La crise de l'euro et la responsabilité de l'Allemagne

Denis Bédard

Les économistes ont mauvaise presse pendant les périodes crise. Il leur est tout de même permis de défendre leur discipline contre les journalistes, tel Serge Truffaut du Devoir, qui voient ce qu'ils pensent au lieu de penser ce qu'ils voient. Voici un article où, tout en aidant le lecteur à comprendre la crise européenne et la pertinence des mesures d’austérité, un économiste chevronné doublé d’un homme d’expérience dans les finances publiques, Denis Bédard, remet énergiquement à sa très humble place un journaliste qui, appliquant la théorie générale de Max Weber à cette situation particulière, explique la politique allemande actuelle par  l’éthique protestante.

Denis Bédard est-il favorable aux mesures d’austérité? Ce n’est pas exclu. Dans cet article toutefois, il se limite à préciser le danger pour l’avenir de la croissance d’une dette publique qui dépasse 90% du PIB.

Cet article présente en outre un grand intérêt pour les professeurs de logique, de philosophie des sciences.

 

La crise de l'euro et la responsabilité de l'Allemagne

Réflexion sur la couverture par Le Devoir de la crise de l’euro

 

1-      La création de l’euro

 La crise de l’euro fait les manchettes depuis plus de quatre ans et pour comprendre la problématique qui la sous-tend, il est utile de rappeler le cheminement qui a conduit à la création de la nouvelle monnaie. Son utilisation généralisée au sein de l’Union Européenne est assez récente puisqu’elle a débuté en 2002. Son origine remonte toutefois à plus de quarante ans quand les pays du Marché Commun ont décidé en 1970 de transformer leur association en une Union Économique et Monétaire avec l’idée d’avoir éventuellement une seule monnaie. C’est ensuite en 1979 que fut mise en place la première base d’un système monétaire européen avec l’établissement de l’ECU (European Currency Unit) qui visait à établir un mécanisme pour réduire l’instabilité des taux de change. L’ECU n’était pas encore une vraie monnaie car sa valeur était définie par rapport à un panier de monnaies existantes.

 La décision finale  de créer l’euro s’est concrétisée en 1991 avec le traité de Maastricht qui transforma l’Union Économique et Monétaire en l’Union Européenne et qui fixa les étapes de l’introduction de l’euro. L’étape décisive fut celle de  1999 qui consista à déterminer les taux de conversion irréversibles entre les monnaies nationales et l’euro. La nouvelle monnaie  commença alors à être utilisée sur les marchés financiers et dans la comptabilité des entreprises et elle remplaça définitivement les monnaies nationales qui furent retirées de la circulation le 1er janvier 2002.   

 L’objectif d’une monnaie unique européenne était de faciliter les échanges de biens et services à l’intérieur de la zone, en éliminant l’incertitude des taux de change entre les monnaies individuelles. L’adhésion d’un pays  à l’euro avait toutefois une conséquence importante, à savoir qu’il ne pouvait plus espérer corriger les pertes de compétitivité de son économie par des ajustements de taux de change. Il faudrait dorénavant corriger les facteurs mêmes qui empêchent l’économie de fonctionner efficacement afin d’améliorer le potentiel de croissance réelle à long terme. De plus, pour assurer la stabilité de l’union monétaire, un pays devait également accepter de gérer ses finances publiques en respectant deux règles strictes prévues par le traité de Maastricht : limiter les déficits budgétaires à 3% du PIB et le taux d’endettement du secteur public à 60% du PIB.  Si un pays ne respectait pas un des deux critères, il risquait de se voir imposer des sanctions financières afin de l’inciter à revenir le plus rapidement possible à l’intérieur des critères.

 L’introduction de l’euro a été progressivement et soigneusement planifiée sur une période de trente ans. Il n’a fallu cependant que six ans après son introduction, pour que la monnaie unique connaisse en 2008 une crise qui la secoua dans son existence même. Que s’est-il passé? Les concepteurs de l’euro ont commis deux erreurs. La première fut de ne pas encadrer le système bancaire des pays membres par une règlementation uniforme et stricte. La deuxième erreur fut d’avoir surestimé la capacité de la plupart des pays  à gérer leurs finances publiques de façon responsable. La conjonction de ces deux facteurs avec la crise monétaire mondiale de 2008 a fait en sorte qu’un ensemble important de pays n’a plus été capable, en même temps, de respecter les règles de Maastricht. Le retour à l’équilibre n’était plus un simple problème conjoncturel mais plutôt un problème structurel profond pour les gouvernements en difficulté et un problème systémique difficile à résoudre pour l’Union européenne. 

 

2-      Le déroulement de la crise

 La crise de l’euro a débuté au cours de 2008 suite à l’impact des difficultés des banques irlandaises sur la situation financière du gouvernement de l’Irlande. Mais la véritable onde de choc est venue à la fin de 2009 lorsque l’Union européenne(UE) a eu à faire face à la situation dramatique des finances publiques de la Grèce, pour ensuite réaliser que l’Espagne, le Portugal et l’Italie étaient aussi dans des situations difficiles. En 2010 et 2011, l’Union européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) organisèrent les programmes d’aide ou de prêts pour éviter la faillite des pays les plus vulnérables. Il a fallu non seulement gérer la situation financière des gouvernements surendettés mais aussi accorder des prêts aux banques de la zone euro pour qu’elles aient la liquidité suffisante pour faire face à leurs obligations. Finalement en 2012, afin de prévenir que de tels problèmes se répètent,  les pays de l’Union européenne ont négocié la mise en place de mécanismes de supervision pour garantir la stabilité financière à long terme des gouvernements et du système bancaire européen.

L’ampleur des montants mis à la disposition des banques et des pays a été phénoménale et l’euro a jusqu’ici réussi à survivre cette période de turbulences sans précédent. Le pire est probablement passé. Toutefois, chacune des étapes a mis à rude épreuve non seulement le fonctionnement des institutions de l’Union européenne  mais aussi la solidarité des pays membres entre eux. Les interventions d’aide ne pouvaient évidemment se faire sans que le trio des bailleurs de fonds, à savoir l’UE, la BCE et le FMI demandent des comptes et exigent que les pays receveurs prennent les mesures nécessaires pour remettre leur secteur public en équilibre, ce qui voulait dire des plans d’austérité d’autant plus difficiles que les secteurs publics en cause avaient été gérés de façon insouciante pour ne pas dire incompétente durant des années. Même la France dont la cote financière a été abaissée en 2012 n’arrive pas à trouver la recette qui lui permettrait de revenir dans les délais prévus à la norme du déficit de trois pourcent du PIB exigé par la Commission européenne. Celle-ci a accepté récemment d’en reporter l’échéance mais en posant des conditions précises de réforme.  

  3-      La position difficile de l’Allemagne

 Dans la mise en place du processus de réajustement de la zone euro, l’Allemagne qui est la principale économie à pouvoir garantir la stabilité de la monnaie commune, s’est retrouvée avec le poids d’une responsabilité énorme sur ses épaules. Elle fut de fait constamment sur la sellette au cours des trois dernières années à cause de sa prudence compréhensible et parfois son refus d'endosser des solutions qui auraient eu pour conséquence d’échelonner sur une trop longue période les ajustements nécessaires. Au fur et à mesure que les plans d’austérité demandés aux pays en difficulté ont été appliqués, ils ont inévitablement entrainé une diminution des services publics accompagnée d’un ralentissement économique qui s’est traduit par une hausse importante du chômage, spécialement chez les jeunes pour qui les perspectives d’emploi étaient devenues du jour au lendemain décourageantes. Malgré tout, aucun des pays en difficulté n’a préféré sortir de la zone euro, même Chypre à qui on a pratiquement montré la porte de sortie.

  Quand on analyse l’évolution de la crise, il me semble que l’Allemagne, tout en défendant des positions fermes, a toujours participé à la recherche de solutions qui, même si elles étaient difficiles, étaient nécessaires pour ses partenaires et acceptables pour elle-même en terme de responsabilité et de risques financiers. Comment comprendre qu’elle a eu et qu’elle a encore une si mauvaise presse, notamment dans les pages du Devoir? Je me suis posé une première fois la question en prenant connaissance d’un éditorial de Serge Truffaut paru le 28 novembre 2011 et intitulé «La Dame d’acier» en référence à la chancelière Angela Merkel. Le titre plaçait déjà la chancelière dans la catégorie peu enviable de la première ministre Margaret Tatcher qu’on avait appelé la dame de fer.

   Prenant appui d’une citation de l’essayiste français Jacques Attali, monsieur Truffaut se fit le défenseur d’une modification du mandat de la BCE pour qu’elle émette des euro-bonds alors que la chancelière défendait fanatiquement la modification des traités. Il exprima ensuite sa  panique devant la hausse des taux d’intérêts et craignant le retour aux égoïsmes nationaux, il termina avec une citation de Jean Pisany-Ferry (professeur à l’université Paris-Dauphine) qui nous laissait entrevoir les conséquences d’une désintégration possible de la zone euro.

4-      Un rêve devenu cauchemar

 Monsieur Truffaut récidivait dans sa critique de l’Allemagne le 4 mars 2012 avec un éditorial intitulé «Le cauchemar, crise de l’euro prise 2». Cette idée lui est venue, écrit-il, des constats faits par le journal Le Monde qui s’en prenait au rêve allemand tel que décrit par le magazine Spiegel, un rêve qui serait devenu selon Le Monde le cauchemar de l’Europe. Il décrivit alors un véritable complot mis en œuvre par Merkel et Sarkosy qui auraient été soutenus et guidés par l’UE, la BCE et le FMI afin d’imposer des cures d’austérité aux pays du club Med. L’Allemagne aurait ainsi réussi à provoquer un exil des cerveaux qui va lui permettre de résoudre éventuellement les difficultés économiques et financières causées par le vieillissement de sa population, à savoir le manque de main-d’œuvre qualifiée et les coûts élevés de ses régimes de retraite. Pour parodier une expression de monsieur Truffaut, il fallait y penser comme il expliqua lui-même dans un autre éditorial (26 avril 2013) critiquant cette fois le machiavélisme de la politique allemande concernant le salaire minimum qui est comparée à la gestion du fonds de commerce d’un épicier. 

  En plus de ces éditoriaux, Le Devoir a publié à l’occasion des articles des journaux français Libération, Le Monde ou de l’Agence France-Presse. La crise de l’euro et le rôle joué par l’Allemagne nous ont été ainsi souvent, pour ne pas dire principalement présentés à travers le prisme des analystes français. Lorsque les arguments économiques ne furent pas suffisants pour critiquer l’Allemagne, on a souligné comme l’a fait monsieur Alain Frachon dans un article provenant du Monde, «Et Dieu dans tout cela», que les prescriptions mises de l’avant par madame Angela Merkel sont directement inspirées de Dieu, c’est-à-dire de la religion et pour être plus précis du protestantisme luthérien, en oubliant que le Land le plus opposé aux programmes d’aide de l’UE est la Bavière qui a plutôt des racines catholiques. Ce serait en fait au nom de la morale que l’Allemagne s’opposerait farouchement à une politique monétaire plus souple et notamment à la mutualisation des dettes publiques. L’article se termine lui aussi par une prévision de cataclysme économique basée semble-t-il sur le jugement d’une masse critique d’économistes (?): « la recette berlinoise conduira à une terrible récession – dont l’euro risque de ne pas se remettre».

  5-      À qui a profité l’euro?

 Il convient de s’attarder à l'un des arguments plus sérieux qui revient dans plusieurs articles, à savoir que l’Allemagne est le pays de l‘UE qui a le plus profité de la création de la zone euro et qu’elle devrait en conséquence accepter une approche conjoncturelle plus souple pour faciliter la transition vers les réformes demandées en soulageant l’impact de la décroissance économique. C’est notamment le cas d’un article paru dans Le Devoir (le 29 décembre 2012) intitulé «L’Agenda 2020 pour l’Europe…» du professeur Klaus-Gerd  Giesen de l’université d’Auvergne. Le titre choisi pour l’article a pour but de rappeler que l’Allemagne a procédé à compter de 2003 à une réforme importante de ses politiques économiques qui s’intitulait «Agenda 2010» et dont l’objectif était de relever le défi de la mondialisation et de la délocalisation industrielle qui menaçait de plus en plus l’industrie allemande. Le but était aussi de préserver le système d’économie sociale de marché qui permettait depuis plus de cinquante ans au gouvernement, au patronat et aux syndicats de s’entendre sur le cadre et les objectifs de la politique économique nationale. Couplé à la création des conseils d’entreprises où la direction et les syndicats discutent des grandes décisions de gestion, c’est ce système qui a beaucoup aidé l’Allemagne à passer à travers les crises des dernières décennies et à devenir la puissance industrielle qu’elle est aujourd’hui.

  «Agenda 2010» avait à l’époque fait le consensus de tous les grands partis politiques et son implantation a permis d’accroître la productivité des travailleurs qui ont consenti en même temps  à modérer les augmentations de salaires pour améliorer la compétitivité et la position concurrentielle de l’industrie allemande. Pour le professeur Giesen, le succès de cette réforme aurait eu la conséquence navrante d’exacerber la concurrence entre les États membres de l’UE et donc de favoriser les exportations allemandes au sein de la zone euro. L’euro aurait alors cessé pour ainsi dire d’être une monnaie européenne pour devenir la poursuite du deutsche mark. Face à cette critique, il vaut la peine de citer l’évaluation que l’OCDE a faite en 2012 du programme Agenda 2010 : «La résilience dont a fait preuve le marché du travail allemand face à la crise de 2008-2009 témoigne du bien-fondé des réformes passées, qui ont permis d’améliorer les incitations au travail, de garantir une meilleure adéquation entre offres et demandes d’emploi et de renforcer la flexibilité du temps de travail.» (The German Labour Market, preparing for the future, OECD, Economics Departement, sept. 2012). En d’autres mots, l’Allemagne a fait au bon moment ce que la France et l’Italie doivent maintenant essayer de faire avec dix ans de retard. Avec ou sans euro, l’Allemagne aurait profité tout autant des efforts qu’elle a consentis pour maintenir son économie concurrentielle au plan mondial.

  6-      L’histoire effarante des plans d’austérité

 Enfin dans un dernier éditorial paru le 22 avril 2013, monsieur Truffaut prend plaisir à raconter l’histoire effarante, selon ce qu’il dit, de l’étude de deux économistes, Rogoff et Reinhart qui ont voulu démontrer que la croissance économique était négativement affectée lorsque le niveau de la dette publique dépassait le niveau de 90% du PIB. Ce serait l’étude qui aurait convaincu les Angela Merkel de ce monde du bien-fondé de l’imposition des plans d’austérité comme passage obligé pour retrouver le veau d’or de la prospérité. Malheureusement pour les tenants de l’austérité, d’autres économistes se sont par la suite penchés sur l’étude initiale pour découvrir qu’il y avait eu des erreurs de méthodologie et que des données de certains pays n’avaient pas été intégrées, ce qui mettait en doute la conclusion des auteurs. C’est pour Truffaut l’exemple parfait qui montre que la science économique n’est pas une science exacte et que le charabia des économistes et des commentateurs qui l’utilisent n’est en fin de compte qu’un camouflage de leur malhonnêteté intellectuelle.

 Comme je suis économiste, cela m’enlève toute crédibilité, comme à tous les économistes, pour juger cette histoire. Je me permets quand même de référer ceux qui seraient intéressés à une étude sur la même question que le département d’économique de l’OCDE a publié également en septembre 2012 : «Dette publique, croissance économique et effets non-linéaires: mythe ou réalité? » En utilisant l’étude de Rogoff et Reinhart de même qu’une série de récentes études empiriques qui avaient confirmé le seuil de 90%, les auteurs ont fait de nouvelles simulations et arrivent aux mêmes résultats : « Nous confirmons, disent les auteurs du  rapport, l’existence d’une relation non linéaire négative entre la dette et la croissance».

 Mais tout cela aux yeux de monsieur Truffaut n’est que perversité mathématique et dans tout ce tintamarre, il semble avoir eu une vision : parmi tous ceux qui ont porté l’étendard de l’austérité, il perçoit Angela Merkel comme s’étant particulièrement démarquée en campant le rôle de l’égérie en chef de l’expiation. En cherchant dans le dictionnaire, je crois comprendre que le mot «égérie» est le nom d’une nymphe dont le rôle serait de conseiller des hommes politiques de l’à-propos d’un quelconque conseil … comme celui de se servir d’une cure d’austérité comme châtiment d’expiation. Et dire qu’il accuse les économistes d’utiliser des mots couverts pour camoufler leur malhonnêteté intellectuelle. Disons en terminant que Rogoff et Reinhart ont récemment corrigé leurs études et que ces corrections n’ont pas changé leurs conclusions initiales (Le Devoir, 11 mai 2013).

  7-      Une couverture biaisée

 Au terme de cette réflexion, je me suis demandé si monsieur Serge Truffaut savait véritablement de quoi il parlait quand il écrivait certains éditoriaux. Il porte des jugements sans nuance, à l’emporte-pièce. Il ridiculise les positions des intervenants qu’il déteste manifestement, au lieu de faire des analyses ou des présentations claires des enjeux abordés. Il aligne les arguments pour défendre ses thèses comme un magicien qui sort des lapins d’un chapeau en les énumérant : et de un – et de deux – et de trois, pour finir en en se posant lui-même la question  - et quoi encore! Il termine enfin ses éditoriaux de façon tranchante en utilisant souvent des citations comme des arguments d’autorité et sans laisser aucune possibilité au lecteur de se faire sa propre opinion. Ce n’est pas l’idée que je me fais personnellement du contenu idéal d’un éditorial. À travers un ensemble important d’articles et d’éditoriaux parus depuis près de deux ans, je trouve que Le Devoir nous a présenté une couverture biaisée de la crise de l’euro.  

  Je veux toutefois souligner que Christian Rioux a présenté dans Le Devoir (20 décembre 2012) un article intéressant et bien documenté sur la crise de l’euro  intitulé «l’union européenne en convalescence». Effectivement l’Union européenne n’est pas encore au bout de ses difficultés avec la France et l’Italie qui sont lourdement handicapées, avec la Grande-Bretagne qui se dirige vers la porte de sortie de l’UE et avec l’Allemagne qui s’en va vers une période  électorale durant laquelle son appartenance à l’euro sera ouvertement contestée. Il faudra probablement une décennie avant que l’Union européenne réussisse à régler ses difficultés. J’espère que Le Devoir saura nous présenter une information  plus juste et plus objective sur la suite des choses.

 

DENIS BÉDARD, économiste

L’auteur a été sous-ministre adjoint au ministère des Finances, secrétaire du Conseil du Trésor, délégué général du Québec en Allemagne et sous-ministre au Ministère de Relations Internationales du Gouvernement du Québec.

 

Juin 2013    

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