motion

«Klages distingue dans tout état affectif deux aspects inséparables: la nuance (tonalité) et l'intensité. Une affection mérite le nom de sentiment dans la mesure où le premier aspect l'emporte en elle sur le second; dans le cas contraire c'est le terme d'émotion qui lui convient. Le chagrin, la joie sereine, le mécontentement sont des sentiments; la colère, l'épouvante, des émotions. La richesse et la variété du coloris affectif d'un état d'âme procèdent de la prépondérance du "pôle" psychique (imagination); son coefficient émotionnel du degré d'intensité de l'impulsion somatique. Outre cela, on distingue encore des différences de profondeur affective: certains sentiments peuvent être à la fois profonds et violents (joie, indignation), mais personne ne s'avisera de parler d'une violente vénération. Et un même sentiment gagne souvent en profondeur ce qu'il perd en véhémence émotionnelle.»
Gustave Thibon, La science du caractère, Desclée de Brouwer, Paris 1933, p. 58.

Essentiel



"Spinoza précise que l'idée donnée à partir de laquelle se constitue la forme de l'affect engendre un désir, incline l'âme «à penser à telle chose plutôt qu'à telle autre». L'âme prend conscience du désir fondamental qui structure son être, par l'idée d'un état corporel qui confère une forme dérivée à ce désir et le dissimule tout en le manifestant. «L'homme a conscience de lui-même par les affections (affectiones) qui le déterminent à agir.»"

source et suite: Nicolas Israël, Spinoza. Le temps de la vigilance. Paris, Payot, collection «Critique de la politique», 2001, p. 89.

Enjeux

"Spinoza précise que l'idée donnée à partir de laquelle se constitue la forme de l'affect engendre un désir, incline l'âme «à penser à telle chose plutôt qu'à telle autre». L'âme prend conscience du désir fondamental qui structure son être, par l'idée d'un état corporel qui confère une forme dérivée à ce désir et le dissimule tout en le manifestant. «L'homme a conscience de lui-même par les affections (affectiones) qui le déterminent à agir.»"

source et suite: Nicolas Israël, Spinoza. Le temps de la vigilance. Paris, Payot, collection «Critique de la politique», 2001, p. 89.

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