Matérialisme
La matérialisme relève de la métaphysique, c'est-à-dire du savoir de la réalité sous-jacente qui permet de rendre compte de l'ordre de la nature.
Le matérialisme est la doctrine qui affirme que toute réalité est matérielle.
La matière désigne l'ensemble des phénomènes qui se donnent à nous dans le temps et dans l'espace ; par opposition à l'esprit qui désigne les phénomènes qui ne sont que dans le temps.
Cf.
- Platon, Le Phédon, 79a-79d
- Kant : Critique de la raison pure (1781) - Esthétique Transcendantale
Il y a une version stricte du matérialisme qu'on trouvre plutôt dans l'Antiquité, décrite par les Epicuriens. Elle affirme que l'esprit est composé d'atomes de matière, les plus petits, les plus lisses, les plus ronds et qui se déplacent à la vitesse la plus rapide qui soit. Ces atomes, du fait de ces propriétés, échappent à la mise en espace par nos sens externes.
Cf. Epicure, Lettre à Hérodote
Il y a une version large du matérialisme qu'on trouve dans la pensée contemporaine : l'esprit est certes hétérogène à la matière (on ne peut concevoir des atomes d'esprit), mais il lui est totalement subordonné comme épiphénomène. On parle aussi d'émergence pour désigner la capacité de l'avènement de l'esprit dans le cadre d'une interprétation du donné actuel selon une théorie de l'évolution à partir d'un chaos d'atomes soumis au hasard et à la nécessité.
Cf. Jacques Monod, Le hasard et la nécessité (1970)
Le matérialisme s'oppose au spiritualisme qui affirme que tout est esprit.