Dans Hippolyte (Tragédies grecques I, Paris, Charpentier, 1842 ) Euripide a mis en scène «le lien direct de l'intimité affectueuse qui peuvent unir une divinité grecque et son fidèle. Cependant, même dans ce cas, les rapports de l'homme et de la déesse nous ont paru s'inscrire dans un cadre qui excluait par avance certaines dimensions essentielles de la personne. [...] Un des aspects du tragique grec est cette solitude où l'homme se trouve face à la mort et, plus généralement, devant tout ce qui marque l'existence humaine du sceau de la privation, du non-être. Au coeur de ses échecs, de ses épreuves, au seuil de la mort, l'homme se sent sous le regard d'un divin [ici en l'occurrence Artémis (Diane)] qui se définit par sa parfaite plénitude d'être, sans relation, sans participation possible avec le monde de la «passion». De sorte que toute destinée humaine peut être envisagée en même temps suivant deux perspectives opposées: du point de vue de l'homme, comme drame, et, du point de vue des dieux, comme spectacle lointain, futilité.» (J.-P. Vernant, op. cit., p. 85 et n. 17)
Pour le texte français de Hippolyte, la tragédie d'Euripide:
remacle.org/bloodwolf/tragediens/euripide/hippolyte.htm - 255k
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Notes
10. On se se référera à l'analyse de A. J. Festugière, Personal religious among the Greeks. Sather classical, Lectures 26, Berkeley and Los Angeles, 1954; cf aussi André Bonnard, La tragédie et l'homme, 1951, p. 153-187.
11. Euripide, Hippolyle, vers 84.
12. Ib .vers 952-4.
13. Sur l'assurance d'Hippolyte, l'affirmation tranchante de sa supériorité ou même de sa perfection, cf. v. 654 sq., 995, 1007, 1365 ... La vertu juvénile par excellence, l'Aidôs qu'incarne Hippolyte, se transforme en lui, par excès, en son contraire, la morgue: to semnon; cf vers 93 et 1064.
14. Cf. dès le début de la tragédie, les vers 10-21, prononcés par Aphrodite, et au point culminant du drame, quand Phèdre prend la résolution de se tuer et de perdre Hippolyte, les vers 730-731.
15. Ib., vers 1390.
16. Ib., vers 1437 et suivantes.
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Mythologie gréco-romaine «Artémis ou Diane»
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