Bibliographie musicale de Cassiodore
v. 485 - v. 580
Italie
Passages du Expositio psalterium
Institutiones divinarum et humanarum rerum II, 5 (Musicae Compendium)
Variae II, 40
Manuscrits
1. Ms. 1201, Graz, Universitätsbibliothek. Seconde moitié XIVe. Maxima pro parte e cassiodori ut Isidori musica depromptus.
2. Ms. 10078/95, Bruxelles, Bibliothèque royale, daté du XIe siècle, f° 81-82v, Ex Cassiodori tractatu Prohemium in musica.
3. Ms. Ripoll 42, Barcelona, Arxiu de la Corona d'Aragó, originaire de l’abbaye bénédictine S.-Maria de Ripoll, daté de 1018-1046, f° 70.
4. Ms. 130, Chartres, Bibliothèque municipale, daté des IXe et Xe siècle, 29v-31, Est introductio in musicam cassiodori. Ce manuscrit a été détruit en 1944. Copie des f° 1-29 à l’abbaye de Solesme, microforme du manuscrit complet à l’Instituut voor Middleeuwse Muziekwetenschap, Amsterdam.
5. Ms. Lat. 7211, originaire de Luxeuil en Bourgogne, daté des XIe - XIIe siècle, 17rv (Aurélien de Réomé ?) & 134 rv.
6. Ms. Lat. 8500, Paris, Bibliothèque Nationale de France, origine italienne, daté des environs de 1300, p. 110.
7. Ms. 173A, Oxford, Balliol College, origine anglaise, daté du début XIIe siècle, f° 79rv.
8. Ms. 318. Bibl. abbatiale Mont Cassin. IXe pages 44 et 55.
9. Ms. 65. Archivo Capitolare Piacenza. rédigé à partir de 1142. f° 262rv. Ex Cassiodori libro artibus liberalibus.
10. Ms. B 81. Roma, Biblioteca Vallicelliana, IXe f° 91r
11. Ms. 1861, Krakow, Biblioteka Jagiellonska, origine supposée à Cracovie, daté des environs de 1445, f° 2v-6 et f° 1-2, Variae.
12. Ms. Ludwig XII 1 (Philipps 16278), Malibu, CA, The J. Paul Getty Museum, origine française (Auxerre), daté de 843-876, f° 74-79.
Éditions
1. Cassiodori clarissimi senatoris in psalterium expositio. Basel, Johann von Amerbach 1491 (89 ex.).
2. Disciplinarum liberalium orbis, ex P. Consentio et Magno Aurelio Cassiodoro. Basel Joh. Bebel 1528 (4 ex.) f° 45-47: Musicae compendium ex Magno Aurelio Cassiodore Senatore...
3. Opera omnia. Genève P. Chouet 1650
4. Moller D.G. Disputatio circul. de M.A. Cassiodor. Altorf, 1686.
Éditions modernes
5. Tous ses écrits dans Migne Jacques-Paul: Patrologiae cursus completus. Series latina Paris 1844-1855 tomes LXIX-LXX. Musica, LXX, p. 1208-1212 .
6. Gerbert. Scriptores ecclesiastici de musica. (1). Saint Blasien 1784. Fac-similé, Georg Olms Verlag, Hildesheim 1963. p. 19. Chapitres 14 à 22 du 3e livre des Étymologies, sous le titre Sententiae de musica. Importants emprunts à Cassiodore, Chapitre V des Institutiones.
7. Traduction anglaise du livre II chapitre V des Institutiones et du livre III chapitres 15-23 des Étymologies par Helen Dill Goode & Gertrude C. Brake. Colorado College Music Press 1980.
8. A. J. Fridh , Variae, dans «Corpus Christianorum», Series latina, t. XCVI, Brepols, Turnhout, 1973.
9. J. W. Halporn. De anima, dans «Corpus Christianorum», Series latina, t. XCVI, Brepols, Turnhout, 1973.
10. R. A. B. Mynors. Institutiones, Clarendon Press, Oxford, 1937. P. 142-150.
11. P. G. Walsh. Explanations of the Psalms. 3 vol., Paulist Press, 1990-1991.
12. Goode, H. D. & Drake G.C. Traductions. Cassiodorus Institutiones Book II Chapter 5. Isidore of Seville Etymologies Book III Chapters 15-23. Colorado Springs, 1980.
13. Rouville S. Cassiodore, de l'âme. Paris, 1874.
Note au sujet des éditions
14. Comme Boèce, Cassiodore est considéré comme un des grands initiateurs de la théorie musicale occidentale: Il convient de les opposer. Boèce est la source formelle de l’anti-romanité au contraire de Cassiodore. L’édition montre par ailleurs une grande inégalité en faveur de Boèce. On comparera avec ce dernier. Pour ce qui concerne l’oeuvre de Cassiodore, la Paris, Bibliothèque Nationale de France conserve diverses éditions : 1472-1499, 3 éditions. 1500-1599, 32 éditions. 1600-1699, 8 éditions. 1700-1764, 1 édition.
Bibliographie
Musique et travaux généraux
13. Courcelle P. Les Lettres grecques en Occident. De Macrobe à Cassiodore. E. de Boccard, Paris, 1943.
14. Abert A. Zu Cassiodorus. «Sammelbände der Internationalen Musikgesellschaft» (III) 1901/1902.
15. Bailey R. N. Bede's text of Cassiodorus commentary on the Psalms. Journal of Theological Studies (34), 1983, p. 189-93.
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18. Lowa G. Die Musikanschauung Cassiodors. Berlin, 1953.
19. Momigliano A. . Cassiodorus and In Culture of his Time. in «Proceedings of the British Academy», 1955, p. 207.
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21. O’Donnel James. Cassiodorus. University of California Press, Berkeley, 1979. Cet ouvrage a été mis en ligne sur Internet. Il donne une bibliographie mise à jour de près de 1000 numéros (Une bibliographie jusqu’à 1979, une à partir de 1979, non raisonnée, clasée par auteurs).
22. Pachali. Untersuchungen zu Cassiodores Institutiones. Marburg 1947.
23. Gérold Théodore. Les pères de l’Église et la musique. Paris 1931.
24. Gérold Théodore. Histoire de la musique des origines à la fin du XIVe siècle. H. Laurens Paris 1936. P. 45, 129, 140, 161, 166, 222-226.
25. Wangermée Robert. La musique flamande dans la société des XVe-XVIe siècles. Édition Arcade Bruxelles 1965, p. 21, 21, 31.
26. Machabey Armand. La notation musicale. Collection Que sais-je ? (514) PUF, Paris 1971. P. 48
27. Weissengruber F. Cassiodors Stellung innerhalb der monatischen Profanbildung des Abendlandes., In «Wiener Studien» t. LXXX, 1967, p. 202.
Autres études
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29. Barnish S.J.B. The Work of Cassiodorus After his Conversion. Dans «Latomus» (48), 1989, p. 157-87.
30. Bicke, E. Review of Mynors Cassiodori Institutiones. Dans «Gnomon), (14), 1938, p. 322-8.
31. Billanovich Giuseppe. I primi umanisti e le tradizioni dei classici latini. Freiburg, 1953 p. 5 et suivantes.
32. Cameron Averil. Cassiodorus Deflated. Dans «Journal of Roman Studies» (71), 1981, p. 183-86
33. Cappuyns Maïeul J. Cassiodore. Dans «Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques». (11), 1949, p. 1349-1408.
34. Ceresa-Gastaldo Aldo. Contenuto e metodo dell'Expositio psalmorum di Cassiodoro. Dans «Vetera Christianorum» (5), 1968, p. 61-71.
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36. Charlier Celestin. Cassiodore, Pélage et les Origines de la Vulgate Paulinienne. Dans «Studiorum Paulinorum Congressus Internationalis Catholicus» 1961, (2), p. 461-70.
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38. Fiaccadri G. Cassiodorus and the School of Nisibis Dumbarton. Dans Oaks Papers (39), 1985, p. 135-7.
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40. Fridh Ake J. Contributions à la critique et à l'interprétation des Variae de Cassiodore. Dans Acta Regiae Societatis Scientiarum et Litterarum Gothoburgensis, Humaniora (4), Göteborg, 1968.
41. Fridh Ake J. Terminologie et formules dans les «Variae» de Cassiodore: études sur le développement du style administratif aux derniers siècles de l'antiquité. Dans «Studia Graeca et Latina Gothoburgensia» (2), Stockholm, 1956
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43. Gladysz B. Cassiodore et l'organisation des écoles médiévales. Dans «Collectanea theologica» (17), 1936, p. 51-69.
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Further on the early English manuscripts of Cassiodorus Expositio Psalmorum. Dans «Classical Philology» (80), 1985, p. 46-50. Cassiodorus citations from the Canticum Canticorum and the composition of the Expositio Psalmorum. Dans «Revue Bénédictine» (95), 1985, p. 169-84. The manuscripts of Cassiodorus Expositio Psalmorum. Dans «Traditio» (37), 1981, p. 388-96.
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Sirago Vito Antonio
La Calabria nelle Variae di Cassiodoro. Dans «Studi Storici Meridionali» (6), 1986, p. 3-27.
La Puglia nelle Variae di Cassiodoro. Dans «Studi Storici Meridionali (6), 1986, p. 131-57.
Il Samnio nelle Variae di Cassiodoro. Dans «Studi Storici Meridionali (6), 1986, p. 275-300.
La Campania nelle Variae di Cassiodoro. Dans «Studi Storici Meridionali (7), 1987, p. 3-22.
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67. Szymanski L. The Syntax of the Nominal Forms of the Verb in the Historia Ecclesiastica Tripartita of Cassiodorus-Epiphanius, Book I. (thèse), Washington, D.C., 1955.
Troncarelli Fabio
Decora correctio: un codice emendato da Cassiodoro ? Dans «Scrittura e civiltà» (9), 1985, p.147-68 [ms lat 5704, Roma, Biblioteca Vaticana].
Con la mano del cuore. L'arte della memoria nei codici di Cassiodoro. Dans «Quaderni medievali» (22), Décembre 1986, p. 22-58.
Tradizioni perdute. La Consolatio Philosophiae nell'alto medioevo. Padova, 1981.
68. van de Vyver André. Cassiodore et son Œuvre. Dans «Speculum» (6), 1931, p. 244-92.
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70. Viarre Simone. À propos de l'origine égyptienne des arts libéraux: Alexandre Neckam et Cassiodore. Dans Arts Libéraux et Philosophie au Moyen âge, Actes du 4e congrès international de philosophie médiévale, 1967, Paris, 1969, p. 583-91.
71. Weissengruber Franz. Zu Cassiodors Wertung der Grammatik. Dans «Wiener Studien» (82), 1969, p. 198-210.
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73. Vidén Gunhild. The Roman Chancery Tradition : Studies in the Language of Codex Theodosianus and Cassiodorus. Dans «Variae Studia Graeca et Latina Gothoburgensia» (46), Göteborg, 1984.
74. Viscido L. Segni critici nelle opere cassiodoree. Dans «Vetera Christianorum» (21), 1984, p. 157-62.
75. Viscido L. De Vergilio apud Cassiodorum adnotationes quaedam. Dans «Vox Latina» (27), 1991, p. 214-18.
76. Webber J. L. Notes on the Style and Vocabulary of Cassiodorus' Institutiones. Sans lieu, 1945.
77. Weissengruber Franz. Benutzung des Ambrosius durch Cassiodor. Dans «Ambrosius Episcopus» (2), Milan, 1976, p. 378-98.
Note Biographique
Homme d’état romain. 507 – 511, quaestor. 514, consul sous le règne ostrogoth. Ministre du roi Théodoric. 519, Chronica, Histoire des Goths. 523 – 527, Maître des offices (après Boèce). 533, préfet. 537, fonde le monastère de Vivarium dans le Sud de l’Italie. v. 540, Expositio Psalmorum. 550, à Constantinople. 577-584, De orthographia.
Sur le contenu de l’œuvre
Dans les Institutione (2, V), quelques paragraphes sont consacrés à la musique. Cassiodore y rappelle l’invention de la musique par Pythagore (D’après Gaudence). La musique comprend trois parties. Musicae partes sunt tres; nam vel est illa Harmonica, vel Rhythmica, vel Metrica. La musique harmonique est celle qui traite de l’acuité et de la gravité du son. La musique rythmique traite de la bonne relation à la parole. (Rhythmica est, quae requirit in concursione verborum, utrum bene sonus, an male cohaereat). La métrique traite de la relation avec les mètres connus, par exemple l’épique, le iambe [une brève, une longue], l’élégiaque, etc.
Il y a trois genres d’instruments de musique. Percussions, résonants (tensibilia), soufflés (inflatile).
Parmi les percussions on trouve l’acitabula, de bronze (dure, de cuivre : aena) et d’argent, d’où jaillissent les sons durs ou les tintements suaves. Les instruments résonants sont faits de cordes filées, on y trouve les diverses sortes de cythares. Les vents sont les tibiae (flûtes) calami, (instruments faits avecdes roseaux) organa, panduria (instrument courbé ?) etc.
Il y a six accords (Symphoniae)
prima Diatessaron
secunda Diapente
tertia Diapason
quarta Diapason simul et Diatessaron
quinta Diapason simul et Diapente
sexta Disdiapason.
Il y a 15 tons :
Hypodorius
Dorius
Hyperdorius.
Hypoiastius
Iastius
Hyperiastius.
Hypophrygius
Phrygius
Hyperphrygius.
Hypoaeolius
Aeolius
Hyperaeolius
Hypolydius
Lydius
Hyperlydius
Le psaltérion : Le psaltérion, cet instrument beau de son singulier, convient au corps du seigneur, car de même que celui ci fait entendre sa voix de régions supérieures, de même celui-ci célèbre ses glorieuses manifestations d’en haut. La cithare, par contre est le symbole des vertus morales agissant ensemble. psalm 32.
De musica, édition Martin Gerbert, Scriptores ecclesiastici de musica sacra potissimum, Typis San-Blasianis, 1784 (I), p. 15-19., réedité par Olms, Hildesheim, 1963
Caput V. Libri Cassiodori de artibus ac disciplinis liberalium litterarum.
De musica.
1. Gaudentius quidam de Musica scribens, Pythagoram dicit huius rei invenisse primordia ex malleorum sonitu, et chordarum extensione percussa. Quam amicus noster vir disertissimus Mutianus transtulit in latinum, ut ingenium eius adsumti operis qualitas indicaret. Clemens vero Alexandrinus Presbyter in libro, quem contra Paganos edidit, Musicam ex Musis dicit sumpsisse principium; Musasque ipsas, qua de caussa inventae fuerint, diligenter exponit. Quae Musae ipsae adpellatae sunt [apo tou masenein], id est, a quaerendo; quod per ipsas, sicut antiqui voluerunt, vis carminum, et vocis modulatio quaereretur.Invenimus etiam Censorinum, qui ad Q. Cerellium scripsit de natali eius die, ubi de musica disciplina, vel de alia parte Mathesis non negligenda disseruit: quoniam non inutiliter legitur, ut res ipsae penetrabilius animo frequenti meditatione condantur.
2. Musica ergo disciplina per omnes actus vitae nostrae hac ratione diffunditur. Primum, si Creatoris mandata faciamus, et puris mentibus statutis ab eo regulis serviamus. Quidquid enim loquimur, vel intrinsecus venarum pulsibus commovemur, per musicos rhythmos harmoniae, virtutibus probatur esse sociatum. Musica quippe est scientia bene modulandi: quodsi nos bona conversatione tractemus, tali disciplinae probamur semper esse sociati: quando vero iniquitates gerimus, Musicam non habemus. Coelum quoque et terra, vel omnia, quae in eis superna dispensatione peraguntur, non sunt sine musica disciplina: cum Pythagoras hunc mundum per Musicam conditum, et gubernari posse testetur.
3. In ipsa quoque religione valde permixta est; ut decalogi decachordus, tinnitus cytharae, tympana, organi melodia, cymbalorum sonus; ipsum quoque Psalterium adinstar instrumenti musici nominatum esse non dubium est: eo quod in ipso contineatur coelestium virtutum suavis nimis et grata modulatio.
4. Nunc de Musicae partibus, sicut est a Maioribus traditum, disseramus. Musica est disciplina vel scientia, quae de numeris loquitur, qui ad aliquid sunt his, qui inveniuntur in sonis; ut duplum, triplum, quadruplum, et his similia, quae dicuntur ad aliquid.
5. Musicae partes sunt tres; nam vel est illa Harmonica, vel Rhythmica, vel Metrica. Harmonica scientia est musica, quae discernit in sonis acutum et grave. Rhythmica est, quae requirit in concursione verborum, utrum bene sonus, an male cohaereat. Metrica est, quae mensuras diversorum metrorum probabili ratione cognoscit; ut verbi gratia, heroicum, iambicum, elegiacum, et caetera.
6. Instrumentorum musicorum genera sunt tria : percussionale, tensibile; inflatile.
Percussionalia, ut sunt acitabula aenea et argentea, vel alia, quae metallico rigore percussa, reddunt cum suavitate tinnitum. Tensibilia sunt chordarum fila, sub arte religata, quae amodo plectro percussa mulcent aurium delectabiliter sensum: in quibus sunt species cythararum diversarum. Inflatilia sunt, quae spiritu reflante completa, in sonum vocis animantur; ut sunt tibiae, calami, organa, panduria, et caetera huiusmodi.
7. Restat nunc, ut de symphoniis dicere debeamus. Symphonia est temperamentum sonitus gravis ad acutum, vel acuti ad gravem, modulamen efficiens, sive in voce, sive in percussione, sive in flatu. Symphoniae sunt sex :
prima Diatessaron,
secunda Diapente,
tertia Diapason,
quarta Diapason simul et Diatessaron,
quinta Diapason simul et Diapente
sexta Disdiapason
Diatessaron symphonia est, quae constat ex ratione epitrita sesquitertia, et fit ex sonitibus quatuor, unde nomen accepit.
Diapente symphonia est, quae constat ex ratione hemiolia sesquiplici et fit ex sonitibus quinque, unde etiam nomen accepit.
Tertia Diapason symphonia est; quae etiam diocto (quae per octo, scilicet tonos) dicitur, constat ex ratione diplasia, hoc est dupla; fit autem per sonitus octo, unde et nomen accepit, sive diocto, sive Diapason : quia apud veteres cytharae ex octo chordis constabant. Diapason ergo dicta est, quasi ex omnibus sonitibus constans.
Quarta Diapason simul et Diatessaron, symphonia est, quae constat ex ratione, quam habet XXIV. numerus ad novem numerum; fit autem ex sonitibus undecim.
Quinta, Diapason simul et Diapente, symphonia est, quae constat ex ratione triplasia ([triplasia] seu tripla); fit autem per sonitus duodecim.
Sexta, Disdiapason, id est, dupla diapason, symphonia est, quae constat ex ratione tetraplasia ([tetraplasia] quadrupla); fit autem per sonitus quindecim.
8. Tonus est totius constitutionis harmonicae differentia et quantitas, quae in vocis accentu, sive tenore consistit. Toni sunt quindecim
Hypodorius. Dorius. Hyperdorius.
Hypoiastius. Iastius. Hyperiastius.
Hypophrygius. Phrygius. Hyperphrygius.
Hypoaeolius. AEolius. Hyperaeolius.
Hypolydius. Lydius. Hyperlydius.
Hypodorius, tonus est omnium gravissime sonans, propter quod et inferior nuncupatur. Hypoiastius autem hypodorium hemitonio praecedens.
Hypophrygius, est hypoiastium hemitonio, hypodorium tono praecedens.
Hypoaeolius, est hypophrygium hemitonio, hypoiastium tono, hypodorium tono semis praecedens.
Hypolydius, est hypoaeolium hemitonio, hypophrygium tono, hypoiastium tono semis, hypodorium ditono praecedens.
Dorius, est hypolydium hemitonio, hypoaeolium tono, hypophrygium tono semis, hypoiastium ditono, hypodorium duobus semis tonis, hoc est, diatessaron symphonia praecedens.
Iastius, est dorium hemitonio, hypolydium tono, hypoaeolium tono semis, hypophrygium ditono, hypoiastium duobus semis, hoc est, diatessaron symphonia, hypodorium tribus tonis praecedens.
Phrygius, est iastium hemitonio, dorium tono, hypolydium tono semis, hypoaeolium ditono, hypophrygium duobus semis tonis, hoc est, diatessaron symphonia: hypoiastium tribus tonis, hypodorium tribus semis tonis, hoc est, diapente symphonia praecedens.
AEolius phrygium hemitonio, iastium tono, dorium tono semis, hypolydium duobus (hypoaeolium duobus) semis, hoc est, diatessaron symphonia: hypophrygium tribus tonis, hypoiastium tribus semis, hoc est, diapente symphonia: hypodorium quatuor tonis praecedens.
Lydius, est aeolium hemitonio, phrygium tono, iastium tono semis, dorium duobus tonis, hypolydium duobus semis tonis, hoc est, diatessaron symphonia: hypoaeolium tribus tonis, hypophrygium tribus semis tonis, hoc est, diapente symphonia: hypoiastium quatuor tonis, hypodorium quatuor semis tonis praecedens.
Hyperdorius, est lydium hemitonio, aeolium tono, phrygium tono semis, iastium duobus tonis, dorium duobus semis, hoc est, diatessaron symphonia: hypolydium tribus tonis, hypoaeolium tribus semis tonis, hoc est, diapente symphonia: hypophrygium quatuor tonis, hypoiastium quatuor semis, hypodorium quinque (praecedens).
Hyperiastius, est hyperdorium hemitonio, lydium tono, aeolium tono semis, phrygium duobus tonis, iastium duobus semis tonis, hoc est, diatessaron symphonia: dorium tribus tonis, hypolydium tribus semis tonis, hoc est, diapente symphonia: hypoaeolium quatuor tonis, hypophrygium quatuor semis, hypoiastium quinque tonis, hypodorium quinque semis (praecedens).
Hyperphrygius, est hyperiastium hemitonio, hyperdorium tono, lydium tono semis, aeolium duobus, phrygium duobus semis, hoc est, diatessaron symphonia: iastium tribus tonis, dorium tribus semis, hoc est, diapente symphonia: hypolydium quatuor tonis, hypoaeolium quatuor semis, hypophrygium quinque, hypoiastium quinque semis, hypodorium sex, hoc est, diapason symphonia praecedens.
Hyperaeolius, est hyperphrygium hemitonio, hyperiastium tono, hyperdorium tono semis, lydium duobus tonis, aeolium duobus semis, hoc est, diatessaron symphonia: phrygium tribus tonis, iastium tribus semis tonis, hoc est, diapente symphonia: dorium quatuor tonis, hypolydium quatuor semis, hypoaeolium quinque tonis, hypophrygium quinque semis, hypoiastium sex tonis, hoc est, diapason symphonia : hypodorium sex semis tonis (praecedens). Hyperlydius est novissimus et acutissimus omnium, hyperaeolium hemitonio, hyperphrygium tono, hyperiastium (lege tono semis, hyperdorium duobus tonis, lydium duobus semis) hoc est, diatessaron symphonia: aeolium tribus tonis, phrygium tribus semis tonis, hoc est, diapente symphonia: iastium quatuor tonis, dorium quatuor semis, hypolydium quinque, hypoaeolium quinque semis tonis, hypophrygium sex tonis, hoc est, diapason symphonia: hypoiastium sex semis tonis, hypodorium septem tonis (praecedens). Unde claret, quoniam hyperlydius tonus omnium acutissimus, septem tonis praecedit hypodorium omnium gravissimum: in quibus, ut Varro meminit, tantae utilitatis virtus ostensa est, ut excitatos animos sedaret, ipsas quoque bestias, nec non et serpentes, volucres atque delphinas ad auditum suae modulationis attraheret.
9. Nam ut Orphei lyram, Sirenarum cantus, tamquam fabulosa taceamus: quid de David dicimus, qui aspiritu immundo Saulem disciplina saluberrimae modulationis eripuit, novoque modo per auditum sanitatem contulit regi, quam medici non poterant herbarum potestatibus operari ? Asclepiades quoque medicus, maiorum attestatione doctissimus, phreneticum quemdam per symphoniam naturae suae reddidisse memoratur. Multa sunt autem in aegris hominibus per hanc disciplinam facta miracula. Coelum ipsum, sicut supra memoravimus, dicitur sub harmoniae dulcedine revolvi. Et ut breviter cuncta complectar, quidquid in supernis sive terrenis rebus convenienter secundum Auctoris sui dispositionem geritur, ab hac disciplina non refertur exceptum.
10. Gratissima ergo nimis utilisque cognitio, quae et sensum nostrum ad superna erigit, et aures modulatione permulcet; quam apud Graecos Alypius, Euclides, Ptolemaeus, et caeteri probabili institutione docuerunt. Apud Latinos autem vir magnificus Albinus librum de hac re compendiosa brevitate conscripsit; quem in bibliotheca Romae nos habuisse, atque studiose legisse retinemus. Qui si forte gentili incursione sublatus est, habetis hic Gaudentium Mutiani Latinum; quem si sollicita intentione relegitis, huius scientiae vobis atria patefacit. Fertur etiam latino sermone et Apuleium Madaurensem instituta huius operis effecisse. Scripsit etiam et Pater Augustinus de Musica sex libros, in quibus humanam vocem, rhythmicos sonos et harmoniam modulabilem in longis syllabis atque brevibus naturaliter habere monstravit. Censorinus quoque de accentibus voci nostrae adnecessariis subtiliter disputavit, pertinere dicens ad Musicam disciplinam; quem vobis inter caeteros transcriptum reliqui.
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