Essentiel
«Chaque 3,6 secondes, quelqu'un meurt de faim; dans 75% des cas, il s'agit d'enfants de moins de 5 ans. Dans ces conditions, la question philosophique qu'il convient de poser est la suivante:
Pourquoi n'y a-t-il rien plutôt que quelque chose?C'est le prof. Fr. Nketo-Lumba, de la Faculté Catholique de Kinshasa, qui reformule ainsi la
célèbre question de Leibniz car en effet, «Aujourd'hui, dans nos villes et familles africaines, la faim n'est pas un épiphénomène. Elle est devenue une expérience qui définit pratiquement l'être même de l'Africain. La faim qui pose problème, c'est la
faim sans
fin. Autrement dit, la faim qui ne nourrit aucun espoir de solution prévisible. Imprévisibilité qui réduit par le fait même l'acte de manger, par exemple, à un simple accident. On mange accidentellement, on s'habille accidentellement, on survit accidentellement. Les dimensions temporelles d'avant et d'après finissent par s'estomber au projt de l'immédiateté. L'existence se projette dans le vide.»»
Fr. Nketo-Lumba, «La faim tire la conscience du côté de l'estomac», in
Raison Ardente, no 65, décembre 2002, p. 105.
Essentiel
«Chaque 3,6 secondes, quelqu'un meurt de faim; dans 75% des cas, il s'agit d'enfants de moins de 5 ans. Dans ces conditions, la question philosophique qu'il convient de poser est la suivante:
Pourquoi n'y a-t-il rien plutôt que quelque chose?C'est le prof. Fr. Nketo-Lumba, de la Faculté Catholique de Kinshasa, qui reformule ainsi la
célèbre question de Leibniz car en effet, «Aujourd'hui, dans nos villes et familles africaines, la faim n'est pas un épiphénomène. Elle est devenue une expérience qui définit pratiquement l'être même de l'Africain. La faim qui pose problème, c'est la
faim sans
fin. Autrement dit, la faim qui ne nourrit aucun espoir de solution prévisible. Imprévisibilité qui réduit par le fait même l'acte de manger, par exemple, à un simple accident. On mange accidentellement, on s'habille accidentellement, on survit accidentellement. Les dimensions temporelles d'avant et d'après finissent par s'estomber au projt de l'immédiateté. L'existence se projette dans le vide.»»
Fr. Nketo-Lumba, «La faim tire la conscience du côté de l'estomac», in
Raison Ardente, no 65, décembre 2002, p. 105.