Hyperlien
Autre définition :
«Hyperlien ou lien : connexion reliant des ressources accessibles par des réseaux de communication (par exemple le réseau internet). Il est composé notamment des éléments suivants, visibles ou non pour l’utilisateur : élément actif ou activable (le pointeur), adresse de destination, conditions de présentation de la ressource liée.
La définition du lien doit par ailleurs être distinguée de celle de l’adresse qui lui sert de référence.
Adresse : chaîne de caractères désignant les coordonnées d’une ressource sur un réseau de communication (par exemple : adresse URL d’un site web).»
«Présentation des ancrages
Les ancrages (liens hypertexte) sont les endroits de la page (généralement en bleu et soulignés) qui emmènent dans un autre endroit lorsqu'on clique dessus.
C'est ce qui permet de lier les pages Web entre elles.
Ils permettent de naviguer:
- vers un autre endroit du document
- vers un autre fichier HTML situé sur le même disque
- vers une autre machine
L'attribut principal des ancrages est HREF
Il s'écrit sous la forme:
- <a href="Adresse ou URL"> .. </a>
Il crée un lien vers une page dont on spécifie l'URL
Par exemple:
<a href="http://perso.club-internet.fr/jefkil../index.html"> Comment ça marche? </a>
Lien local
On peut créer un lien vers une page située sur le même ordinateur en remplaçant l'URL par le fichier cible.
Ce lien peut être fait de façon relative, en repérant le fichier cible par rapport au fichier source. Si le fichier cible est "index.html" situé dans le répertoire parent, son lien s'écrira:
<a href="../index.php3"> ... </a>
Ce lien peut aussi être fait de façon absolue, en écrivant l'adresse du fichier cible de façon locale:
<a href="file:///lecteur:/répertoire/fichier.php3"> ... </a>
Les signets
On peut créer un signet dans une page c'est-à-dire marquer un endroit précis d'une page pour s'y rendre par hypertexte. Cela se fait grâce à l'attribut NAME ou ID (pour les browsers plus récents)
Par exemple:
<p id="signet"> ... </p>
On l'apellera grâce au lien suivant:
<a href="#signet"> ... </p>
On peut ainsi se déplacer à un endroit précis sur une autre page:
<a href="url/nom_du_fichier.html#signet"> ... </p>
Source en ligne: http://www.commentcamarche.net/html/hypertxt.php3
© Copyright 2000 Jean-François Pillou
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Essentiel
Selon Fulvio Caccia, «la compréhension que l'internaute a du Web doit beaucoup à l'oeuvre spéculaire, labyrinthique du grand Argentin [i.e. Borges]. C'est lui qui inspira la notion d'"hyperlien", clef de l'interconnexion.» (liens Jorge Luis Borges, site de LIRE, juin 1999). Voir aussi Borges, inventeur de l'hypertexte (KaFkaïens, no 4)Enjeux
L'hyperlien: statut juridiqueDans cette recommandation du Forum des droits sur Internet, un organisme officiel français, tous les aspects de la question des hyperliens sont abordés.
En voici l'essentiel:
«Les conclusions du groupe de travail sont fondées d’une part sur le mode de fonctionnement du web – indissociable de l’établissement de liens hypertextes –, la culture de partage sur lequel il a été conçu, la nécessité de ne pas nuire à la circulation de l’information, mais aussi sur la défense d’intérêts économiques légitimes.
Celles-ci consistent à déclarer que l’acte d’établissement d’un lien est libre, sous réserve du respect du droit des tiers. Ceci a notamment pour conséquence de dire que l’établissement de liens simples ou profonds vers des pages web peut être librement accompli, sauf dans certains cas particuliers évoqués dans la Recommandation.»
La Recommandation du Forum des droits sur Internet comporte aussi un aperçu à jour de l'histoire de l'hyperlien :
«Dans leur conception originelle, les liens étaient un moyen d’indexer et d’organiser l’information. Leur nature a changé quand on a pu le mécaniser. La première tentative de mécanisation du lien remonte à l’année 1945 avec le projet Memex (memory extander) de Vannevar Bush, alors conseiller scientifique du président américain Roosevelt. L’objectif de ce projet était de permettre aux chercheurs d'accéder plus facilement à une documentation scientifique surabondante. Il s'agit, selon les termes de son auteur, d'un « dispositif dans lequel un individu stocke ses livres, ses archives et ses communications, et qui est mécanisé pour être consulté d'une façon rapide et souple. » [12] Le support de stockage imaginé par Vannevar Bush était le microfilm. Bien que le projet n’ait jamais été mené à son terme, il présentait de nombreuses fonctionnalités proches de celles de l’hypertexte moderne. Il permettait les opérations suivantes :
1) projeter plusieurs documents simultanément pour les comparer ;
2) scanner de nouveaux documents ou se les procurer sous forme de microfilms ;
3) ajouter ses propres notes et commentaires ;
4) établir des liens entre divers documents au moyen de références codées.
Le principe premier de l’hypertextualisation est donc de relier un document à un autre.
Encore fallait-il inventer le mot « hypertexte ». En voulant réaliser le projet de Vannevar Bush sur ordinateur, Ted Nelson formalise en 1965 un mode « d'écriture non séquentielle » qu’il désigne sous le terme « hypertexte », ce qui lui a d’ailleurs valu l'appellation de « père de l'hypertexte ». Ted Nelson poursuit aujourd'hui l'élaboration du système Xanadu, un projet de bibliothèque hypertextuelle universelle fondé sur les concepts de « transclusion » et de « transcopyright » permettant de relier toute la littérature du monde entier dans un « réseau de publication hypertextué universel et instantané ». Il mène également une recherche sur la « Philosophie de l'hypertexte » à l'Université de Keio (Japon) [13].
Ce n’est qu’à partir des années 80, avec le développement de l’informatique, que l’hypertextualisation peut véritablement s’automatiser. Celle-ci ne connaît alors plus de limites. Douglas Engelbart a fourni les premiers outils de l'hypertexte en proposant des environnements facilitant le travail en collaboration au sein desquels tous les intervenants étaient reliés en réseau à l'ordinateur de travail collaboratif [14].
L’hypertexte a ensuite été utilisé dans le système hypercard du Macintosh, inventé par Bill Atkinson, pour atteindre l’information « directement là où elle est produite » et, donc, éviter de rapatrier et recopier des documents d’une machine à l’autre.»
Notes
[12] Vannevar Bush, « As we may think », Atlantic Monthly, 176, juillet 1945, p. 101-108; disponible sur le site du département hypermédias de l’Université Paris VIII: http://hypermedia.univ-paris8.fr/jean/fiction/bush/as_we_may.htm
[13] Audition de Ted Nelson au Forum des droits sur l’internet, 15 février 2002.
[14] Douglas Englebart, “Authorship provisions in Augment”, Ieee Comp- Con Proceedings, été 1984.
Voir aussi : Les liens hypertextes dans le collimateur des juges?, par Edgar Pansu (Transfert.net, 2 février 2001): «Peut-on faire des liens renvoyant vers d'autres pages que la "home" d'un site? Une récente décision de justice aborde cette pratique des "liens profonds". Décryptage avec Lionel Thoumyre, chercheur en droit spécialiste de l’Internet.»