Le Contrat Mondial de l'Eau

Ricardo Petrella
Si un tel contrat pouvait être adopté et mis en pratique, ce serait le début d'une chaîne de solidarité à la grandeur de la planète, pour tenter de sauver nos ressources en péril.
Finalités principales
Le Contrat Mondial de l'Eau est inspiré par deux finalités principales.
La première finalité concerne l'accès de base à l'eau pour tous, tout être humain, toute communauté humaine.

L'accès de base pour tout être humain signifie pouvoir accéder à un volume minimum d'eau potable et fraîche considéré par la société comme étant nécessaire et indispensable pour assurer une vie décente, d'une qualité conforme aux normes mondiales de sécurité/santé.

L'accès de base pour toute communauté humaine signifie pouvoir accéder à des prélèvements d'eau nécessaires et indispensables pour les besoins du développement économique et social local, par l'usage de l'eau disponible localement ou par voie de partage et de solidarité de l'eau disponible dans les autres régions avoisinantes ou lointaines.

L'accès de base doit être reconnu comme un droit politique, économique et social fondamental, individuel et collectif, inaliénable. Pour réaliser cette finalité, du moins sur le plan des dispositions législatives, il sera nécessaire de sensibiliser et mobiliser l'opinion publique en général par des campagnes nationales et internationales pour rendre possibles:

a) la définition et l'approbation d'une loi-convention mondiale de l'eau qui intégrerait dans la Déclaration universelle des droits de l'homme le droit politique, économique et social, individuel et collectif de l'accès à l'eau. [...]

b) la modification des lois nationales constitutionnelles ou spécifiques à l'eau existantes, ou l'approbation d'une nouvelle loi relative à l'eau.

[...]

La deuxième finalité concerne la gestion solidaire et durable intégrée de l'eau, qui comporte un triple devoir, individuel et collectif, dans l'utilisation et la conservation/promotion de l'eau.

Un devoir, d'abord, de solidarité vis-à-vis des autres communautés humaines qui, pour une raison ou une autre, se trouvent dans une situation provisioire ou structurelle, de pénurie ou de rareté de l'eau. Ce dernier implique que des «contrats mutuels» régleraient les rapports inter-communautaires à l'échelle par exemple d'une rivière, d'un lac, d'un bassin et entre pays même distants entre eux, dans le cadre d'une coopération-solidarité plus large touchant d'autres domaines vitaux pour les communautés concernées.

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