Covid-19

Passeport vaccinal : libérateur ou liberticide ?

Jacques Dufresne

La réponse dépend de la conception que l’on a de la liberté

le vent souffle fort dans la direction liberticide. Si, en principe, la vaccination demeure facultative, les pressions exercées en sa faveur par les gouvernements et les médias sur les vaccino-sceptiques ressemblent de plus en plus à des mesures oppressives. Ainsi le veut un certain contrat social entre un État ayant pour mission de veiller sur la santé de citoyens qui, de leur côté, sont majoritairement disposés à ce que l’État limite leurs libertés à cette fin. De sorte qu’au Québec, le CESP, (Comité d’éthique de santé publique) émettait le 1er avril 2021 l’avis suivant sur ce qu’il appelle le passeport immunitaire: « Le CESP estime que, dans la balance, les bénéfices escomptés en termes de bienfaisance, de liberté et de solidarité sont légèrement plus importants que les inconvénients définis en termes d’équité, de respect de la vie privée et d’efficience dans les domaines du voyage et des activités de loisirs.

Conséquemment, pour le CESP, un PI basé sur un vaccin sûr et efficace et appliqué à certains secteurs d’activités précis serait justifiable en tant que mesure complémentaire et temporaire, permettant un retour plus rapide à la vie normale en attendant l’atteinte de l’immunité collective. »

À noter qu’en ce qui concerne les lieux de travail, le CESP estime que l’exigence d’un tel passeport pour accéder à des locaux reviendrait à obliger les travailleurs à se faire vacciner. Le Comité exclut donc d’emblée cette option, s’étant déjà opposé à l’obligation de vaccination dans une décision antérieure.

Nous avons noirci quelques mots clés. Pour ce qui est du vaccin sûr et efficace, comme de l’immunisation collective. nous nous en remettons aux documents proposés en annexe. Nous nous limiterons ici à une réflexion sur la conception de la liberté dont s’inspire le Comité. Il emploie le mot liberté pour désigner l’accès à des activités touristiques, sportives et culturelles, accès rendu possible par les certificats de vaccination et de tests négatifs. On nous dit donc : vous êtes libres dans la mesure où vous acceptez de vivre sous contrôle étatique et médical. Libres de quelle liberté ? Celle du consommateur.

À cette liberté,  on oppose la vie privée, laquelle en l’occurrence désigne le consentement éclairé à une intervention, le vaccin contre la COVID-19 mettant en cause l’intégrité physique ainsi que des valeurs fondamentales dont l’autonomie par rapport à l’hétéronomie. N’est-ce pas à ce consentement qu’il conviendrait de réserver le mot liberté plutôt qu’à l’accès contrôlé à des activités de loisir ? En optant pour l’inverse, le Comité a marqué sa préférence pour une liberté fondée sur le choix, souvent fait dans la grisaille, plutôt que sur la connaissance, pour ce que Descartes appelait liberté d’indifférence, le plus bas degré de liberté à ses yeux, le plus haut étant la liberté de perfection. 

Cette orientation philosophique, aussi adoptée par les gouvernements et les médias traditionnels, jette une lumière singulière sue ce que nous vivons depuis le début de la pandémie eu égard aux vaccins. À la télévision, pas un seul bulletin de nouvelles sans au moins une aiguille entrant dans la chair d’une épaule et, dans un bulletin sur deux, un grand cimetière sous la lune. Règne de la peur, règne des émotions renforcées par la répétition des images, des mots et autres techniques de conditionnement. Mépris des vaccino-sceptiques, ces imbéciles, ces égoïstes, pendant que les artistes qui se prêtent à cette stratégie de communication deviennent des anges gardiens aux yeux du Premier ministre du Québec. Étonnez-vous après une telle campagne de persuasion que l’autre camp abuse des émotions dans les médias sociaux !

Tout cela certes pour une bonne cause ! Les vaccins ont incontestablement rendu de précieux services à l’humanité. Plus que les mesures hygiéniques et sociales ? Il existe bien des réponses négatives à cette question dans l’histoire de la médecine. Et il y a vaccins et vaccins. Comment s’y retrouver ? Présumons que les vaccins autorisés contre la COVID-19 sont aussi efficaces qu’on nous le donne à entendre. La meilleure méthode, à tous égards, pour en convaincre les sceptiques n’aurait-elle pas consisté à débattre ouvertement de toutes les questions qui se posent et que plusieurs d’entre eux se posent.

 Voici un aperçu de ces questions. Lu sur le site Ars Technica le 14 avril 2021: « Aux États-Unis, 99,992 % des gens, 75 millions, qui ont reçu les deux doses n’ont pas attrapé la COVID. Les vaccins ne sont pas tous efficaces à 100%, mais les vaccins contre la C0VID font plutôt bonne figure. » Sur les 75 millions de vaccinés américains, combien auraient contracté une forme grave de la COVID sans le vaccin? Autrement dit : combien de personnes faut-il vacciner pour en protéger une ?  Tout le monde sait que les maladies, individuelles et collectives, ont une histoire et qu’il arrive souvent que les interventions médicales coïncident avec la fin naturelle d’une affection. Les courbes de la première vague ne se sont-elles pas aplaties sans vaccins ? Selon l’une de nos sources, fin 2020, début 2021, on a vacciné beaucoup en Israël, peu en Suède et pas du tout en Afrique du Sud et au cours des mois suivants la baisse du taux de mortalité a été la même dans les trois pays.

Bien d’autres questions semblables se posent. Quelle est le pourcentage des infections et des effets secondaires non déclarés ? Selon quels critères établit-on qu’une personne est morte de la COVID ou d’une autre maladie ? COVID ou non, le taux de mortalité est-il, d’une année à l’autre, si différent qu’il justifie une telle atteinte aux libertés ? Pfizer a déjà commencé sa publicité pour une troisième dose et un vaccin annuel: autant de milliards qui ne seront plus disponibles pour lutter contre les causes comportementales, environnementales et sociales de la vulnérabilité. Si les vaccins sont efficaces, sont-ils efficients, le meilleur usage possible que l’on puisse faire de l’argent disponible ? Puisqu’ils ont été approuvés dans l’urgence au mépris des règles habituelles, que sait-on de leurs effets à moyen, à long et même à court terme? On a autorisé la voie rapide soi-disant parce que, faute de traitements efficaces, c’était la seule voie. Était-ce vraiment le cas ? Si c’est encore le cas pourquoi ? Selon l'analyse menée par la Fondation kENUP à Malte, le secteur public a consacré au moins 129 milliards de dollars aux vaccins et aux produits thérapeutiques COVID-19 en 2020. Plus de 95%, soit environ 122,4 milliards, ont été consacrés aux vaccins. Seuls 5 % des fonds publics COVID-19 ont été consacrés aux thérapeutiques. »[1]

Dans la faveur dont jouissent les vaccins en ce moment, il entre une part d’obscurité qu’il faut réduire dans l’intérêt de la santé publique comme dans celui de la science et de la simple raison. Une approche éclairée et éclairante de la part des influenceurs officiels aurait rendu la chose possible.

Bill Gates, ministre mondial de la santé ?

Un de ces influenceurs, Bill Gates, est si puissant, auprès de l’OMS notamment, qu’on peut le considérer comme le ministre mondial de la santé. Il a suscité pour cette raison quelques faked news et ne serait-ce que pour éviter d’être accusé de complotisme, on hésite à faire l’analyse et la critique de son action. Le New-York Times [2]l’a pourtant fait en novembre 2020, avec, il est vrai, une extrême prudence. Le Monde [3]avait fait de même en juin 2020.

En se fondant sur cet article et sur plusieurs autres documents dont une vidéo[4] d’un membre de l’AIMSI (Association internationale pour une médecine scientifique et indépendante) on est amené à se demander si un seul homme, tel un administrateur discret du Meilleur des mondes, ne tire pas les ficelles de la plupart des ministres de la santé de la planète. Le NYT cite ce propos de celui de l’Équateur : « Les responsables de certains pays participant à l'initiative de vaccination se plaignent d'avoir été à peine consultés jusqu'à récemment. "Ils nous poussent, nous acculent, afin de nous faire payer", a déclaré Juan Carlos Zevallos, ministre de la santé de l'Équateur, à propos des négociateurs. "Nous n'avons pas le choix du vaccin que nous voudrions utiliser. Le bon c'est celui qu'ils nous imposent" ».

Nous n’avons pas élu Bill Gates, nous avons fait mieux pour lui, nous l’avons enrichi et nous continuons de le faire en utilisant ses logiciels, lesquels nous tiennent plus que nous les tenons. Plutôt que de nous rendre des comptes, il incite nos ministres de la santé à nous traiter comme il les traite. D’où ce témoignage d’un lecteur devenu lanceur d’alerte politique : « on pousse le peuple à bout pour qu'à la fin ce soit lui qui exige la vaccination obligatoire. Il n'y a qu'à voir le zèle de certains commis d'épicerie dans l'application des décrets pour comprendre qu'ils rêvent de devenir les soldats, les instruments du Pouvoir. Le peuple réclame un tyran. Le peuple se meurt d'envie de se faire son agent."Non non, ce n'est pas de la dictature, c'est de l'administration" »

Annexe

La fabrique de l’ignorance

On peut considérer ce documentaire, auquel participe l’historien des sciences Yves Gingras, comme un prérequis pour comprendre comment les grandes entreprises peuvent manipuler la science pour la mettre au service de leurs intérêts.

https://www.youtube.com/watch?v=QbD4zkG_HfQ

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Le premier glossaire anglais/français de la COVID 

Annexe covidienne mots à maux. L’humour du titre cache une subtile pédagogie: les mots bien définis préviennent et guérissent bien des maux. L’auteur, le docteur Pierre Biron, a l’art de compléter le respect le plus rigoureux des faits par l’esprit critique le plus libre.

http://alterdictionnaire.homovivens.org/fr/nouveaux_documents

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La fabrique des pandémies, par Marie-Monique Robin

https://www.babelio.com/livres/Robin-La-fabrique-des-pandemies/1295204

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CRIIGEN COMITÉ DE RECHERCHE ET D’INFORMATION INDÉPENDANTESmSUR LE GÉNIE GÉNÉTIQUE

https://criigen.org/rapport-dexpertise-sur-les-vaccins-covid-19-les-reponses-du-dr-velot-au-pr-fischer/

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Traitements génétiques anti-Covid : ce que vous devez savoir

Dans cette vidéo, les méthodes de Pfizer sont passées au peigne fin.

https://reinfocovid.fr/articles_video/live-lundi-3-mai-2021-traitements-genetiques-anti-covid-ce-que-vous-devez-savoir/

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La santé à tout prix ou l’entreprise a tout pris, par le docteur Pierre Biron et le sociologue Jean-Claude St-Onge.

 http://agora.qc.ca/dr-pierre-biron/cui-cui-6-la-sante-a-tout-prix-ou-lentreprise-a-tout-pris

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Catastrophe annoncée de la vaccination anti Covid-19 , par l’Association internationale pour une médecine scientifique et indépendante.

https://www.aimsib.org/2021/05/02/catastrophe-annoncee-de-l

a-vaccination-anti-covid-mais-le-cdc-persiste-et-signe/

***

Union européenne : Bientôt 10.000 morts et 2 millions d’effets secondaires susceptibles d’être liés aux «  vaccins  » contre la Covid-19, sur AGORAVOX.

https://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/bientot-10-000-morts-et-2-millions-232627

Vaut aussi le détour

https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/vivre-sous-un-regime-debilo-232946

***

En anglais

David Cayley, Pandemic Studies, International Journal of Illich Studies

https://journals.psu.edu/illichstudies/article/view/62314/61620

***

18 raisons de refuser le vaccin

https://www.deconstructingconventional.com/post/18-reason-i-won-t-be-getting-a-covid-vaccine

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L’engouement pour le vaccin, chapitre de Le Corona démasqué, un ouvrage savant paru en avril 2021.

https://www.goldegg-verlag.com/goldegg-verlag/wp-content/uploads/corona_unmasked_engl_leseprobe.pdf

 

 

 


[1] https://www.businesswire.com/news/home/20210110005098/en/Governments-Spent-at-Least-%E2%82%AC93bn-on-COVID-19-Vaccines-and-Therapeutics-During-the-Last-11-Months

[2]https://www.nytimes.com/2020/11/23/world/bill-gates-vaccine-coronavirus.html

[3] lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/06/24/est-il-vrai-que-bill-gates-est-proprietaire-d-une-partie-de-l-oms_6044030_4355770.html

[4] https://reinfocovid.fr/articles_video/live-lundi-3-mai-2021-traitements-genetiques-anti-covid-ce-que-vous-devez-savoir/

 

Extrait

Le NYT cite ce propos de celui de l’Équateur : « Les responsables de certains pays participant à l'initiative de vaccination se plaignent d'avoir été à peine consultés jusqu'à récemment. "Ils nous poussent, nous acculent, afin de nous faire payer", a déclaré Juan Carlos Zevallos, ministre de la santé de l'Équateur, à propos des négociateurs. "Nous n'avons pas le choix du vaccin que nous voudrions utiliser. Le bon c'est celui qu'ils nous imposent" ».

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