Ayant mis hors la loi les gens dont ils convoitaient l’héritage, et ces héritages acquis par la fraude d’assignats vils, les bourgeois révolutionnaires émirent un Code, commentaire de ceci :
La propriété est sacrée. La propriété n’est pas sacrée; elle n’est qu’un fait, acceptable comme nécessaire au développement de la
liberté individuelle. Les grandes propriétés de jadis,
latifundia romains ou domaines féodaux, n’étaient guère que nominales et, prélevés les plaisirs du maître, appartenaient un peu à tous. Déjà, vers le XVIe siècle, elles s’étaient morcelées en une infinité de petites possessions personnelles, liées encore à leurs principes par des redevances que la diminution du pouvoir de l’argent avaient d’ailleurs rendues d’importance presque nulle. En coupant ces liens, la
Révolution affirma le caractère inviolable et absolu de la propriété et, ses enfants bien pourvus, forgea les portes de fer du célèbre Code. C’est de ce moment que la propriété est devenue si vilaine, si égoïste et si hargneuse. Il n’y eut plus de Bien des Pauvres, plus de Domaine public, plus de Tout à tous; la République a récemment achevé cette œuvre en supprimant les derniers vestiges du droit de vaine pâture (...).