Parent

Enjeux

L'aventure d'être parent
«Avoir des enfants est une responsabilité supplémentaire que les adultes acceptent d'assumer. Comme chacun d'entre nous, ils doivent s'accomplir sur le plan personnel, professionnel et amoureux, mais en plus ils ont la charge de mener à bien l'éducation de leurs enfants, avec toutes les exigences que cette responsabilité comporte de nos jours. De plus en plus fréquemment, ils doivent en outre soutenir leurs propres parents vieillissants.

En choisissant d'avoir des enfants, les parents contribuent d'une manière unique à assurer la continuité de notre société. Par conséquent, les OCF (Organismes communautaires familles) considèrent qu'il incombe à la société dans son ensemble de les soutenir dans leur rôle. Ces organismes considèrent le soutien au rôle parental comme un ensemble de mesures cohérentes et constantes qui favorisent l'amélioration et la stabilité des conditions de vie des familles. Ce soutien doit s'exprimer dans les domaines financier, politique et social et tenir compte des réalités personnelle, familiale, professionnelle et sociale des parents. Il faut en finir avec les mesures à la pièce qui ne durent que le temps d'un mandat électoral. Les familles, qui vivent déjà suffisamment de fluctuations dans leur vie quotidienne, ont besoin de pouvoir compter sur une certaine continuité dans l'aide qui leur est consentie.

Au regard des embûches qui parsèment la vie de parent, certains pourraient penser que le fait de vouloir mettre un enfant au monde est une preuve d'inconscience. Certes, il s'agit d'un parcours rempli de découvertes, de plaisirs, d'obligations, d'incertitudes, de fierté, de doute et d'espoir ainsi que d'une multitude de sentiments enthousiasmants et contradictoires. C'est une sorte d'aventure au quotidien dont nous sortons transformés comme personnes, souvent pour le mieux.»

MARIE RHÉAUME, présidente de la Fédération des Organismes Communautaires Familles du Québec, conférence "Les familles au quotidien: défis et enjeux", colloque "Regards sur la diversité des familles", organisé par le Conseil de la Famille et de l'Enfance, mai 2005

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Les pères engagés
«On observe [...] que le modèle de parentalité qui est aujourd'hui valorisé met en scène un père dont les caractéristiques le démarquent de la manière dont il était défini auparavant, le père autoritaire et sévère, mais aussi du père maternisé, celui qui fait pareil et autant que la mère. Le père est engagé s'il répond à certains critères bien définis dans la littérature actuelle (Arama et Bouchard, 1996). À ce chapitre, on admet aujourd'hui que le père agit de plusieurs façons. Il permet l'acculturation, c'est-à-dire l'adaptation et l'assimilation à la culture de l'autre. Il accompagne sur le chemin de l'intégration sociale et de la subjectivation, c'est-à-dire de la construction de la personne. Il est un agent de socialisation, à savoir qu'il exerce une influence directe et indirecte sur l'enfant. Les processus directs incluent le modelage et le renforcement, comme par exemple les consignes directes, l'entraînement et les stratégies de modification du comportement par le raisonnement ou la persuasion (punition et récompense). Le père influence l'enfant en établissant des règles et en exprimant des attentes comportementales.»

GERMAIN DULAC, conférence "L'engagement paternel", colloque "Regards sur la diversité des familles", organisé par le Conseil de la Famille et de l'Enfance, mai 2005

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Parents ou coparents?
«Comment la cohésion familiale peut-elle se développer et exercer son effet bénéfique sur les enfants sans une coparentalité choisie, désirée et efficace? La coparentalité suppose un choix mutuel, au-delà des différences ou des différents, même pour les parents qui demeurent ensemble. La société traditionnelle québécoise favorisait avant tout l'homogénéité, niait la différence. On y apprenait que l'harmonie était l'absence de différence. Une telle éducation nous préparait mal à accepter la différence, à savoir composer avec l'hétérogénéité des caractères.

Il faut apprendre à reconnaître l'égalité des droits et des responsabilités. Si un parent est incapable de reconnaître le droit et l'habileté de l'autre parent à s'occuper de son enfant, il ne pourra jamais se résoudre à lui faire confiance.

Il faut apprendre à accepter la multiplication et le rôle de plus en plus important des diverses figures parentales autour de son enfant. La complexité de la vie actuelle nous force à reconnaître nos limites et accepter le fait qu'on puisse ne pas être capable de s'occuper de son enfant autant qu'on le souhaiterait. Il faut donc apprendre à composer avec les autres figures parentales qu'idéalement nous choisirons nous-mêmes. Il est important de savoir utiliser les ressources du milieu pour s'aider dans sa tâche de parent. Plus que jamais, le développement d'une coparentalité réussie suppose la capacité à collaborer avec les autres figures parentales.»

MICHEL LEMIEUX, conférence "La survie du couple parental", colloque "Regards sur la diversité des familles", organisé par le Conseil de la Famille et de l'Enfance, mai 2005

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