Arbre
Voir aussi pour la définition notre dossier fleur.
Un arbre est une plante ligneuse pluriannuelle (pérenne) qui pousse à une hauteur d'au moins 7 mètres. (Certains auteurs, la fondation canadienne de l'arbre notamment, situent la limite à 4,5 mètres. ) En dessous de 7m de hauteur à l'âge adulte, on parle plutôt d'arbuste ou d'arbrisseau. Le second est en principe plus petit, au-dessous de 4m, il n'a pas de tronc principal, il est ramifié à partir du sol. Dans le langage courant, on mélange allègrement ces deux termes et les experts ne s'entendent pas toujours entre eux sur le sens précis de chaque mot.
«L'arbre ne court pas à la recherche d'une proie : elle vient à lui, baignant ses racines innombrables, effleurant ses branches et ses feuilles mouvantes.
Sa proie à lui, c'est l'air qui passe chargé du gaz carbonique; c'est la rosée du ciel; ce sont les eaux chargées de sels minéraux qui circulent dans la terre.
C'est sa dignité d'être servi par les éléments tandis que les animaux enivrés cependant de l'orgueil du mouvement doivent dans l'humiliation de la faim, chercher péniblement leur subsistance. [...]
À mesure que l'arbre se développe, le volume grandit comme le cube et la surface comme le carré seulement; avec l'âge la surface devient insuffisante pour le volume. À ce moment, s'établit un inéluctable équilibre, l'arrêt qui annonce le déclin. Quand je regarde en haut à travers la ramure de l'arbre géant, suis-je devant la force et la vie en marche ? Oui, sans doute ! Mais je suis aussi devant la force bridée, harnachée, vaincue par les froides nécessités de la mathématique, invisible maîtresse du monde.» (suite)
Marie-Victorin
© Causerie prononcée par le frère Marie-Victorin à La Cité des Plantes, à la radio de Radio-Canada, le 12 octobre 1943.
«Considérez une plante, admirez un grand arbre, et voyez en esprit que ce n'est qu'un fleuve dressé qui s'épanche dans l'air du ciel. L'eau s'avance par l'arbre à la rencontre de la lumière. L'eau se construit de quelques sels de la terre une forme amoureuse du jour. Elle tend et étend vers l'univers des bras fluides et puissants aux mains légères.»
Paul Valéry (source et suite)