Caducée
Symbole de la prospérité, elle est en même temps l'emblème de la paix. C'est alors un bâton d'olivier à trois branches, dont l'une sert de poignée (V. fig. 1 prise sur un vase peint), tandis que les deux autres se réunissent à l'extrémité. Comment ces deux branches se sont-elles changées en serpents s'enroulant au tour de la baguette et finalement ornés d'ailes qui s'adaptèrent à la tête de chacun d'eux, ainsi qu'on le voit dans la figure ci-contre (fig. 2)Peut-être est-ce en vertu de la légende qui raconta qu'avec sa baguette (première manière) Hermès sépare deux serpents. Plus probablement la légende est née du symbole lequel aurait surtout une raison artistique et décorative. Des archéologues ont voulu voir un attribut de Baal implanté d'Orient, mais rien ne justifie cette opinion. Aux temps historiques, le caducée, sous sa dernière forme, est surtout l'attribut de Mercure, dieu des marchands et des relations pacifiques; on le donne également aux hérauts chargés des négociations, même dans des représentations figurées, d'origine romaine. Cependant les Fétiaux ne sont jamais figurés qu'avec les sagmina traditionnels, quoi que, sur les plus anciennes monnaies de Rome, on voie déjà Mercure muni du caducée, et que le nom désignant ce symbole soit une traduction populaire et non savante du mot grec (krukeion).»
© J. A. Hild, article «Caducée» de La grande encyclopédie: inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, réalisée par une société de savants et de gens de lettres sous la dir. de MM. Berthelot, Hartwig Derenbourg, F.-Camille Dreyfus [et al.], Réimpression non datée de l'édition de 1885-1902. Paris, H. Lamirault, [191-?]. Tome septième, p.709