Michigan, de myocardite-péricardite découverte à l'autopsie »
RÉPONSE BUREAUCRATIQUE POLIE MAIS LANGUE DE BOIS
« Cher Monsieur. Nous avons attentivement pris connaissance de votre courriel du 23 juin 2021, dans lequel vous exprimez votre désaccord au sujet de la vaccination dans les parcs, pour contrôler les éclosions de la pandémie de la COVID-19, plus spécifiquement celles liées aux nouveaux variants plus contagieux.
Nous reconnaissons pleinement votre droit de ne pas être en accord avec certaines décisions. Il convient toute fois de se rappeler que les mesures prises sont nécessaires pour sauver des vies, assurer la scolarisation la plus adéquate possible des enfants, garder les travailleurs au travail et maintenir un contrôle sur le réseau de la santé. Entre l’objectif de sauver des vies, et celui de maintenir la qualité de vie de l’ensemble des Québécois, il est essentiel de garder un équilibre.
Les personnes vaccinées doivent présenter leur carte d'assurance-maladie, laquelle indique la date de naissance. Les enfants de moins de 14 ans, ne peuvent obtenir le vaccin sans le consentement de l'autorité parentale. Nous souhaitons vous préciser que les décisions gouvernementales sont prises en considérant la faisabilité des recommandations émises par les experts de la Santé publique, lesquelles tiennent compte d’une multitude de critères, de facteurs et d’études.
Avant de finaliser toute décision, les avantages et les inconvénients de celle-ci sont longuement soupesés. Malheureusement, chaque choix qui est fait, même avec la meilleure des intentions, ne peut satisfaire tous les Québécois étant donné les intérêts divers de ceux-ci. Nous sommes conscients que les mesures prises pour lutter contre la pandémie comportent leur lot de désagréments. Toutefois, cette situation exceptionnelle nécessite la mise en place de mesures toutes aussi exceptionnelles »
Signé : Équipe de Santé et Sécurité Québec, 8 juillet 2021