Livre I

Antoine Pigafetta
Le capitaine général, Ferdinand Magellan 1, avoit résolu d'entreprendre un long voyage sur l'Océan, où les vents soufflent avec fureur, et où les tempêtes sont très fréquentes. Il avoit résolu aussi de s'ouvrir un chemin qu'aucun navigateur n'avoit connu jusqu'alors; mais il se garda bien de faire connoître ce hardi projet, dans la crainte qu'on ne cherchât à l'en dissuader par l'aspect du dangers qu'il auroit à courir, et à décourager l’équipage. Aux périls attachés naturellement à cette entreprise se joignoit un désavantage de plus pour lui; c'est que les capitaines des quatre autres vaisseaux, qui devoient être sous son commandement, étoient ses ennemis par la seule raison qu'ils étoient Espagnols, et que Magellan étoit Portugais.

Avant de partir il fit quelques réglemens , tant pour les signalemens, que pour la discipline. Pour que l'escadre allât toujours de conserve, il établit pour les pilotes et les maîtres les règles suivantes. Son vaisseau devoit toujours précéder les autres; et pour qu'on ne le perdit point de vue pendant la nuit, il avoit un flambeau de bois, appelé farol, attaché à la poupe de son vaisseau. Si, outre le farol, il allumoit une lanterne, ou un morceau de corde de jonc 2, les autres navires devoient en faire autant, afin qu'il s'assurât par-là qu'ils le suivoient. — Lorsqu'il faisoit deux autres feux, sans le farol, les navires devoient changer de direction, soit pour ralentir leur course , soit à cause du vent contraire. — Quand il allumoit trois feux, c'étoit pour ôter la bonnette 3, qui est une partie de voile qu'on place sous la grand'voile, quand le tems est beau, pour serrer mieux le vent et accélérer la marche. On ôte la bonnette quand on prévoit la tempête; car il faut alors l'amener, pour qu'elle n'embarrasse pas ceux qui doivent carguer la voile. — S'il allumoit quatre feux, c'étoit une signe qu'il falloit amener toutes les voiles; mais lorsqu'elles étoient pliées, ces quatre feux avertissoient de les déployer. — Plusieurs feux, ou quelques coups de bombardes 4, servoient d'avertissement que nous étions près de terre ou de bas-fonds , et qu'il falloit par conséquent naviguer avec beaucoup de précaution. Il y avoit un autre signal pour indiquer quand il falloit jeter l'ancre.

On faisoit trois quarts chaque nuit:le premier au commencement de la nuit; le second qu'on appelle medora ( moyenne-heure), à minuit; et le troisième vers la fin de la nuit. Par conséquent tout l'équipage étoit partagé en trois quarts: le premier quart étoit sous les ordres du capitaine; le pilote présidoit au second; et le troisième appartenoit au maître. Le commandant général exigea la plus sévère discipline de l'équipage, afin de s'assurer par-là de l'heureux succès du voyage.

Lundi matin, 10 août de l'an 1519, l'escadre ayant à bord tout ce qui lui étoit nécessaire, ainsi que son équipage composé de deux cent trente-sept hommes, on annonça le départ par une décharge d'artillerie, et on déploya la voile de trinquet. Nous descendîmes le fleuve Bétis jusqu'au pont de Guadalquivir, en passant près de Jean d'Alfarax, autrefois ville des Maures très peuplée, où il y avoit un pont, dont il ne reste plus de vestige, à l'exception de deux piliers qui sont debout sous l'eau et auxquels il faut bien prendre garde; et pour ne rien risquer on ne doit naviguer dans cet endroit qu'avec l'aide de pilotes et à la haute marée.

En continuant de descendre le Bétis, on passe près de Coria et de quelques autres villages, jusqu'à San-Lucar, château appartenant au duc de Medina Sidonia. C'est là qu'est le port qui donne sur l'Océan, à dix lieues du cap Saint-Vincent par le 37° de latitude septentrionale. De Séville à ce port il y a dix-sept à vingt lieues 5.

Quelques jours après, le capitaine général et les capitaines des autres vaisseaux vinrent de Séville à San-Lucar sur les chaloupes, et on acheva d'approvisionner l'escadre. Tous les matins on descendoit à terre pour entendre la messe dans l'église de N. D. de Barrameda; et avant de partir le capitaine voulut que tout l'équipage allât à confesse; il défendit aussi rigoureusement d'embarquer aucune femme sur l'escadre.

Le 20 septembre nous partîmes de San-Lucar, courant vers le sud-ouest; et le 26 nous arrivâmes à une des îles Canaries, appelée Ténérif, située par le 28° de latitude septentrionale. Nous nous arrêtâmes trois jours dans un endroit propre à faire de l'eau et du bois: ensuite nous entrâmes dans un port de la même île qu'on appelle Monte-Rosso, où nous passâmes deux jours.

On nous raconta un phénomène singulier de cette île; c'est qu'il n'y pleut jamais,et qu'il n'y a ni source d'eau ni rivière; mais qu'il y croit un grand arbre dont les feuilles distillent continuellement des gouttes d'une eau excellente, qui est recueillie dans une fosse au pied de l'arbre; et c'est là que les insulaires vont puiser l'eau et que les animaux tant domestiques que sauvages viennent s'abreuver. Cet arbre est toujours environné d'un brouillard épais, qui sans doute fournit l'eau à ses feuilles 6.

Le lundi, 3 octobre, nous fîmes voile directement vers le sud. Nous passâmes entre le cap Verd et ses îles situées par le 14° 30' de latitude septentrionale. Après avoir couru plusieurs jours le long de la côte de Guinée, nous arrivâmes par le 8° de latitude septentrionale, où il y a une montagne qu'on appelle Sierra-Leona. Nous éprouvâmes ici des vents contraires ou des calmes plats avec de la pluie jusqu'à la ligne équinoxiale; et ce tems pluvieux dura soixante jours, contre l'opinion des anciens 7.

Par le 14° de latitude septentrionale, nous essuyâmes plusieurs rafales impétueuses, qui, jointes aux courans, ne nous permirent pas d'avancer. A l'approche de ces rafales nous avions la précaution d'amener toutes les voiles, et nous mettions le vaisseau de travers jusqu'à ce que le vent fut tombé.

Pendant les jours sereins et calmes, de gros poissons qu'on appelle tiburoni (requins, ou chiens de mer), nageoient près de notre vaisseau. Ces poissons ont plusieurs rangées de dents terribles; et si malheureusement ils rencontrent un homme dans la mer, ils le dévorent sur-le-champ. Nous en prîmes plusieurs avec des hameçons de fer; mais les gros ne sont point du tout bons à manger, et les petits ne valent pas grand'chose 8.

Dans les tems orageux nous vîmes souvent ce qu'on appelle le Corps-Saint, c'est-à-dire, Saint-Elme. Pendant une nuit fort obscure, il nous apparut comme un beau flambeau sur la pointe du grand arbre, où il s'arrêta pendant deux heures, ce qui nous étoit d'une grande consolation au milieu de la tempête. Au moment de sa disparition il jeta une si grande lumière, que nous en fûmes, pour ainsi dire, aveuglés. Nous nous crûmes perdus; mais le vent cessa à l'instant même 9.

Nous avons vu des oiseaux de plusieurs espèces. Quelques-uns paroissoient n'avoir point de croupion; d'autres ne font point de nid parce qu'ils n'ont point de pattes; mais la femelle pond et couve ses œufs sur le dos du mâle au milieu de la mer 10. Il y en a d'autres qu'on appelle cagassela, ou caca-uccello (le stercoraire) qui vivent des excrémens des autres oiseaux; et j'ai vu souvent moi-même un de ces oiseaux en poursuivre un autre, sans jamais l'abandonner, jusqu'à ce que celui-ci lachât à la fin sa fiente, dont il s'emparoit avidement 11. J'ai vu aussi des poissons volans et d'antres poissons assemblés en si grand nombre qu'ils paroissoient former un banc dans la mer.

Lorsque nous eûmes dépassé la ligne équinoxiale, en approchant du pole antarctique , nous perdîmes de vue l'étoile polaire. Nous mîmes le cap entre le sud et le sud-ouest, et fîmes route jusqu'à la terre qu'on appelle la Terre du Verzin 12 (le Brésil), par le 23° 30' de latitude méridionale. Cette terre est une continuation de celle où est le cap Saint-Augustin par le 8° 30' de la même latitude.

Ici nous fîmes une abondante provision de poules, de patates, d'une espèce de fruit qui ressemble au cône du pin, mais qui est extrêmement doux et d'un goût exquis 13, de roseaux fort doux 14, de la chair d'anta, laquelle ressemble à celle de la vache 15, etc. Nous fîmes ici d'excellens marchés: pour un hameçon, ou pour un couteau, on nous donnoit cinq à six poules; deux oies pour un peigne; pour un petit miroir, ou une paire de ciseaux nous obtenions assez de poisson pour nourrir dix personnes; pour un grelot, ou pour un ruban, les indigènes nous apportoient une corbeille de patates; c'est le nom qu'on donne à des racines qui ont à peu près la forme de nos navets, et dont le goût approche de celui des chataignes 16. Nous changions aussi chèrement les figures des cartes à jouer; pour un roi de denier 17 on me donna six poules, et encore s'imagina-t-on d'avoir fait une très bonne affaire.

Nous entrâmes dans ce port 18 le jour de Sainte-Lucie, 13me du mois de décembre.

Nous avions alors, à midi, le soleil à notre zénith, et nous souffrions bien plus de la chaleur que nous ne l'avions fait en passant la ligne.

La terre du Brésil, qui abonde en toutes sortes de denrées, est aussi étendue que l'Espagne, la France et l'Italie prises ensemble: elle appartient au roi de Portugal.

Les Brésiliens ne sont pas chrétiens; mais ils ne sont pas non plus idolâtres, car ils n'adorent rien; l'instinct naturel est leur unique loi. Ils vivent très long-tems, car les vieillards parviennent. ordinairement jusqu'à cent vingt-cinq ans, et quelquefois jusqu'à cent quarante 19. Ils vont tout nus, les femmes aussi bien que les hommes. Leurs habitations sont de longues cabanes qu'ils nomment boi, et ils se couchent sur des filets de coton appelés hamaks, attachés par les deux bouts à de grosses poutres. Leur cheminée est par terre. Un de ces bois contient quelquefois jusqu'à cent hommes, avec leurs femmes et leurs enfans; il y a par conséquent toujours beaucoup de bruit. Leurs barques, qu'ils appellent canots, sont formées d'un tronc d'arbre creusé au moyen d'une pierre tranchante; car les pierres leur tiennent lieu de fer, dont ils manquent. Ces arbres sont si grands qu'un seul canot peut contenir jusqu'à trente et même quarante hommes, qui voguent avec des rames semblables aux pelles de nos boulangers. A les voir si noirs, tout nus, sales et chauves, on les auroit pris pour les matelots du Styx.

Les hommes et les femmes sont bien bâtis, et conformés comme nous. Ils mangent quelquefois de la chair humaine; mais seulement celle de leurs ennemis. Ce n'est ni par besoin ni par goût qu'ils s'en nourrissent, mais par un usage qui, à ce qu'ils nous dirent, s'est introduit chez eux de la manière suivante. Une vieille femme n'avoit qu'un seul fils qui fut tué par les ennemis. Quelque tems après le meurtrier de son fils fut fait prisonnier, et conduit devant elle: pour se venger, cette mère se jeta comme un animal féroce sur lui, et lui déchira une épaule avec les dents. Cet homme eut le bonheur non seulement de se tirer des mains de cette vieille femme et de s'évader; mais aussi de s'en retourner chez les siens, auxquels il montra l'empreinte des dents sur son épaule, et leur fit croire (peut-être le croyoit-il lui-même) que les ennemis avoient voulu le dévorer tout vif. Pour ne pas céder en férocité aux autres, ils se déterminèrent à manger réellement les ennemis qu'ils prendroient dans les combats, et ceux-ci en tirent autant. Cependant ils ne les mangent pas sur-le-champ, ni vivans; mais ils les dépècent, et les partagent entre les vainqueurs. Chacun porte chez soi la portion qui lui est échue, la fait sécher à la fumée, et chaque huitième jour il en fait rôtir un petit morceau pour le manger. J'ai appris ce fait de Jean Carvajo 20, notre pilote, qui avoit passé quatre ans au Brésil.

Les Brésiliens se peignent le corps et surtout le visage d'une étrange manière et de différentes façons, les femmes aussi bien que les hommes. Ils ont les cheveux courts et laineux, et n'ont de poil sur aucune partie de leur corps, parce qu'ils s'épilent 21. Ils ont une espèce de veste faite de plumes de perroquet tissues ensemble, et arrangées de façon que les grandes pennes des ailes et de la queue leur forment un cercle sur les reins, ce qui leur donne une figure bisarre et ridicule. Presque tous les hommes ont la lèvre inférieure percée de trois trous par lesquels ils passent de petits cylindres de pierre longs de deux pouces. Les femmes et les enfans n'ont pas cet ornement incommode 22. Ajoutez à cela qu'ils sont entièrement nus par devant. Leur couleur est plutôt olivâtre que noire. Leur roi porte le nom de Cacique.

On trouve dans ce pays un nombre infini de perroquets; de manière qu'on nous en donnoit huit ou dix pour un petit miroir. Ils ont aussi des très beaux chats maimons, jaunes, semblables à de petits lions 23.

Ils mangent une espèce de pain rond et blanc, mais que nous ne trouvions pas de notre goût, fait avec la mœlle, ou plutôt avec l'aubier qu'on trouve entre l'écorce et le bois d'un certain arbre 24, et qui a quelque ressemblance avec du lait caillé. Ils ont aussi des cochons qui nous parurent avoir le nombril sur le dos 25; et de grands oiseaux dont le bec ressemble à une cueiller, mais ils n'ont point de langue 26.

Quelquefois pour avoir une hache, ou un coutelas, ils nous offroient pour esclaves une et même deux de leurs jeunes filles 27; mais ils ne nous présentèrent jamais leurs femmes; d'ailleurs, celles-ci n'auroient pas consenti à se livrer à d'autres hommes qu'à leurs maris; car, malgré le libertinage des filles, leur pudeur est telle quand elles sont mariées, que jamais elles ne souffrent que leurs maris les embrassent pendant le jour. Elles sont chargées des travaux les plus pénibles, et on les voit souvent descendre de la montagne avec des corbeilles fort chargées sur la tête; mais elles ne vont jamais seules, leurs maris, qui en sont très jaloux, les accompagnant toujours, avec des flèches dans une main et un arc dans l'autre. Cet arc est de bois de Brésil, ou de palmier noir. Si les femmes ont des enfans, elles les placent dans un filet de coton suspendu à leur cou. Je pourrois dire bien d'autres choses sur leurs mœurs; mais je les passerai sous silence pour ne pas être trop prolixe.

Ces peuples sont extrêmement crédules et bons; et il seroit facile de leur faire embrasser le christianisme. Le hasard fit qu'on conçut pour nous de la vénération et du respect. Il régnoit depuis deux mois une grande sécheresse dans le pays, et comme ce fut au moment de notre arrivée que le ciel leur donna de la pluie, ils ne manquèrent pas de l'attribuer à notre présence. Lorsque nous débarquâmes pour dire la messe à terre, ils y assistèrent en silence et avec un air de recueillement; et voyant que nous mettions à la mer nos chaloupes, qui demeuroient attachées aux côtés du vaisseau ou qui le suivoient, ils s'imaginèrent que c'étoient les enfans du vaisseau et que celui-ci les nourrissoit.

Le capitaine général et moi fûmes un jour témoins d'une étrange aventure. Les jeunes filles venoient souvent à bord du vaisseau s'offrir aux matelots pour en obtenir quelque présent; un jour une des plus jolies y monta, sans doute pour le même objet; mais ayant vu un clou de la longueur du doigt, et croyant n'être pas appercue, elle le prit et l'enfonça bien vite entre les deux lèvres de ses parties naturelles. Croyoit-elle le cacher? Croyoit-elle s’en orner? c'est ce que nous ne pûmes deviner 28.

Nous passâmes treize jours dans ce port; ensuite nous reprîmes notre route, et allâmes côtoyant ce pays jusque par le 34o 40' de latitude méridionale, où nous trouvêmes une grande rivière d'eau douce. C'est ici qu’habitent les cannibales, ou mangeurs d'hommes. Un d'eux, d’une figure gigantesque, et dont la voix ressembloit à celle d'un taureau, s'approcha de notre navire pour rassurer ses camarades, qui, dans la crainte que nous voulussions leur faire du mal, s'éloignoient du rivage, et se retiroient avec leurs effets dans l'intérieur du pays. Pour ne pas laisser échapper l'occasion de leur parler et de les voir de près, nous sautâmes à terre au nombre de cent hommes et les poursuivîmes pour en arrêter quelques-uns; mais ils faisoient de si grandes enjambées, que, même en courant et sautant , nous ne pûmes jamais parvenir à les joindre.

Cette rivière contient sept petites îles: dans la plus grande, qu'on appelle cap de Sainte-Marie, on trouve des pierres précieuses. On avoit cru autrefois que cette eau n'etoit pas une rivière, mais un canal , par lequel on passoit dans la mer du Sur (Sud); mais on s'assura bientôt que ce n'étoit qu'un fleuve, qui a dix-sept lieues de large à son embouchure. C'est ici que Jean de Solis, qui alloit à la découverte de nouvelles terres comme nous, fut mangé par les cannibales, auxquels il s'étoit trop lié, avec soixante hommes de son équipage.

En côtoyant toujours cette terre vers le pôle antarctique, nous nous arrêtâmes à deux îles 29, que nous ne trouvâmes peuplées que d'oies et de loups marins. Les premiers y sont en si grand nombre et si peu farouches, que dans une heure de tems nous en fîmes une abondante provision pour les équipages des cinq vaisseaux. Elles sont noires, et paroissent couvertes également partout le corps de petites plumes, sans avoir aux ailles les pennes nécessaires pour voler; et, en effet, elles ne volent pas, et se nourrissent de poisson; elles sont si grasses, que nous étions obligés de les écorcher pour les plumer. Leur bec ressemble à une corne.

Les loups marins sont de différentes couleurs, et de la grosseur à peu près d'un veau, dont ils ont aussi la tête. Leurs oreilles sont courtes et rondes, et leurs dents très longues. Ils n'ont point de jambes, et leurs pattes, qui sont attachées au corps, ressemblent assez à nos mains, avec des petites ongles; mais elles sont palmipèdes; c'est-à-dire, que les doigts en sont attachés ensemble par une membrane comme les pattes d'un canard. Si ces animaux pouvoient courir, ils seroient fort à craindre, car ils montrèrent beaucoup de férocité. Ils nagent fort vite, et ne vivent que de poisson.

Nous essuyâmes un terrible orage au milieu de ces îles, pendant lequel les feux de Saint-Elme, de Saint-Nicolas et de Sainte-Claire se firent voir plusieurs fois à la pointe des mâts; et au moment de leur disparition, on voyoit diminuer à l'instant la fureur de la tempête.

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